Lait de Normandie... et d'ailleurs

Des recherches récentes de Mintel ont montré que les ventes de lait non laitier aux États-Unis ont augmenté de 61%, entre 2012 et 2017 et 19%, soit près d'un cinquième des Américains interrogés ont déclaré boire moins de lait pour des raisons de santé.

Selon le rapport, le lait d'amande détient une part de marché de 64%, le lait de soja a une part de marché de 13% et le lait de coco a une part de marché de 12%.

Franceinfo a fait goûter à un fromager, à l'aveugle, cette spécialité végétale avec deux autres camemberts laitiers. L'illusion n'a pas fait long feu.

"On n’est pas du tout sur une odeur animale. La texture est bizarre, on est sur quelque chose d’un peu mousseux. On a effectivement l’impression que l’on est sur un produit très doux, avec une croûte qui, en fin de bouche, est quand même assez désagréable, avec un peu d’amertume"...

et aussi Laits végétaux : Un marché de plusieurs milliards de dollars

sur http://www.foodingredientsfirst.com/news/plant-based-milks-part-1-a-multi-billion-dollar-market.html

Le marché mondial des boissons alternatives laitières devrait atteindre 16,3 milliards de dollars en 2018, en hausse spectaculaire par rapport à 7,4 milliards de dollars en 2010…

Le terme «aliments à base de plantes» est devenu un mantra d'aujourd'hui. La tendance est également liée à un nouveau mouvement, "The Mindful Consumer". «Les gens se soucient beaucoup plus de l'origine de leurs aliments et de l'impact de leur production sur le monde»…

Bientôt la fin des produits laitiers? Aux Etats-Unis, la consommation a baissé de 22% entre 2000 et 2016, selon la 4e édition de l’étude de Packaged Facts sur les tendances en matière produits laitiers et leurs alternatives.

Les alternatives d’origine végétale ont le vent en poupe : Des ventes en hausse de 25% Cependant, le rapport souligne que plus de 90% des Américains continuent de consommer quotidiennement des produits laitiers.

Leurs alternatives végétales sont néanmoins la tendance en hausse, avec des ventes en hausse de 25% l’an dernier, à 5 milliards d’euros, et elles devraient représenter 40% du marché total d’ici 2021, selon le rapport.

Les consommateurs de ces produits alternatifs sont loin de n’être que des végétariens et vegans. «Les végétariens et vegans représentent moins de 15% de tous les consommateurs et leur nombre ne croît pas très rapidement, mais un nombre croissant de consommateurs s’identifient comme flexitariens, ce qui signifie qu’ils ont réduit leur consommation de produits d’origine animale. C’est ce groupe qui est le plus responsable du passage important et continu du lait aux boissons d’origine végétale»

Récemment le Ministère américain de l’Agriculture a enregistré une diminution de la consommation de lait de vache (LV) par habitant et, en parallèle, une augmentation de la consommation des boissons végétales (BV). Cette tendance est confirmée par une diminution de 7 % des ventes de lait en 2015 (avec une projection de baisse de 11 % supplémentaire à l’horizon 2020) alors que les ventes de BV ont progressé de 9 % la même année.

Les BV ont des compositions très variables en fonction de leur origine. La plupart sont naturellement pauvres en protéines, vitamines et minéraux. La qualité de leurs protéines est inférieure à celle du LV. L’utilisation de ces BV chez de jeunes enfants peut donc entraîner une insuffisance d’apport en macro et micronutriments, qui pourrait avoir des conséquences graves sur des organismes en pleine croissance.

Steak, lait et maintenant fromage végétal, les saveurs de l’alimentation végane tendent de plus en plus à rejoindre celles des omnivores. Le fromage végétal, faux-mage, vromage, ou bien vegancheese, en est d’ailleurs l’exemple le plus abouti. Avec son goût et sa texture, il pourrait même séduire certains amateurs de vrai fromage !

Au cours de ces dernières années, d'autres sources de "lait" ont commencé à perturber l'industrie laitière, du soja à l'amande et au riz. Le dernier concurrent pour l'espace dans votre réfrigérateur est le lait fait à partir de pois jaunes. E

n 2015, les ventes de lait ont diminué de 7% (17,8 milliards de dollars), et elles devraient diminuer encore de 11% d’ici 2020, selon l'agence Mintel. Pendant ce temps, Bloomberg a signalé que les ventes de lait d'amande ont augmenté de 250% entre 2011 et 2015.

