Prenez de la semoule de mil, ajoutez du yaourt et vous obtenez du dégué, un dessert rafraîchissant, prisé des populations de Niamey au Niger...
«Les ingrédients, c’est le yaourt, les graines de mil, les raisins et autres produits» explique Aminata Ilhidji, promotrice de produits laitiers et degué. Aminata, écoule son dégué à travers plusieurs canaux, essentiellement à travers les réseaux sociaux. «J’écoule le dégué principalement sur les réseaux sociaux mais certains clients préfèrent se le procurer directement à mon domicile», explique Aminata Ilhidji. Une fois les commandes passées, elle fait appel au service des livreurs…
Révélations sur les conséquences sociales et environnementales des exportations françaises...
Le Réseau Action Climat, Oxfam France et Greenpeace France publient un rapport sur les exportations françaises de produits d’élevage vers les pays en développement. Le rapport révèle que les trois filières agricoles les plus exportatrices (lait, porc et volaille de chair) ont des impacts sociaux, économiques et environnementaux délétères…
Cedric's insight:
Voir aussi [Vidéo] A savoir : Du faux lait en Afrique
Le Moyen-Orient est le marché à la plus forte croissance stratégique potentielle pour l'entreprise en dehors de l'Europe. À l'heure actuelle, Arla est l’entreprise laitière la plus connue au Moyen-Orient pour ses produits laitiers non biologiques à travers les marques Lurpak, Castello et surtout Puck. En introduisant le lait biologique Arla d'abord dans les Émirats arabes unis (EAU), la société répond à la demande des consommateurs. C’est le 1er de nombreux lancements de produits biologiques prévus dans la région. Il fait partie de la stratégie commerciale ambitieuse d'Arla Foods, à savoir devenir la 1ère marque laitière biologique au Moyen-Orient et en Afrique du Nord d'ici à 2020. Arla prévoit de se développer en Arabie saoudite et au Koweït en 2018.
En Afrique de l’Ouest, la production laitière est estimée à 4,5 millions de tonnes par an et dans les pays du Sahel, l’élevage représente entre 5 et 15 % du PIB national. Pourtant, le lait local ne couvre qu’une partie de la consommation. Surtout dans les villes, la demande est largement satisfaite par les importations (45-96 % de la consommation). La dépendance structurelle de biens importés risque de s’intensifier dans les années à venir, car l’Union européenne, l’approvisionneur principal des marchés ouest-africains, a supprimé les quotas sur la production laitière, ce qui permet à l’UE d’augmenter ses exportations. Ceci pourrait diminuer la motivation de valoriser le lait local et baisser la demande de produits locaux.
L’élevage occupe une place centrale dans de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest. Il fait ainsi vivre plusieurs millions de familles, pour qui il représente une source d’activités et de revenus, une épargne, un facteur de résilience face aux crises, mais aussi un référent culturel fort...
Cedric's insight:
La filière lait local en Afrique de l’Ouest vit une période charnière qui devrait fortement conditionner son développement dans la décennie à venir. Faiblement protégée avec des droits de douane à seulement 5 % sur la poudre de lait, le lait local risque de devoir faire face à une concurrence accrue des importations de poudre de lait ces prochaines années, avec la fin des quotas laitiers en Europe et l’installation de nombreux groupes agroalimentaires internationaux dans plusieurs capitales africaines. Dans ce contexte, la filière lait local a peu de chance de se développer, alors même qu’il existe un potentiel de production important, qui pourrait être davantage valorisé avec des dispositifs incitatifs de subvention aux centres de collecte de lait local et la mise en place de droits de douane un peu plus élevés sur la poudre de lait. Le plaidoyer des éleveurs ouest-africains a été entendu par la CEDEAO (Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest), qui a décidé fin 2015 de lancer une grande « Offensive lait ». La dynamique doit maintenant être portée au niveau régional par un collectif structuré d’acteurs de la filière lait local capables de peser face aux industriels, afin que ces orientations se traduisent rapidement dans des instruments de politique au service des éleveurs et des entreprises de transformation de lait local.
Le groupe alimentaire japonais Ajinomoto a annoncé, mardi 8 novembre, l’acquisition d’une participation de 33% dans la compagnie africaine Promasidor pour 532 millions de dollars, rapporte Reuters. L’opération valorise Promosidor à 1,6 milliard de dollars environ.
Promasidor fabrique principalement des produits alimentaires laitiers et boissons en poudre, des céréales, et des assaisonnements, un marché dont Ajinomoto prévoit la croissance dans les années à venir.
Les produits de Promasidor sont distribués en Afrique, en particulier en Algérie, avec des marques comme le Berbère, Twisco ou Loya, ainsi qu’au Nigéria, au Ghana, en République démocratique du Congo et en Angola.
