Les travaux se poursuivent à l’usine Ingredia de Saint-Pol, l’outil de production de la coopérative La Prospérité fermière. Une nouvelle unité de production dédiée aux bioactifs, des molécules à haute valeur ajoutée, devrait être opérationnelle pour le début de l’année…
Entreprise énergivore du fait d’une production de poudre de lait très spécifique, les questions énergétiques sont au cœur des préoccupations, du côté d’Ingredia. Une nouvelle chaudière biomasse doit être opérationnelle en 2024, mais entre augmentation des prix et possibilité de coupures de gaz, on s’inquiète…
Le patron de Système U s’inquiète des risques de faillite dans le secteur agro-alimentaire. Près de 12 % des produits manquent déjà en rayon, aggravant la dépendance aux importations.
Des producteurs aux distributeurs, les inquiétudes se multiplient à tous les niveaux de la chaîne alimentaire face à l’envolée des coûts de l’énergie. Les tensions ont engendré une recrudescence des ruptures de certains produits. Pour de multiples raisons, y compris celles liées à un manque de personnel, comme dans les entrepôts ou chez les transporteurs, où manquent encore aujourd’hui 40 000 chauffeurs routiers…
Cedric's insight:
voir aussi Dominique Schelcher : «Le vrai problème, c’est le prix de l’énergie»
Face à l’inflation des coûts, l’industrie agroalimentaire et la grande distribution sont engagées dans un bras de fer. Les enseignes commerciales appliqueraient des « pénalités logistiques » indues…
« Les pénalités logistiques ? Une spécificité française dont on se passerait bien… » Les pénalités logistiques, prévues pour sanctionner des retards de fournisseurs dans la livraison de biens alimentaires, seraient utilisées par certains distributeurs « pour se refaire une santé financière »…
Depuis la guerre en Ukraine, les coûts de production des industriels ont flambé : +29 % pour les matières premières agricoles, +26 % pour les emballages, +57 % pour l’énergie, selon l’Ania. Mais « les hausses accordées (8 % selon la FCD) sont en deçà des demandes. Le gouvernement évoque une « démarche d’étouffement des industriels par la grande distribution ». Seule la moitié des entreprises seraient parvenues à obtenir des hausses, à environ 6%, au lieu des 8 à 9% qu’elles espéraient. Si la loi Alimentation (Egalim 2) oblige les distributeurs à répercuter le coût des matières premières agricoles, elle ne « sanctuarise » pas le coût énergétique des industriels…
Cedric's insight:
voir aussi Pénalités logistiques : le rappel à l’ordre des distributeurs par le gouvernement
« Winter is coming » et les laiteries tremblent avant d’avoir froid. En cause : la hausse du prix de l’énergie et son possible rationnement. Sans oublier, les négociations commerciales avec la grande distribution…
Le poste énergie devient crucial dans le contexte d'explosion des prix. S'il vaut mieux commencer par faire un diganostic pour avoir une vision précise de la situation, les installations comme les trackers solaires, centrales thermiques solaires ou réseaux d'eau chaude permettent de réduire la facture d'environ 50%, à condition, bien entendu, d'investir un peu au départ…
Cedric's insight:
• Idée n°1 : Faire un diagnostic de ses bâtiments
• Idée n°2 : Installer un réseau d'eau chaude
• Idée n°3 : Monter un tracker solaire
• Idée n°4: Investir dans une centrale solaire thermique
La Fnil appelle le gouvernement à mettre en place rapidement un bouclier tarifaire sur l’énergie afin d’assurer la continuité de leurs activités de collecte et de transformation…
« Lactalis a annoncé 1 milliard d’euros pour sa facture énergétique pour l’ensemble du groupe. La Sill Entreprises a évoqué une hausse de sa facture énergétique de +800% entre 2021 et 2023 »…
Certains industriels laitiers ont déjà fait des arbitrages dans les produits fabriqués, en privilégiant pour ceux qui le peuvent la production de beurre ou de poudre, mieux valorisés que les produits de grande consommation...
