Sera-t-il pertinent demain d'irriguer les prairies ? Quid du rendement et des valeurs alimentaires des fourrages ?
Arvalis institut du végétal lance une expérimentation sur l'irrigation des prairies et luzernières en réponse au manque d'eau estival…
Cedric's insight:
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« Les données anciennes et les premiers résultats très parcellaires montrent qu’à chaque lame de 10 mm d’eau, on peut espérer un gain de production moyen de 200 à 250 kilos de matière sèche par hectare. Pour le maïs fourrage, l’efficacité est plutôt de 300 à 400 kilos MS avec de l’eau apportée entre le 1er juillet et le 15 août. Pour les prairies, la réponse à l’irrigation serait meilleure au printemps ou à l’automne… »
Que représentent les émissions de gaz à effet de serre aux niveaux mondial, européen et français ? Comment évoluent-elles depuis 1990 ? Quels sont les secteurs les plus émetteurs ?
Tandis que les émissions de GES augmentent au niveau mondial (+ 51 % entre 1990 et 2020), les émissions en Europe et en France diminuent (respectivement - 32 % et - 28 %). L’objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre en Europe fixé à - 55 % pour 2030 (par rapport à 1990) impacte l’objectif pour la France, qui est en cours de révision pour intégrer ces ambitions…
Quelques repères sont également proposés sur l'évolution des températures au regard des objectifs fixés et l'empreinte carbone de la France…
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Le méthane a 28 fois plus de "potentiel de réchauffement global" que le CO2…
Mais ceci masque le fait que le méthane a une forte influence réchauffante lors de sa première émission, qui diminue ensuite rapidement en quelques décennies. Des réactions chimiques provoquent son élimination de l'atmosphère, avec une demi-vie d'environ une décennie. Au bout de 100 ans, ce méthane ne provoque plus un fort réchauffement, car il a presque été totalement détruit…
En comparaison, une émission "équivalente" de CO2 persisterait effectivement dans l'atmosphère pendant des siècles ou plus, continuant à provoquer un réchauffement à peu près au même rythme que lorsqu'elle a été émise pour la première fois. Cela montre que les deux émissions ne sont pas vraiment équivalentes…
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voir aussi Gaz à effet de serre : « Le CH4, c'est temporaire. Le CO2, c'est pour toujours »
C’est le résultat d’une étude qui vient d’être publiée et qui annonce des températures bien supérieures à celles annoncées, jusqu’à 3,8 degrés supplémentaires d’ici 2100, avec des conséquences inéluctables pour l’agriculture…
En hiver, la hausse des températures serait de 3,2 °C (2,3 à 4,2 °C selon les régions) et en été, la hausse moyenne serait de 5,1 degrés (3,6 à 6,6 °C selon les régions). « Ceci aura des impacts très forts sur les écosystèmes et les cultures. On aura des pics de chaleur beaucoup plus fréquents et chauds, et des sécheresses plus intenses et prolongées. Dans ces conditions, l’un de points clés sera comment maintenir les ressources en eau et comment les utiliser »…
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Grâce à sa nouvelle incitation au développement durable basée sur des points, la coopérative paiera jusqu'à 3c/kg de lait par point gagné via des activités de développement durable, en plus du 1c existant pour la soumission des données Climate Check…
"À l'avenir, le prix du lait que les agriculteurs d'Arla recevront pour leur lait ne dépendra pas seulement de la matière grasse, des protéines et de la qualité, cela dépendra également de leurs activités en matière de durabilité."
Le nouveau modèle est un système basé sur des points, dans lequel les agriculteurs peuvent collecter des points en fonction de leurs activités sur les 19 leviers différents du modèle. Ils comprennent les aliments pour animaux ; protéines et engrais ; efficacité ; livraison de fumier au biogaz ; biodiversité; la culture du carbone ; et l'utilisation d'électricité renouvelable et de soja sans déforestation…
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voir aussi Arla Foods : Un nouveau système de tarification du lait « vert »
La sécheresse du mois de septembre peut laisser craindre un automne sec et donc une année 2023 marquée par des pénuries d’eau. Or, si l’été 2022 a été marqué par des conflits d’usage médiatisés mais somme toute peu nombreux, les acteurs de terrain reconnaissent que les tensions entre les différents types d’usagers (agriculteurs, industriels, consommateurs privés d’eau potable, usagers de rivières et de retenues d’eau de loisirs) se sont multipliées…
Il existe pourtant nombre d’instances publiques supposées prévenir ces incidents et réguler la consommation. Comment fonctionnent-elles ? Qu’y voit-on poindre des conflits futurs et de leurs possibles résolutions ?