Les industriels européens du lait seront parmi les grands bénéficiaires de l’accord de libre-échange que la Commission européenne tente d’imposer à l’Afrique de l’Ouest. Au détriment des filières de production locales, qui peinent déjà à vivre.
Oxfam Solidarité et SOS Faim ont mené une étude sur la présence des entreprises laitières européennes en Afrique de l’Ouest, leurs ambitions et leur impact sur la production locale. Actuellement, l’Europe produit trop de lait par rapport à la demande et ses excédents ont fortement augmenté depuis 2015, suite à l’abandon des quotas de production. Cette situation pousse les grandes firmes européennes à conquérir d’autres marchés et l’Afrique de l’Ouest représente une belle opportunité pour ces entreprises.
Environ 226,5 millions de litres de lait ont été produits au Sénégal, en 2015, révèle le rapport provisoire de la Revue conjointe du secteur agricole (RCSA), en augmentation de 10,3% entre 2011 et 2014. 61% de la production nationale de lait ont été fournis par le système extensif, 39% par les systèmes semi-intensif et 7% par l’intensif. La production locale a contribué, pour 59%, à la couverture de la consommation nationale de lait en 2015. Consommation : 384,6 millions de litres, soit 27 litres par habitant
Les opérateurs économiques camerounais ont dépensé 31 milliards de francs Cfa en 2015 pour importer du lait...
le Cameroun accuse un déficit de production de plus de 170 000 tonnes par an, puisque la production nationale culmine à environ 125 000 tonnes seulement, pour une demande estimée à 297 000 tonnes. ...
Dans une note d’analyse, l’ONG française GRET fait le point sur l’impact des politiques commerciales régionales sur la filière lait local en Afrique de l’Ouest. Avec un premier constat déterminant pour tout le secteur : la filière du lait local et celle de la poudre de lait sont étroitement liées....
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Et aussi dans Défi Sud N°129 un dossier : Banque mondiale, erreur sur la marchandise La Banque mondiale a un pouvoir d’influence tentaculaire. Les financements de la Banque posent question lorsqu’ils favorisent l’agrobusiness. Finalement, qui décide des stratégies suivies par l’institution ? Et que fait exactement la Belgique à la Banque mondiale ?
Avec 1,5 milliards d’habitants, représentant ainsi 16% de la population mondiale, tout le continent africain ne produit que 6% du lait annuellement. Chaque habitant africain consomme 50 kg de pourdre de lait par an alors que la fourchette moyenne est 109 kg par personne. Mieux encore le citoyen algérien ne consomme que 20 Kg de lait annuellement,
La facture d'importation du lait et matières premières y afférentes a reculé à 207,08 millions de dollars (usd) au premier trimestre 2016, contre 316,38 millions usd à la même période de 2015, soit une baisse de 34,55%, a appris l'APS auprès des Douanes. Les quantités importées de lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière, ont également baissé à 82,67 tonnes (t) contre 103,44 t, en recul de 20% entre les deux périodes comparaison, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis).
Au Sénégal, le lait en poudre est le deuxième produit agroalimentaire le plus importé après le riz. Si dans le pays, l’industrie locale est encore embryonnaire, les initiatives s’enchaînent pour améliorer l’offre locale…
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voir aussi Promouvoir la consommation de lait local au Sénégal grâce à un partenariat multi-acteurs
Au Mali, l'élevage constitue la troisième recette d'exportation après l'or et le coton, près de 20% de la richesse nationale. L'élevage, c'est la viande, et c'est aussi le lait. La filière malienne du lait est importante, depuis toujours et dans toutes les parties du pays, elle est même en pleine expansion.
En 2017, plus de 8 000 tonnes de lait ont été collectées dans le pays. Pourtant, le Mali importe 5 fois plus de lait qu'il n'en produit : le lait en poudre venu d'Europe est moins cher, et les politiques européennes ne permettent pas aux éleveurs maliens de valoriser leur propre production.
Les incidences de la fin des quotas laitiers de l’Union Européenne, en avril 2015, sur la crise profonde connue par les éleveurs font polémique et amènent la Commission européenne à adopter des mesures correctives. En affirmant la vocation exportatrice de l’Europe, la fin des quotas laitiers suscite également de nombreuses craintes chez les producteurs des pays importateurs, en particulier africains. Face à une augmentation continue de la demande, le recours de l’Afrique au marché mondial oscille entre nécessité et menace pour la filière locale. …
La production laitière de 2016 du Zimbabwe a atteint 65 millions de litres, soit un volume en hausse de 13% par rapport au résultat de l’année 2015. Les besoins de consommation de lait du Zimbabwe avoisinent les 120 millions de litres par an.
