Depuis 2021, la faiblesse de la production des grands pays exportateurs mondiaux fait face à la vigueur de la demande. Le point avec Caroline Monniot, agroéconomiste à l’Institut de l’élevage…
En avril 2022, le cours moyen de la vache O a dépassé de 44,3 % son niveau d’avril 2021, à 4,6 €/kg carcasse, celui de la vache R a atteint 5,02 €/kg carcasse (+ 23,1 % sur un an)…
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voir aussi Finir ses vaches de réforme, dans un contexte de prix haussier ?
Dans ce contexte, insister sur la finition de ces animaux peut devenir intéressant. Si la vache à réformer prend 70 kg de poids, les frais engagés sont couverts et rémunèrent le temps passé. Le gain potentiel reste très relatif. Il faut le réserver à des vaches jeunes, avec du potentiel de prise de poids et sans soucis sanitaires…
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voir aussi Le prix des vaches laitières de réforme monte, mais pas le nombre d'abattages
Jusque début avril, les éleveurs de vaches laitières ont préféré retenir des vaches pour profiter de la hausse du prix du lait et produire du lait avec des fourrages largement disponibles. Reste à voir si cette tendance se poursuivra…
A 4,56 €/kg de carcasse début avril, la cotation de la vache O en France affichait un prix très élevé, en hausse de 43% par rapport à la même période 2021 (+55%/2020), d'après l'Institut de l'élevage. La cotation de la vache P atteignait 4,45 €/kg début avril (+49% /2021 et +66% /2020)…
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Vers une baisse de la consommation ?
La hausse actuelle des cotations des vaches laitière de réforme reflète une offre en deçà de la demande…
La demande en vaches laitières de réforme est soutenue par la viande hachée dont les ventes restent dynamiques, au-dessus de leur niveau avant Covid-19 : -4% sur les onze premières semaines 2022 par rapport à la même période 2021, et +7%/2020, pour le haché frais. « Toutefois, l’inflation des dépenses contraintes, et notamment de l’énergie, fait craindre une modification du panier alimentaire des ménages en absence d’aides spécifiques pour les foyers aux revenus modestes », pointe l'Institut de l'élevage…
Voir aussi Viande bovine : l'activité d’engraissement en danger
La progression des prix des aliments se poursuit et risque de mettre en danger tout un pan de la filière qui ne parvient pas à faire surface malgré la progression des prix dans la viande…
Pandémie et conflit en Ukraine ne font pas bon ménage sur le front de la consommation alimentaire en France. Dans son dernier dossier « Tendances lait et viande », l’Institut de l’élevage dévoile les premiers signes de l’inflation alimentaire…
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voir aussi Inflation : comment les consommateurs vont réagir ?
Les produits laitiers plus sollicités ? ils pourraient profiter de la hausse générale des prix puisque l’élasticité croisée nous indique qu’une hausse de 1 % des prix de la viande provoque une hausse de 0,26 % des volumes de produits laitiers consommés…
Distribuer à ses JB une double ration un jour sur deux est une piste intéressante pour réduire le temps de travail. Des essais menés par Arvalis ont montré que c’était possible sans pénaliser les performances zootechniques.
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Voir aussi L’export de veaux laitiers nourrissons français a triplé en six ans
Le développement du bouvillon laitier serait une piste à creuser pour mieux valoriser les veaux laitiers…
L'association d'organisations de producteurs ELVEAOP annonce dans un communiqué du 13 avril 2022 avoir signé son premier contrat cadre. Il porte sur la filière "Un éleveur près de chez vous" et "label Rouge" et engage Agromousquetaires via la SVA Jean Rozé et Intermarché…
Près de 12 000 éleveurs et 600 négociants adhérents ELVEAOP répartis sur tout le territoire français pourront s'en saisir. "ELVEAOP souhaite poursuivre sur cette voie et se félicite du fruit du travail engagé depuis plus de deux années."
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ELVEAOP est l’association d’OP du réseau Elvea France. Elle a été créée en avril 2021 et officiellement reconnue le 3 février 2022. C'est une association d'organisations de producteurs transversale, de négociation collective, sans transfert de propriété.
