Au-delà de leur seule valeur agronomique, la biodiversité des prairies est importante à prendre en compte, car elle constitue le « moteur » du fonctionnement de l’écosystème. Il en découle ses propriétés, telles que sa capacité de résilience après un aléas ou la fourniture de services qui bénéficient à la société. C’est en cela que la diversité des types de prairies présente dans le Massif central peut s’avérer être un réel atout pour répondre aux défis du changement climatique ou de la transition agroécologique.
Dans le cadre du programme européen Lait & Climat, le Cniel a fait réaliser des diagnostics biodiversité chez des éleveurs, à l'aide de l'outil de diagnostic de la biodiversité BIOTEX.
Les journées limousines organisées les 19, 20 et 21 octobre à Limoges ont été, comme chaque année, l’occasion pour leur organisateur, le transformateur Beauvallet CV Plainemaison, de faire le point sur sa politique qualité, dont la marque d’excellence Or rouge constitue le fer de lance. Accompagné par des équipes scientifiques de l’Inra et de l’Idele, l’industriel a indiqué avoir franchi une nouvelle étape dans le déploiement de la méthode australienne Meat Standards Australia (MSA) de sélection et de prédiction de la qualité gustative des viandes bovines après cuisson en collaboration avec la Fondation internationale Meat 3G.
Onze critères de sélection
Pour bénéficier du label Or rouge, les viandes abattues par CV Plainemaison seront soumises à un tri reposant sur les onze critères utilisés par les Australiens. Outre l’âge, la catégorie, le poids carcasse, le pH, la suspension pelvienne, déjà en vigueur jusqu’à présent, l’abattoir de Limoges prendra en compte le persillé, la couleur de la viande, l’épaisseur du gras sur la carcasse, la surface de noix de côte, l’épaisseur de la bosse, le degré d’ossification. Six personnes ont été formées pour mener cette classification dont deux salariés de l’entreprise qui ont été agréés cette année par la fondation.
Les seuls en France à avoir bénéficié de cet agrément
« Ce sont les seuls en France à avoir bénéficié de cet agrément à ce jour », indique Jérôme Tondusson, directeur du site de CV Plainemaison à Limoges.
À terme, « l’ambition de l’entreprise est d’identifier les lignées génétiques qui ont une prédisposition naturelle à déposer du persillé », précise Philippe Bru, directeur opérationnel Beauvallet CV Plainemaison. Un test est en cours auprès de 1 000 vaches limousines afin d’identifier les animaux génétiquement prédisposés. Parallèlement, l’industriel de Limoges a engagé une expérimentation dans un élevage afin de mesurer l'incidence de différentes rations alimentaires sur le persillé de la viande. Elle a également introduit un critère environnemental dans la conduite de ses animaux, la Haute Valeur naturelle (HVN), qui garantit notamment le maintien de la biodiversité.
Ce colloque aura lieu le 11 avril 2019 à la Maison des Océans, 195 rue St Jacques, 75005 Paris
10 années après l’expertise collective « Agriculture et biodiversité : des synergies à valoriser » réalisée par l’Inra, le CIAg revisitera la prise en compte de la biodiversité par le secteur de l’agriculture. Il s’agit d’illustrer les avancées réalisées lors de cette dernière décennie tout autant que le chemin qu’il reste à parcourir.
Les enjeux de biodiversité, moteur de l’agro-écosystème, s’intègrent chaque jour davantage au cœur de la production agricole révélant la dépendance des systèmes alimentaires au vivant. Ils soulignent aussi la difficulté à déverrouiller la transition agro-écologique de l’ensemble des systèmes agricoles.
Le colloque s’attachera à présenter les outils disponibles et appropriables pour accompagner les acteurs du monde agricole dans ces évolutions et proposera de nouvelles pistes de réflexion pour relever le défi de la reconquête de la biodiversité en agriculture.
Le colloque sera constitué de présentations sous forme de synthèse des connaissances, et d’illustrations issues de travaux récents. Il concerne tout particulièrement les acteurs socio-professionnels agricoles, les secteurs amont et aval de l’agriculture, les gestionnaires du territoire et les acteurs en charge de l’élaboration des politiques publiques.
Un élevage conservatoire de races bovines existe depuis quelques années à Vault-de-Lugny. Des journées portes ouvertes sont désormais organisées pour faire découvrir des animaux rares...
Ferrandaises, originaires d'Auvergne, villards-de-lans du Vercors, castas provenant des Pyrénées, highlands d'Écosse et un spécimen d'auroch reconstitué. « Reconstitué car le véritable auroch a disparu. On essaie de se rapprocher de la race d'origine en croisant des animaux qui ont à peu près les mêmes caractéristiques. Il n'y a plus qu'une centaine de ces bêtes en France »...