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Les AOC sont attribuées par l’INAO à des produits régionaux identifiant à la fois leur mode de production ancestral ou spécifique à une région, et leur zone de production précise. Les cahiers des charges fixent précisément les critères de fabrication auxquels les producteurs ne peuvent déroger sous peine de perdre leur précieux label de qualité…
Lors de la crise du Covid en 2020, qui avait brusquement fermé les marchés, les restaurants, et les rayons fromages des supermarchés, de nombreuses AOP fromagères avaient dû demander des dérogations à leurs stricts cahiers des charges, notamment pour pouvoir congeler le lait des vaches ou bénéficier de dates de conservation plus longues…
L’été dernier, l’INAO a aussi été saisi de nombreuses demandes de dérogation en raison de la sécheresse qui a obligé les éleveurs de vaches laitières à modifier l’alimentation de leurs troupeaux par manque de foin, rendant impossible dans certains cas une alimentation tout à l’herbe imposée par les cahiers des charges….
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voir aussi A cinquante ans, l'AOP fourme d’Ambert va bientôt faire évoluer son cahier des charges
Produire davantage avec moins d’eau est dans ce contexte devenu un défi interdisciplinaire. Comment intensifier la production végétale dans un contexte de sécheresse et d’une façon durable ? C’est un défi scientifique et sociétal multidimensionnel pour assurer la sécurité alimentaire future...
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voir aussi Face à la sécheresse, innover pour transformer notre agriculture
En vert clair, le carbone stocké dans la biomasse à la surface. En vert foncé le carbone stocké dans le sol…
À l'échelle mondiale, il y a 3 fois plus de carbone dans les sols que dans l'atmosphère, et quasiment 5 fois plus que dans la biomasse (plantes, animaux, etc...)…
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Voir aussi Les prairies stockent environ un tiers des stocks mondiaux du carbone terrestre
D'ici à 2050, le nombre de journées et de nuits estivales « anormalement chaudes » devrait quasiment doubler pour 80 % de la population, prédit une étude de l'Insee publiée ce mardi. Les régions les plus touchées seront l'Auvergne-Rhône-Alpes, la Bourgogne-Franche-Comté et l'Occitanie…
Le mouvement prend de l’ampleur depuis deux mois et demi et cristallise au-delà du seul secteur agricole. Au cœur du problème se trouve le projet du gouvernement de vouloir réduire le cheptel national afin de diminuer les émissions d’ammoniaque et d’oxydes d’azote. Selon ce plan, les émissions d’azote doivent être réduites de 50 % d’ici à 2030, ce qui conduirait à réduire le cheptel bovin d’environ 30 %. Le gouvernement n’exclut pas d’exproprier certains exploitants, une perspective qui crispe encore plus des organisations syndicales agricoles…
Ces manifestations commencent à prendre un tour politique. Les images des rassemblements ayant fait le tour de la planète, les agriculteurs néerlandais reçoivent le soutien parfois appuyé de personnalités politiques telles que Donald Trump et Marine Le Pen. La fracture semble en tout cas consommée entre les agriculteurs, les partis écologistes et de gauche, et le gouvernement, qui campe pour l’instant sur ses positions.
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voir aussi Les sociétés milliardaires s’immiscent dans les protestations des agriculteurs
On s'inquiète beaucoup de l'accélération des concentrations atmosphériques en CH4, mais le CO2 reste le principal moteur du réchauffement ces dernières années…
Zeke Hausfather est climatologue. Il travaille sur les relevés de température et les modèles de systèmes climatiques et énergétiques. Il est directeur Climat et Energie au Breakthrough Institute.
Le maïs, originaire du Mexique, a conquis la France dans les années 1970 et est devenu indispensable pour nourrir le bétail. Mais cette plante gourmande en eau pendant l'été est de moins en moins adaptée alors que le changement climatique va aggraver les sécheresses en France…
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« Pour être résilient, un système doit être diversifié. Le maïs va faire partie de la panoplie, mais sa part va plutôt être amenée à se réduire » à l'avenir, ce qui va obliger le marché de l'alimentation animale à se réorganiser…
Voir aussi Cultiver le maïs en France à l’heure des grandes sécheresses ?