Depuis son lancement en avril 2016, la société Ripple a vendu 2,5 millions de bouteilles de produits et a généré des revenus de 20 millions de dollars, en utilisant du lait issu de simples pois jaunes. Le légume est peu coûteux avec un goût correct et une texture lisse et crémeuse, avec la même quantité de protéines que le lait.

Mais ce qui distingue vraiment Ripple des autres laits alternatifs, c'est son empreinte écologique. Lowry et Renninger ont cherché un produit qui serait à la fois meilleur et plus respectueux de l'environnement que les autres liquides existants.

Sur le terrain du lait et de ses dérivés, l’enjeu de santé publique est majeur, compte-tenue de la méconnaissance du grand public vis-à-vis des qualités nutritionnelles.

Déjà en 2013, l’Anses pointait les risques liés à l’alimentation des nourrissons avec des laits végétaux, pouvant entraîner une malnutrition.

Cependant la notion de "lait" végétal est davantage présente dans l'esprit du consommateur que sur les packagings eux-mêmes. Le travail de communication devra aller au-delà et sera certainement long avant que chacun ait bien assimilé la différence d'un point de vue nutritionnel.

le marché chinois du lait à base de plantes va plus que doubler dans les deux à trois ans à venir, pour atteindre plus de 7 milliards d’euros sur un marché des produits laitiers local qui en vaut actuellement 50 milliards.

L’une des plus grandes entreprises chinoises de produits alimentaires transformés se développe dans le marché de niche lucratif pour le lait de soja et d'autres laits végétaux. La société prévoit que le marché des laits végétaux va doubler dans les deux à trois ans, à environ 8 milliards de dollars (le marché laitier représente 55,2 milliards de dollars).

Après 90 ans d’activités, Elmhurst Dairy, l'un des plus grands fabricants de produits laitiers sur la côte Est des États-Unis, fournissant la région métropolitaine d'environ 7 millions de personnes, a interrompu la transformation laitière après une baisse drastique de la demande.

Du coup, la société lance «Milked», une nouvelle gamme de laits végétaux crémeux, à base de noix de cajou, de noix, d'amande et de noisette, qui utilisent quatre fois plus de noix par portion dans leur formulation que les marques concurrentes

Boisson aux amandes? Jus de soja? Certains législateurs veulent encadrer ce qui peut être vendu comme «lait». Appelez-ça la guerre du lait, ou peut-être la guerre sur ce qui n'est pas du lait.

Un groupe de plus de 20 législateurs américains a envoyé une lettre à la Food and Drug Administration exigeant que les fabricants de lait de soja, lait d'amande et lait de riz enlèvent le terme «lait» de l'étiquette sur tout ce qui ne vient pas directement d'un animal.

Cela se produit alors que les Américains consomment moins de lait des vaches laitières tandis que les ventes de laits végétaux continuent de croître. « Il y a prolifération d'autres boissons, et beaucoup sont placées juste à côté du lait ». La FDA «devrait appliquer sa règlementation», qui a une définition spécifique du lait: «sécrétion lactique… obtenue par la traite complète d'une ou plusieurs vaches en bonne santé. »

Selon le Département de l'Agriculture des États-Unis, « la consommation totale par habitant de lait liquide a diminué en raison de la concurrence d'autres boissons et d'une part déclinante des enfants dans la population. » En moyenne, les Américains boivent près de 40% moins de lait qu'ils ne le faisaient en 1975, selon les dernières données de l'USDA.

Le lait végétal est-il l'avenir de la production laitière ? Lyn Webster pense que ça pourrait l'être.

Imaginons une réalité alternative où Fonterra lancerait un projet Green en 2020, une stratégie avant-gardiste impliquant 1000 fermes volontaires parmi les plus intensives de Nouvelle-Zélande. Ces 1000 fermiers volontaires abandonneraient les pâturages laitiers à côté des rivières et cours d'eau pour diversifier leurs terres en cultivant du pois.

Les consommateurs auraient alors le choix de boire 100% de lait végétal (pois), opter pour moitié lait de pois moitié lait de vache, ou pour 100% de lait de vache.

Cette stratégie permettrait à Fonterra de continuer à dominer les marchés mondiaux du lait, avec une gamme plus diversifiée de produits nutritionnels, tout en améliorant son empreinte environnementale. Les sous-produits du pois seraient transformés en fourrages et biocarburants…

Bouder la viande dans l'assiette et devenir "veggie" ? Les jeunes générations ne disent pas non. Près d'un Français sur deux âgé de 16 à 25 ans (47 %) se dit prêt à réduire sa consommation de viande selon un récent sondage Diplomeo. L'enquête "Parole aux jeunes" menée par la plateforme s'est intéressée sur la perception de la tranche d'âge des 16-25 ans face à la tendance vegan et végétarienne.