Les faire partir à l'export pour qu'ils soient engraissés à moindre coût n'est pas spécialement la meilleure option pour valoriser nos veaux mâles laitiers. Doit-on rester sur une production de veaux de boucherie, ou revenir sur des JB ou des bœufs ?
Focus sur les pratiques de nos voisins (qui fonctionnent plus ou moins bien)…
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voir aussi Dossier Idele : Valorisation des veaux laitiers : comparaison dans 10 pays
Avec le nombre important de réformes allaitantes et laitières, l’Institut de l’Elevage-Idele prévoit une nouvelle augmentation de la production française de viande bovine en 2017 (+ 0,7 %/2016), soit une quatrième année de hausse après le point bas de 2013. Les volumes resteront toutefois inférieurs au niveau de 2012. La production européenne est également attendue en légère hausse, de l’ordre de 1 %. Si les importations de viandes étrangères ralentissent, les exportations pourraient quant à elles légèrement progresser. La consommation française par bilan baisserait alors de 0,8 %.
La Commission européenne prévoit en 2016 une production de viande bovine en hausse de 3,3 %. Pourquoi ? À cause de l’afflux de vaches laitières et grâce à une demande tonique à l’exportation.
L’année bovine 2016 devrait être marquée par un afflux de femelles aux portes des abattoirs et en particulier par une disponibilité accrue en réformes laitières.
Le label « La Normande, naturellement bien élevée » a vu le jour. Porté par l’organisme de sélection de la race, il offre aussi une garantie du mode d’élevage aux clients…
D’abord mis en place pour les produits carnés, le label pourra être déployé pour les produits laitiers. « Pour prétendre à la signature de la race, les éleveurs doivent être certifiés haute valeur environnementale (HVE) de niveau 2 ou 3. Cette certification nous permet de travailler avec la restauration collective qui cherche à se conformer aux contraintes d’approvisionnement de la loi Egalim.»…
Outre la certification HVE, la cinquantaine d’éleveurs déjà inscrits dans la démarche s’engagent sur une durée de pâturage de 6 mois et une autonomie fourragère de 80 % minimum…
La filière a été conçue initialement pour apporter une plus-value aux éleveurs d’environ 0,30 € à 0,40 € par kg de carcasse. Cependant, du fait de la hausse des cours des prix des produits « standard », cette prime est descendue aujourd’hui à environ 0,15 €…
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Une race à relancer
La race normande subit les effets de la restructuration des élevages laitiers, avec une érosion de ses effectifs de 2 à 3 points/an. La définition d’une grande zone AOP pour le camembert devait inverser la courbe. Après l’échec du projet en 2020, d’autres moyens doivent être trouvés…
Voir aussi OS Normande - Viandes : « La Normande, naturellement bien élevée »
Utilisés pour produire des veaux de boucherie, des taurillons ou des bœufs, les veaux laitiers finis en France se sont réduits en nombre au profit des exportations de nourrissons…
L’Institut de l’élevage a réalisé une enquête dans 10 pays producteurs laitiers pour analyser chez eux le devenir des veaux non conservés pour le renouvellement…
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voir aussi S'inspirer de nos voisins pour mieux valoriser les veaux laitiers
Pendant quinze jours, une trentaine de cuisiniers normands participent jusqu’au 15 mai à l’opération « Les mordus de la race normande » en veillant à nommer l’origine sur leurs menus…
L’OS Normande cherche à communiquer sur cette vache aux trois couleurs, produisant lait et viande, majoritairement implantée en Normandie mais aussi dans tout le grand ouest, élevée au sein d’environ 3000 exploitations françaises. Second objectif : faire connaître la récente création d’une signature : « La Normande, naturellement bien élevée », affichable bientôt sur les étals des bouchers afin de pouvoir mieux identifier cette viande…
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Pour bénéficier de cette bannière et d’une certification, les éleveurs doivent adhérer à une charte de bonnes pratiques et proposer une viande 100 % de race normande, de bovins élevés au grand air en se nourrissant d’herbe au moins six mois de l’année. Ils doivent également assurer une autonomie fourragère de l’exploitation de 80 % minimum. Une cinquantaine d’éleveurs sont déjà certifiés et l’organisme espère en atteindre 300…
La signature devrait prochainement concerner aussi les produits laitiers issus de la race normande…
Alternative aux animaux d'élevage, la viande sans viande peut être recrée en laboratoire à partir de cellules souches. Les industriels de l'agroalimentaire proposent également des substituts à base de végétaux. S'affichant comme des solutions face aux enjeux climatiques, ces produits ne sont pas exempts d'interrogations et de défis financiers, technologiques et sanitaires…
Avec près de 190 000 inséminations premières, le croisement laitier a représenté 6 % des IAP réalisées sur femelles laitières en 2020, selon l’Idele. La dynamique diffère fortement selon les races.
