Lait de Normandie... et d'ailleurs

Fondée en 1988, Organic Valley, est maintenant la plus grande coopérative d'agriculteurs biologiques du pays, avec 2 039 membres dont 1 629 producteurs laitiers. Elle a également embauché 110 nouveaux employés l'année dernière, passant à plus de 900 salariés.

Une nouvelle joint-venture, un pacte 50-50 avec Dean Foods sera déployé cette année sous le label Organic Valley dans le but de développer la distribution, mettre ses produits laitiers sur les tablettes de plus de 140 000 magasins à l'échelle nationale.

La coopérative Vercors Lait, quasiment à l’agonie il y a moins de dix ans, a retrouvé son ancrage au territoire, et peut enfin déconnecter son prix du lait du marché standard.

La coopérative Vercors Lait revient de loin. Elle est née, en 2003, de la fusion de deux petites coopératives qui ont repris l’outil industriel de Lactalis à Villard-de-Lans en Isère. Nous étions 70 producteurs pour une collecte de 9 millions de litres. Les quatre premières années, la coopérative a perdu beaucoup d’argent. Elle ne transformait que 1,5 million de litres. En 2007, elle était au bord de la cessation de paiement. Des producteurs sont partis. Nous avons mis en place un plan de redressement avec changement de présidence et embauche d’un directeur avec des compétences commerciales. Nous avons reconstitué une équipe technique avec un chef fromager et une responsable qualité et mis en place une politique commerciale claire. La coopérative a également cédé la propriété de l’atelier à la communauté de communes afin de reconstituer ses fonds propres. En 2016, nous devrions collecter 5,8 millions de litres dont 1,7 million de lait bio, pour le compte de 35 exploitations et 64 producteurs.

Dix éleveurs irlandais déçus par le prix du lait bio ont créé leur laiterie en 2009. Leur coopérative délègue la transformation. Elle valorise 3,5 millions de litres de lait, transformés principalement en cheddars et vendus à 90 % à l’export.

The Little Milk Company délègue la transformation de son lait à Dairy Gold, une grosse coopérative. Cette stratégie permet de limiter les investissements et de les cibler sur la recherche de débouchés. Environ 90 % du lait est transformé en cheddars bio et 90 % de la production est exportée dont 20 % en France. Jusqu’à 750 €/1 000 l en août 2022…

Regroupés dans Biolait, des éleveurs en bio se sont organisés pour assurer leur indépendance par rapport aux laiteries traditionnelles...

Pour convaincre les producteurs de rejoindre le groupement, Biolait a misé sur un fonctionnement coopératif. Chacun des 800 adhérents possède une part sociale et participe chaque année à l’assemblée générale de la société. Ils y décident de la politique du groupement, ensuite mise en oeuvre par ses 62 salariés, dont une trentaine de chauffeurs.

Née il y a 20 ans, la coopérative Biolait n’a cessé de grandir et fournit aujourd’hui 28 % du marché français de lait bio.

Sa particularité : conserver l’esprit solidaire des coopératives et assurer une transparence complète vis-à-vis de ses membres et des consommateurs.

Les éleveurs devraient recevoir 9,20 dollars néo-zélandais par kilo de matière utile pour la saison 2016-17, au lieu de 5,65 NZ$/kg actuellement. La coopérative néo-zélandaise Fonterra est sur le point de mettre en place un prix du lait bio pour ses producteurs. Indexée au marché, cette cotation devrait démarrer pour la saison 2016-17, à 9,20 dollars néo-zélandais par kilo de matière utile (5,45 €).