Les industriels estiment qu’un troisième round est nécessaire, puisqu’au moins 30 à 40% d’entreprises n’ont pas obtenu ce qu’elles souhaitaient lors du second. « En juin-juillet, nous avons obtenu entre 6 et 8% alors que nous aurions eu besoin de 12 à 18%».
Cedric's insight:
« Il y a une réelle crainte pour les PME qui n’ont pas forcément la capacité de faire ces choix. Des défaillances pourraient être à craindre sur le territoire dans les mois qui viennent »…
Voir aussi Dépenses énergétiques : hausse de 50 % pour la filière laitière
Les agriculteurs sont les pionniers de la méthanisation. Mais la manne gazière est en train de leur passer sous le nez. Les industriels de l’énergie accaparent les bénéfices de la production du gaz, reléguant les exploitants à la place de simples fournisseurs de déchets…
L’Association des agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) souhaite que la méthanisation reste aux mains des agriculteurs pour leur permettre de diversifier leurs sources de revenus. Une réponse aux fortes fluctuations du prix du lait et du porc qui ont mis à terre de nombreuses exploitations, permettant à d’autres de s’agrandir…
La plus-value pour les énergéticiens, la sous-traitance pour les agriculteurs ?!
Il y a dix ans, l’agro-industrie payait les agriculteurs pour qu’ils la débarrassent des intestins et estomacs de milliers de bêtes abattues, jusqu’à 90 euros la tonne. Aujourd’hui, c’est l’inverse. Les agriculteurs paient de plus en plus cher pour mettre la main sur ces tripes, ingrédient précieux pour produire du gaz. Le maïs est également une denrée prisée des méthaniseurs…
« Il n’est pas certain que les agriculteurs, à terme, parviennent à être des acteurs dominants de la méthanisation. » D’autant plus qu’ils n’ont pas tous les atouts en main….
Le directeur général d'Eurial Ultrafrais, filiale de la coopérative Agrial, confie ses inquiétudes alors que l'industrie européenne craint un arrêt total des livraisons de gaz russe dans les prochains mois : "On nous annonce la possibilité d'avoir des coupures de gaz à certaines périodes de l'hiver, et pour nous c'est très grave."…
Ici comme dans toutes les usines du genre, le gaz sert à pasteuriser immédiatement, par chauffage, le lait que les camions-citernes apportent. S'il est impossible de le pasteuriser par manque de gaz, "on ne pourra plus réceptionner le lait, cela veut dire qu'on arrête de le collecter, et c'est dramatique pour nos producteurs, car on va jeter le lait."…
La conséquence de coupures pourrait être une pénurie dans les supermarchés, livrés en flux tendu : "On fabrique des produits qui ont une durée de vie moyenne de 30 jours. Et on fabrique pour vendre le lendemain. Quand j'arrête une usine, j'arrête de produire, et j'arrête de vendre, donc je ne peux plus alimenter mes clients"…
Cedric's insight:
voir aussi Energie, disponibilité et flambée des prix : L’ANIA tire la sonnette d’alarme
Le président de Système U ne craint pas tant les coupures cet hiver que les tarifs de l’électricité et du gaz qui, selon lui, vont mettre les PME face à un « mur ». Il craint une catastrophe économique si l’on ne trouve pas de solution pour les PME prises au piège de l’inflation de l’énergie…
Au cours du jour, l’électricité pour 2023 peut être 5, 6 ou 7 fois plus chère qu’en 2022. Chez Système U, les magasins achètent leur électricité et leur gaz ensemble. Ceux qui sont dans ces contrats groupés sont donc bien couverts. Mais même pour eux, la facture va doubler en 2023…
Cedric's insight:
Voir aussi Distribution : la moitié des enseignes doit renégocier ses contrats d'énergie d'ici à fin 2022
A moyen ou long terme, « une entrée en concurrence avec les besoins de l’élevage est à prévoir sur la biomasse d’origine résiduaire », estime FranceAgriMer…
