Actualités de l'élevage

Comme chaque année, l’Institut de l’élevage (Idele), en collaboration avec Eliance et le Comité national brebis laitière (CNBL), publie les résultats du contrôle laitier des élevages bovins, ovins et caprins. 

Bovins : baisse des effectifs mais amélioration de la situation cellulaire
En 2022, 30 468 exploitations ont fourni 1 968 566 lactations qualifiées, soit 6,7 % de moins que l’an dernier. « Pour la première fois, le nombre de lactations qualifiées passe en dessous de la barre des deux millions », relève l’Idèle. Une tendance à la baisse qui se confirme depuis plusieurs années (- 5,5 % en 2020 et - 6,1 % en 2021). Les trois grandes races nationales (prim’holstein, montbéliarde et normande) représentent 90,2 % du total des lactations qualifiées, confirmant également la tendance observée les années précédentes. La production laitière brute baisse légèrement à 8 878 kg pour une durée de lactation moyenne de 345 jours, en hausse de un jour. Concernant la qualité du lait, le taux butyreux est stable à 40,6 g/kg tandis que le taux protéique baisse pour atteindre 32,7 g/kg (- 0,2). « L’amélioration de la situation cellulaire observée depuis plusieurs années se poursuit », constate l’Idele. Les proportions de lactations avec une numération cellulaire de l’ensemble des contrôles inférieure à 300 000 cellules et des lactations comptant au moins deux contrôles supérieurs à 800 000 cellules atteignant respectivement 57,9 % et 10,3 %.

Caprins : proportion de primipares en hausse et production stable
Concernant l’élevage caprin, le nombre de lactations qualifiées à 233 461 diminue légèrement en 2022 (- 1 %). « Cette baisse annule presque complètement la hausse de 1,2 % observée en 2021 », commente l’Idele. Dans le même temps, avec 1 466 élevages, le nombre de troupeaux avec des lactations qualifiées augmente légèrement (+ 0,6 %). Les gros troupeaux supérieurs à 250 lactations représentent 20,6 % des troupeaux et 48,2 % des lactations. « Ces chiffres sensiblement identiques à ceux observés l’année précédente semblent confirmer la fin de la tendance à la baisse observée ces dernières années », indique l’Institut. Les races alpine et saanen représentent 96,6 % du total des lactations prises en compte. La proportion de primipares dans les lactations qualifiées augmente légèrement et atteint 36,6 %. En 2022, la production moyenne est de 1 002 kg par lactation (+ 10 kg) pour une durée de lactation moyenne de 327 jours en hausse de six jours poursuivant l’allongement observé depuis plusieurs années (298 jours en 2014). Concernant la qualité du lait, le taux protéique est stable à 33,6 g/kg tandis qu’avec 37,5 g/kg, le taux butyreux est en baisse de 0,2 g/kg.

Ovins : production laitière en hausse
Avec 340 981 individus, le nombre de brebis présentes à la mise bas augmente de 1,7 % tandis que le nombre de brebis avec calcul de lactation atteint 289 921 soit une hausse de 1,6 %.
754 exploitations ont fourni des résultats de lactations en 2022, soit quatre de plus que l’année précédente. L’effectif moyen par exploitation s’établit désormais à 452 brebis par élevage (+ cinq brebis par rapport à l’année précédente). Sur le plan national, la production laitière moyenne diminue légèrement à 298,2 litres en moyenne (- 1 litre) en 172 jours de traite (+ 1 jour). 

En 2020, l’effectif de la race a connu une forte progression avec plus de 1 800 vaches supplémentaires en race pure au 1 er janvier 2021. Et autant de plus pour les croisées.