En Espagne, les éleveurs laitiers décapitalisent à cause de la sécheresse et de l'augmentation des coûts de production. La production d'huile d'olive chute de 68 à 85 % selon les régions…
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voir aussi Des pénuries d'aliments menacent les producteurs de lait du sud de l’Europe
Afin de préciser les interactions entre un élevage et l'environnement et d'engager des démarches de progrès avec les éleveurs, les filières d'élevage de ruminants ont développé un outil d'évaluation et d'appui technique, CAP'2ER®…
Quels sont les éléments à prendre en compte lorsqu’on se lance dans la construction d’un bâtiment d’élevage pour atténuer l'impact de la chaleur sur les animaux ?
Le gouvernement néo-zélandais a proposé de taxer les GES produits par les animaux de ferme en rotant et en faisant pipi dans le cadre d’un plan de lutte contre le changement climatique. Les agriculteurs devraient être en mesure de récupérer le coût en facturant davantage pour des produits respectueux du climat…
Le gouvernement s’est engagé à rendre le pays neutre en carbone d’ici 2050. Une partie de ce plan comprend l’engagement de réduire les émissions de méthane des animaux de ferme de 10 % d’ici 2030 et jusqu’à 47 % d’ici 2050. Les agriculteurs commenceraient à payer les émissions en 2025, la tarification n’étant pas encore finalisée…
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Il n’y a que 5 millions d’habitants en Nouvelle-Zélande, mais environ 10 millions de bovins de boucherie et de vaches laitières et 26 millions de moutons.
Voir aussi Changement climatique : la Nouvelle-Zélande prévoit de taxer vaches et moutons
Près de 65 % d’entre elles ont publié des objectifs spécifiques et 1/4 visent explicitement à être net zéro en 2050. Mais il existe des différences dans la qualité et le niveau de détail des engagements. Environ 35% des entreprises analysées n'ont pas d'objectifs publics.
Il semble y avoir un certain niveau de consensus dans l'industrie sur les niveaux de réduction réalisables. FrieslandCampina et Arla ont fixé des objectifs assez similaires. En moyenne, les entreprises laitières visent à réduire de 40 % les émissions de portée 1 et 2…
Moins de la moitié des entreprises ont fixé un objectif d'émissions de portée 3, des émissions indirectes particulièrement pertinentes en amont (exploitations agricoles) et en aval (emballage, ...), car elles représentent environ 95 % dans les produits laitiers de toutes les émissions de la chaîne de valeur…
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voir aussi Agrial s'engage à réduire son empreinte carbone de 35 % d’ici 2035
Le groupe Agrial s’est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de moitié et son empreinte carbone de 35 %, dans le cadre de son plan climat 2035. Un programme qui engage massivement les salariés mais aussi les agriculteurs-adhérents de la coopérative…
Le plan climat 2035 du groupe coopératif Agrial (12 000 agriculteurs-adhérents- 22 200 collaborateurs ; 6,2 Md€ de CA en 2021), dont le siège est basé à Caen, s’est fixé deux objectifs majeurs : la division par deux des émissions directes de gaz à effet de serre d’ici 2035, sur le périmètre opérationnel du groupe, et la réduction de 35 % de son empreinte carbone totale d’ici 2035…
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voir aussi Agrial va injecter du soja responsable dans ses filières animales pour Lidl
Sur la Mer du Nord dans le delta du Rhin, les Pays-Bas (419 hab./km2) se sont construits face à la mer sur un territoire dont la moitié est submersible, car sous les cinq mètres d’altitudes. Au prix de travaux séculaires gigantesques, ils se sont dotés d’une des économies les plus avancées et les plus ouvertes au monde. Ils sont ainsi devenus le 2eme exportateur agricole mondial, en s’orientant vers certaines spécialités (lait, viande, horticulture)…
1. Un milieu littoral amphibie construit par les hommes face à la mer
2. Les défis à relever face au changement climatique et à la montée des eaux marines
3. Une agriculture intensive et extravertie au défi d’un modèle plus durable
Un petit pays devenu un géant agricole mondial fortement exportateur.