Coralie Danchin Burge est chercheuse à Idele, l'institut de l'élevage, et elle est l'invitée de cette nouvelle émission "anti-crise". Celle-ci alerte sur le fait que le patrimoine génétique des vaches laitières est en danger. Une problématique qui s'aggrave avec le déploiement de la génomique...
Dans cette série de vidéos, chaque mois, un sujet d'actualité est abordé en quelques minutes avec un invité. Ce dernier choisit un objet qui, à ses yeux, permettra de construire l'agriculture de demain.
Des prairies multi-espèces ou des plantes et haies positionnées autour des parcelles peuvent permettre aux vaches de prélever les végétaux utiles à leur santé
Nathalie et Xavier Niaux privilégie les juments merens, les vaches highlands et les moutons nez noirs, dans leur élevage bio Bibracte, pour maintenir un “écosystème”.
Au Quart-du-Bois, on peut croiser de grands chevaux noirs qui dénotent dans le paysage : ce sont des merens, animaux originaires des Pyrénées qui ont élu domicile à Poil en 2004, au sein de l’élevage bio Bibracte, créé par Nathalie et Xavier Niaux. Sur 180 ha de terres certifiées biologiques, ces éleveurs ont développé un écosystème particulier au sein de leur exploitation, en combinant plusieurs cheptels.
Le « Prix national de la Fondation du patrimoine pour l'agro-biodiversité animale » sera remis le 2 mars au Salon de l'agriculture. Vingt candidats, engagés dans la préservation d'espèces menacées, concourent.
Pour sa cinquième édition, le jury du « Prix national de la Fondation du patrimoine pour l'agro-biodiversité animale » s'est réuni le 2 février 2017 autour de vingt dossiers. Créé en 2012 par la Fondation du patrimoine et Ceva Santé Animale, ce prix récompense les éleveurs travaillant à la préservation d'une race d'animaux d'élevage à faible effectif et représentative d'un patrimoine génétique.
Le Brexit pourrait être désastreux pour la protection de la faune et l’agriculture au Royaume Uni. C’est ce que craint un comité restreint d’audit environnemental. En effet, le départ de l’UE abattrait des pans entiers de réglementations mises en place au fil des années pour protéger l’environnement et défendre les agriculteurs. Un grand nombre de dispositions régissant la production alimentaire et l’environnement au Royaume-Uni pourraient se transformer en « législation zombie ». D’autres voix se font entendre pour appeler à saisir une chance unique avec le Brexit : celle de construire un dispositif innovant de protection de l’environnement et du travail des agriculteurs. Le Brexit, chance ou calamité ?
Il ne restait que quelques dizaines de vaches mirandaises dans le département du Gers dans les années 80. Ces dernières décennies, des agriculteurs ont décidé de relancer la race et de la sauver. On e
À Walbourg, au nord d’Haguenau, Ernest Hoeffel conduit un élevage de charolaises pour la sélection de la race. Il y a une vingtaine d’années, l’agriculteur décidait de laisser pousser les haies dans les fossés et en bordures de parcelles et depuis quelques années, avec sa compagne Corinne, ils se sont mis à les travailler pour les intégrer dans le cycle de l’exploitation.
En 10 ans, le nombre de vaches laitières jersiaises a triplé en France. Utilisée en race pure ou en croisement, la petite vache gagne du terrain grâce à la valorisation de son lait et sa rusticité. Cette jolie vache ravit l'œil des agriculteurs comme du grand public. Longtemps considérée en France comme « une vache de château », la Jersiaise entame une revanche économique sur ses consœurs bovines. Si elle est encore peu représentée dans l'Hexagone, cette race est quand même la deuxième de la planète, après la Prim'Holstein, et compte 850 000 vaches au contrôle laitier sur 5 continents. De plus en plus d'éleveurs français s'y intéressent, notamment pour la qualité de son lait, sa fertilité et sa rusticité. Sur 2017, la plus-value moyenne de la race par rapport au prix de base était de 100 €/1 000 L. Très efficace en système herbager, elle n'abîme pas les sols et valorise bien les fourrages. Fin des problèmes de cellules Président de Jersiaise France (OS nationale) et de la Fédération
La 6e extinction massive qui menace la diversité animale et végétale invite les pouvoirs publics, la société civile et les citoyens à agir à tous les niveaux. En France, à l’heure actuelle, 26 % des espèces évaluées sont considérées comme éteintes ou menacées et seulement 22 % des habitats d’intérêt communautaire sont dans un état de conservation favorable. Le Service de la donnée et des études statistiques (SDES) et l’Agence française pour la biodiversité (AFB) s’inscrivent dans cette démarche en informant et sensibilisant régulièrement l’ensemble des acteurs à la biodiversité par le biais d’indicateurs publiés sur le site de l’Observatoire national de la biodiversité (ONB). À partir d’une sélection de 27 indicateurs clés commentés, issus de cet observatoire, ce recueil s’attache à présenter, à un large public, l’état et l’évolution des écosystèmes, des habitats et des espèces françaises, ainsi que les pressions majeures que les activités humaines font peser sur la biodiversité. Il présente, par ailleurs, l’implication de la société pour répondre aux enjeux de préservation de ce patrimoine naturel.