Souvent traditionnels, les mécanismes de production laitière en Afrique ne permettent pas de couvrir les besoins d'une population, en constante croissance démographique et estimée à plus de 1,2 milliard
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Sur un continent, pourtant riche en bétail (plus de 3 milliards de têtes selon une étude de la BM-2014), la filière laitière peine à se développer face aux produits importés. Aucun pays ne produit suffisamment de lait pour répondre à la hausse de la consommation, estimée à 4 % par an (Selon le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad-cité par Jeune Afrique).
Le Nigeria importe plus de 70% pour cent de ses produits laitiers, on dit qu’une vache moyenne y produit 1 kg de lait par jour. L'objectif du gouvernement est de doubler la production de lait du pays au cours des trois à quatre prochaines années afin de répondre avec la consommation intérieure et l'export.
La consommation de lait en Afrique est parmi les plus basses dans le monde, mais, elle est à la hausse… comme le rendement des vaches. Des multinationales comme Arla Foods et Danone parient sur l'expansion du secteur des produits laitiers africains et elles se tournent vers le continent africain pour en stimuler la croissance.
Pierre-André Térisse, vice-président exécutif de Danone pour l'Afrique, prévoit que ses revenus sur le continent augmenteront jusqu'à 10% par an jusqu'en 2020, et doubleront en Afrique de l'Ouest. Voilà plus de deux fois ses perspectives de croissance mondiale. Il a fait 1,4 milliard € de revenus en Afrique l'an dernier. Danone a investi 1 Md € en Afrique au cours des deux dernières années.
Arla Foods, la coopérative laitière danoise, a également de grands espoirs pour le continent. Elle s’est fixé l’objectif de quintupler ses revenus annuels en cinq ans en Afrique subsaharienne - de 90 M € l'an dernier à € 460M en 2020. L'an dernier, Arla a créé des coentreprises au Sénégal et au Nigeria pour améliorer son réseau de distribution en Afrique de l'Ouest.
Cedric's insight:
La consommation annuelle de lait par habitant en Afrique est de 37 litres, par rapport à la moyenne mondiale de 104 litres. La population de l'Afrique subsaharienne devrait doubler d'ici 2050 et devenir beaucoup plus prospère.
Les sénégalais sont de grands consommateurs de lait (30 kg de lait par an et par personne). Le nombre d'industries laitières, dynamiques et prospères, et le soutien fiscal exceptionnel de l’Etat au secteur illustrent aussi la forte demande de cette denrée de première nécessité. Les industries laitières locales utilisent à plus de 99% de la poudre de lait importée comme matière première pour leurs différentes fabrications.
Concentrées dans la région de Dakar, les laiteries ne jouent aucun rôle significatif dans le développement du sous-secteur de l’élevage, excepté la Laiterie du Berger établie à Richard Toll. Cette industrie créée en 2005 utilise le lait local pour la fabrication de ses produits.
Le coût de l'importation de la poudre de lait pèse lourdement sur notre balance de paiement. Environ 70 milliards de F CFA sont mobilisés annuellement pour le ravitaillement du marché intérieur en poudre de lait et divers produits laitiers.
Le secteur laitier s'est associé à Fairtrade pour proposer deux produits du commerce équitable, alors que les pays du Sud sont entraînés dans la crise du lait
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Le Sud entraîné dans cette chute Le problème est qu’en plus de détruire un secteur en Europe, les pays du Sud sont maintenant entraînés dans cette chute. Les surplus de production sont en effet envoyés en Afrique sous forme de poudre de lait à des prix si bas que les producteurs locaux ne peuvent pas concurrencer les produits européens : «Nous venons casser le marché du lait africain avec notre poudre à prix bas. Donc, après un marché détruit en Europe, c’est l’Afrique qui en fait les frais», regrette ce dernier. C’est donc pour compenser cet effet néfaste à sa manière et à son échelle que la coopérative s’est associée avec Fairtrade Luxembourg pour sortir un produit issu du commerce équitable : «Nous nous fournissons en cacao et en sucre commerce équitable pour produire un lait chocolaté. Nous sommes très contents de travailler ensemble et d’arborer le label Fairtrade sur deux de nos produits.»
Le Mali est un pays d’élevage par excellence. Selon les données statistiques de la Direction nationale des Productions et des Industries Animales, le potentiel laitier est estimé à plus de 1,8 milliard de litres en 2015. Et le disponible exploitable est de plus 700 millions de litres.
La création de cette usine est dictée par un souci de transformation et de diversification de l’économie nationale. Elle permettra également de réduire la facture laitière de la Mauritanie qui s'élève actuellement à environ 150 millions de dollars par an
Cedric's insight:
18 millions de dollars, grâce à un financement conjoint de l’Etat mauritanien et de la Banque indienne pour l’import/export (Exim Bank). La nouvelle usine a une capacité journalière de traitement de 30.000 litres et compte sur un approvisionnemet en lait à partir de trois centres de collecte.
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