Malgré des sols médiocres, les Pays Bas sont devenus le 2eme exportateur mondial de produits agricoles et agro-alimentaires derrière des Etats-Unis. Sous la pression de FrieslandCampina à la recherche permanente de nouveaux marchés mondiaux (cf. Chine...), la production nationale de lait passe de 11.155 à 14.943 milliers de tonnes ces dix dernières années…
Mais ce modèle particulièrement intensif est de plus en plus dénoncé pour ses impacts environnementaux. Le secteur agricole est responsable de 15 % des émissions de gaz à effet de serre et de 46 % des dépôts d’azote à l’échelle nationale, en particulier via les engrais et le lisier…
Le gouvernement veut en particulier réduire les rejets d'oxyde d’azote (NOx) jusqu'à - 70 % dans les 130 zones-clés les plus proches en particulier des réserves naturelles et des terres protégées Natura 2000. Pour les agriculteurs concernés, une baisse des émissions de - 40 % suppose la réduction d’un tiers du bétail, du fait de la dédensification du nombre de bêtes à l’hectare…
Alors qu’au printemps 2022, les grands espaces herbagés et laitiers de la Frise couverts par l’image s’enflamment sous les effets de nombreuses manifestations d’agriculteurs opposés à ces plans, le « programme national pour les zones rurales » prévoit un fond de transition » de 25 milliards jusqu’en 2035 : extensification, reconversion, innovation, réserve foncière pour les jeunes, protection intégrée des cultures, relocalisation, bien-être animal, santé publique...
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voir aussi La Commission européenne s’apprête à lever la dérogation à la directive nitrates aux Pays-Bas
Les extrêmes climatiques pourraient avoir des conséquences sur la productivité et affecter les grands équilibres économiques, estime le cabinet britannique d'analyse de risque Verisk Maplecroft…
Les canicules qui se multiplient déjà sous les effets du changement climatique pourraient mettre le secteur agricole en situation de "risque extrême" d'ici 2045 dans une soixantaine de pays représentant près des trois-quarts de la production alimentaire…
Le "stress de chaleur", qui combine les niveaux de températures et la difficulté de travailler en extérieur dans certaines conditions climatiques, atteint déjà ce niveau de "risque extrême" dans 20 pays, dont l'Inde, géant agricole mondial…
Les projections futures, basées sur un scénario d'un réchauffement de 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle dès 2045, montrent qu'à cette date 64 pays, représentant aujourd'hui 71% de la production alimentaire mondiale, seraient concernés par ce "risque extrême"…
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voir aussi Le stress thermique menacera plus de 70 % de l'agriculture mondiale d'ici 2045
Le nouveau système de tarification reflétera la capacité des agriculteurs à réduire l'empreinte carbone de leurs activités, en conformité avec l'objectif d'atteindre une position nette zéro carbone pour l'entreprise dans son ensemble…
Le PDG d'Arla a qualifié les six derniers mois de période d'extrême volatilité, à bien des égards. Les prix du gaz avaient augmenté de plus de 1 000 % tandis que, à la ferme, les prix des aliments pour animaux avaient augmenté de 60 % au cours de la même période. Les prix moyens à la ferme payés par Arla au cours du premier semestre de cette année étaient de 49,6c/L. C’est passé depuis à 58c / L…
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voir aussi Arla UK lance sa feuille de route climatique laitière https://sco.lt/8hUl9M
Sur le site ACLIMEL sont rassemblées toutes les études régionales de l'Institut de l'Elevage sur la gestion des aléas climatiques. Elles sont classées par filière, avec des fiches techniques, des leviers d'adaptation et des témoignages.
Ce site présente également des outils pour la gestion des systèmes fourragers, des notes de suivi agroclimatiques rassemblant des informations établies à l'échelle régionale, ainsi qu'un ensemble de ressources sur les évolutions climatiques observées et possibles pour le futur.
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voir aussi Face aux aléas climatiques, quels sont les impacts et les leviers d’adaptation sur mon exploitation laitière ?
Arla Foods a lancé une feuille de route de développement durable pour l'industrie laitière britannique, appelée Climate Roadmap - Towards Carbon Net Zero Dairy. L'entreprise affirme qu'il s'agit « d'une première pour l'industrie laitière britannique ». Arla prévoit d'atteindre l'objectif zéro carbone dans l'ensemble de ses activités d'ici 2050…
La feuille de route va fournir aux consommateurs et aux détaillants des informations claires sur la manière dont Arla atteindra ses objectifs climatiques pour 2030 en réduisant les émissions sur l'ensemble de sa chaîne de valeur, y compris ses fermes, ses sites de production et sa logistique…
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