La Fondation du patrimoine et la société pharmaceutique Ceva Santé animale invitent les éleveurs travaillant avec des races rares à postuler au Prix national pour l'agrobiodiversité animale jusqu'au 30 novembre 2018.
Écrivain et ingénieur écologue, Philippe Jacques Dubois nous raconte la passionnante histoire des 42 races bovines françaises et leur évolution morphologique en 150 ans.
Le sainfoin est une plante de la famille des légumineuses vivaces. La plante mesure 50 à 70 cm de hauteur et porte des grappes de fleurs striées de rouge et de blanc. La culture du sainfoin est exigeante en terme de contexte pédoclimatique et d’itinéraire technique. C’est un fourrage riche en protéines, très intéressant pour les ruminants notamment grâce à l’action de ses tannins qui lui confèrent des propriétés zootechniques caractéristiques. Longtemps oublié, le sainfoin est aujourd’hui une plante « dans l’air du temps » qui répond aux enjeux actuels de l’agriculture. Sur le plan agronomique, la culture de cette légumineuse est peu consommatrice d’intrants, elle enrichit le sol en azote et sa racine pivot structure le sol : c’est donc un excellent précédent. Les tannins, en protégeant la protéine, améliorent l’efficacité alimentaire des ruminants. Ils ont en outre une action anthelminthique naturelle et permettent de réduire le recours aux antiparasitaires. Sur le plan environnemental, les tannins transforment le méthane, diminuant ainsi les émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, le sainfoin est une plante mellifère qui favorise la biodiversité. Enfin, les produits issus de ruminants nourris au sainfoin, sont, selon les chercheurs, d’une plus grande qualité nutritionnelle. Dans l’Aube, la coopérative Sainfolia a relancé la culture du sainfoin qui est déshydraté en pellets par des acteurs de l’alimentation animale et vendu comme complément alimentaire pour les ruminants. La recherche européenne s’intéresse également au sainfoin qui incontestablement a le vent en poupe !
Face aux changements climatiques, des solutions locales sont nécessaires pour rendre nos forêts, hauts-lieux de biodiversité, moins sensibles aux risques et plus résilientes. Focus sur les expérimentations menées par les chercheurs d’Irstea pour aider les gestionnaires à faire les bons choix, à l’occasion des 7ème assises nationales de la biodiversité du 5 au 7 juillet à Ajaccio.
Certaines de nos activités émettent de grandes quantités d’azote oxydées (NOx) ou réduites (NHx) susceptibles de perturber le fonctionnement des milieux naturels. Dans les prairies subalpines1 des Pyrénées, cela se traduit par un apport excessif d’éléments azotés. Pour la première fois, des chercheurs du Laboratoire Évolution et Diversité Biologique de Toulouse (EDB, CNRS / Université Toulouse III - Paul Sabatier / ENSFEA / IRD), du Centre d'Etudes Spatiales de la BIOsphère (CESBIO, CNRS / CNES / Université Toulouse III - Paul Sabatier / IRD) du laboratoire Biodiversité Gènes et Communautés (BIOGECO, INRA / Université de Bordeaux) et de l’Instituto Pirenaico de Ecología (Espagne) ont pu analyser les conséquences à long terme des dépôts azotés sur la biodiversité végétale de ces écosystèmes2.Alors que les scientifiques s’attendaient à une diminution du nombre d’espèces avec l’accroissement des dépôts azotés, ils ont au contraire constaté son augmentation. Dans ces zones d’alpage très pâturées, la consommation par les herbivores des plantes qui bénéficient de l’enrichissement du sol en azote semble expliquer cette contradiction. L’étude, qui s’est également intéressée à l’impact du réchauffement climatique sur ces milieux naturels, a été publiée en février dernier dans Journal of Ecology.
Marais littoraux, vallées alluviales, zones humides intérieures ou tourbières : les zones humides sont des milieux très riches du point de vue environnemental. Pourtant leur conservation est aujourd’hui menacée par l’activité humaine. Maintenir des systèmes d’élevage bovin durables dans ces zones permettrait de les préserver.
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