Le pâturage des pelouses subalpines préserve leur biodiversité | Actualités de l'élevage | Scoop.it

Certaines de nos activités émettent de grandes quantités d’azote oxydées (NOx) ou réduites (NHx) susceptibles de perturber le fonctionnement des milieux naturels. Dans les prairies subalpines1 des Pyrénées, cela se traduit par un apport excessif d’éléments azotés. Pour la première fois, des chercheurs du Laboratoire Évolution et Diversité Biologique de Toulouse (EDB, CNRS / Université Toulouse III - Paul Sabatier / ENSFEA / IRD), du Centre d'Etudes Spatiales de la BIOsphère (CESBIO, CNRS / CNES / Université Toulouse III - Paul Sabatier / IRD) du laboratoire Biodiversité Gènes et Communautés (BIOGECO, INRA / Université de Bordeaux) et de l’Instituto Pirenaico de Ecología (Espagne) ont pu analyser les conséquences à long terme des dépôts azotés sur la biodiversité végétale de ces écosystèmes2.Alors que les scientifiques s’attendaient à une diminution du nombre d’espèces avec l’accroissement des dépôts azotés, ils ont au contraire constaté son augmentation. Dans ces zones d’alpage très pâturées, la consommation par les herbivores des plantes qui bénéficient de l’enrichissement du sol en azote semble expliquer cette contradiction. L’étude, qui s’est également intéressée à l’impact du réchauffement climatique sur ces milieux naturels, a été publiée en février dernier dans Journal of Ecology.