Après avoir connu une belle augmentation entre 2010 et 2014 (+ 40 000), les inséminations artificielles premières (IAP) croisées lait semblent avoir atteint un seuil ces dernières années. Durant la période 2018-2020, le croisement laitier s’est stabilisé entre 187 000 et 190 000 IAP par an…
« Sur les 3 143 750 IAP réalisées sur femelles laitières en 2020, 189 678 IAP le sont avec un taureau de race laitière différente, soit 6 % des inséminations premières »…
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Moins de semence sexée chez les génisses croisées
La proportion d’IAP croisées lait avec de la semence sexée est identique chez les vaches (8 %) à celle des IA de race pure. Ce n’est pas le cas chez les génisses. Bien qu’élevée (27 %), elle est inférieure de 5 % à celle des IAP sexées en race pure (32 %). L’un des objectifs de l’utilisation de la semence sexée étant d’assurer le renouvellement du troupeau…
Actuellement, la valorisation des veaux laitiers reste une problématique dans un grand nombre d’élevages à la fois en France, en Europe et dans le monde. Si Interbev et le Cniel ont commencé un travail pour rendre la filière veau plus durable, il n’y a, à ce jour, pas de méthode miracle…
Développer les bouvillons ?
L’Institut de l’élevage l’affirme : « Il n’y a pas d’équation parfaite. Si toutes les valorisations trouvent des débouchés, sur le marché local ou à l’export, il reste difficile de dégager de cette étude une équation parfaite ».
Toutefois, l’utilisation d’herbe dans les rations est plébiscitée pour la production de bœufs et de bouvillons. À la fois pour des raisons d’image et aussi de coût de production. Toujours d’après l’Institut, le développement du bouvillon laitier serait une piste à creuser pour mieux valoriser les veaux laitiers…
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voir aussi S'inspirer de nos voisins pour mieux valoriser les veaux laitiers
Depuis des années, les abattoirs publics subissent des difficultés financières, entraînant parfois leur fermeture, au détriment des filières de viandes locale.
Les investissements sont portés par les différents niveaux de collectivités, par l’Etat, et par les utilisateurs des équipements, qui s’engagent à garantir des tonnages…
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La valorisation des producteurs par le développement de la vente en circuit court donne à l’abattage de proximité de nouveaux espoirs de développement.
Face aux « problèmes sanitaires et environnementaux » générés par la production industrielle, l’organisation fixe un objectif : manger deux fois moins de viande et de produits laitiers, et des produits de meilleure qualité nutritionnelle et environnementale.
16 kg de viande et 33 kg de produits laitiers par an : Pour cela, il faudrait viser une consommation moyenne au niveau mondial de 16 kg de viande et 33 kg de produits laitiers par personne d’ici à 2050. La consommation actuelle est de 43 kg de viande et 90 kg de produits laitiers au niveau mondial (estimation en 2018), et elle grimpe à 85 kg de viande et 260 kg de fromages en Europe de l’Ouest. Soit l’abattage de 76 milliards d’animaux en 2018, à l’échelle de la planète.
Valio, le plus grand transformateur de lait en Finlande, a fait son entrée sur le marché des substituts de viande avec sa nouvelle innovation MiFu. Le nom « MiFu » est une combinaison des mots « milk » et « tofu ». Le produit ressemble à du fromage frais granulé et est riche en protéine. Mifu peut être consommé cru ou cuit. Il existe trois saveurs différentes: naturel, « tomates de Méditerranée » et « poivre du Mexique ». Une boîte de 330g coute 3,40 EUR. Mifu est sans lactose, sans gluten, sans soja et sans œufs.
En viande bovine, le marché s’est dégradé depuis début septembre en raison de l’accroissement des abattages de vaches laitières. Les cours sont au plus bas
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