Si la majorité (68%) affirme manger de tout, les 32% restants reconnaissent quelques restrictions alimentaires. Parmi ces derniers, 11 % des répondants se disent végétariens, végétaliens ou pesco-végétariens (pas de viande mais peut consommer la chair issue des poissons, des crustacés et des mollusques aquatiques), ou encore vegans.

28% des sondés prêts à passer au "veggie" : Les motivations qui pourraient encourager à changer de régime alimentaire diffèrent suivant les sondés. La protection des animaux est avancée en premier lieu (54%), viennent ensuite, dans l'ordre, la préservation de l'environnement (49%) ; les raisons de santé et encore les récents scandales alimentaires.

Pour ces non végétariens, réduire la consommation de produits carnés ne signifie pas passer radicalement au "zéro viande" dans l'assiette. Pour autant, 28% d'entre eux sont potentiellement prêts à cesser d'être omnivores, précise l'enquête : 10% des sondés pensent devenir un jour végétarien ou vegan. 18 % ne savent pas encore s'ils le seront un jour.

Et aussi : Le premier camembert vegan français est né

Sur http://www.20minutes.fr/economie/2174079-20171122-moselle-premier-camembert-vegan-francais-peut-appeler-fromage

Le premier camembert vegan français, réalisé à partir de purée de noix de cajou, de cultures et de ferments, est récemment né en Moselle, mais il ne peut - officiellement - pas être nommé fromage...

Ou bien encore USA : Milkadamia proposera bientôt son lait végétal dans les magasins Walmart

Sur http://www.onegreenplanet.org/news/milkadamia-comes-to-walmart/

Milkadamia, une nouvelle marque de lait de noix propriété de Jindilli Farms en Australie qui a débuté en mars 2016, proposera son lait végétal dans les magasins Walmart à travers les États-Unis à partir de janvier 2018 ! Non seulement l'empreinte commerciale de la marque pourrait doubler, mais ses ventes vont exploser. L'entreprise pourrait voir ses revenus dépasser 10 millions de dollars…

La consommation de lait aux États-Unis a diminué régulièrement de 25% par habitant depuis le milieu des années 1970. L'industrie du lait végétal a connu une croissance importante au cours des dernières années et devrait atteindre 16,3 milliards de dollars en 2018…

La Cour de justice européenne vient de statuer que les produits végétaux ne peuvent être commercialisés comme des « produits laitiers ». Les termes «lait», «crème», «beurre», «fromage» et « yaourt » se limiteront à décrire uniquement les produits d'origine animale. Il n'y a que quelques exceptions spécifiquement définies, comme le terme anglais «cream»….

Après la viande, le lait. Un groupe de producteurs laitiers australiens, Dairy Connect, proteste contre le fait que les boissons d’origine végétale (soja, amade, avoine…) puissent obtenir l’appellation «lait».
Ils estiment que cela provoque la confusion chez les consommateurs.

Le marché du « free from » ne cesse de croître au Royaume-Uni. Les étiquettes « gluten free » ou « dairy free », pour les produits « sans gluten » et « sans laitage », sont de plus en plus présentes dans les rayons et les britanniques de plus en plus adeptes de ce mode de consommation sain. Même si cette tendance suscite quelques avertissements de certains nutritionnistes, elle motive de nombreux jeunes entrepreneurs à innover dans ce secteur. Houmous parfumé, fondant au chocolat à base d’aubergine, boissons laiteuses et yogourts sans laitage, l’imagination ne manque pas !

Alors que l'année 2016 touche à sa fin, Atlantico propose à ses lecteurs une série de prévisions pour le millésime 2017. Selon Bruno Parmentier, cette année pourrait bien voir nos habitudes alimentaires et notre manière de concevoir l'agriculture changer nettement.

Une autre conséquence de ce retour sur soi est que la convivialité culinaire française est de plus en plus mise à mal par le règne du "sans". Il devient difficile de convier des amis à dîner lorsqu’il faut combiner un repas sans gluten, sans lactose, sans viande, sans soja, sans œufs, sans crustacés, sans cacahuètes, noix, sésame, tournesol, moutarde ou pavot, mais aussi sans trop de matières grasses, ni caféine, OGM, résidus de pesticides, sulfites, etc. mais avec du bio, local et équitable bien sûr !