« Dans l’hypothèse où les 840 méthaniseurs agricoles ayant fait l’objet d’un dépôt de projet entreraient en fonctionnement, la méthanisation pourrait susciter des tensions sur certains approvisionnements locaux en biomasse, notamment en pailles ou en pulpes de betteraves »…
Les projets en attente donnent une vision à cinq ans maximum. Or, la méthanisation est appelée à prendre davantage d’ampleur à un horizon comme 2050, plus lointain mais déjà en cours de planification. Un arbitrage national sur l’usage de la biomasse fermentescible pourra devenir nécessaire pour fixer les objectifs de production de biométhane par la méthanisation…
Cedric's insight:
voir aussi La méthanisation concurrence-t-elle l’élevage ? L’exemple breton
Le prix du gaz continue de progresser à travers le monde. Dans plusieurs pays d'Europe, il a, cet été, de nouveau atteint les records de mars 2022…
La majorité des industries agroalimentaires françaises ont recours à l'utilisation du gaz. Avec le conflit en Ukraine, le prix du gaz pèse fortement dans les coûts de production…
Le groupe, qui fait travailler plus de 5 235 salariés, a retrouvé son chiffre d’affaires d’avant la crise sanitaire. Ses inquiétudes portent aujourd’hui sur les coûts énergétiques jugés "affolants"…
Cedric's insight:
voir aussi Maîtres laitiers du Cotentin s'inquiète pour 2022 après un rebond du résultat en 2021
Engie Green a inauguré son démonstrateur agrivoltaïque vertical Camelia dans le Puy-de-Dôme. Réalisé en partenariat avec l’Inrae, ce projet vise à mesurer l'impact de cette installation sur la prairie, le sol mais aussi les animaux…
Quelle est la principale énergie utilisée par l'agroalimentaire français ? Quelles industries sont les plus énergivores ? Réponse dans cette infographie…
Cedric's insight:
voir aussi L'industrie de la viande n'est pas la plus énergivore...
Alors que l'on désigne toujours à juste titre, la filière de la viande comme l'une des plus voraces en matière d'émissions carbone, elle ne génère "que" 453.778 tonnes équivalent pétrole par an, loin derrière le bilan énergétique beaucoup plus lourd des usines de produits laitiers, estimé à 942.497 tonnes…
Jamais le risque d’arrêts de production et de défaillance des industries agroalimentaires n’aura été aussi réel, selon un communiqué du syndicat de la Coopération Agricole, qui regroupe 40 % de l’agro-industrie française. Le « mur est infranchissable », laissant présager des risques de pénurie alimentaire cet hiver dans les supermarchés…
Le secteur alimentaire est en train de connaître une crise inédite depuis plus de 40 ans, une crise qui touche l’ensemble des coûts de production agricole et agroalimentaire. La gestion de la crise Covid, les sécheresses et l’inflation ont déjà entamé l’appareil agricole français. Maintenant, la flambée des coûts de l’énergie frappe à la porte, pouvant contraindre définitivement les entreprises agroalimentaires à baisser leur production…
Il y a déjà des baisses de production et des mises en chômage technique ou partiel… Des entreprises qui conditionnent et préparent les produits alimentaires tournent à 50% ou trois jours par semaine. À présent, un certain nombre d’entreprises vont limiter le nombre de références, il va y avoir une incidence et un risque de rupture qui est important sur la chaîne alimentaire...
Cedric's insight:
voir aussi La coopération laitière demande 15% de hausses de tarifs supplémentaires
Notre bouclier tarifaire serait l’un des plus efficaces du continent, affirme le gouvernement. Pour le vérifier, le comparateur Hello Watt a établi un classement des différents dispositifs mis en place dans les autres pays de l’Union européenne…
"Les industriels laitiers peuvent réduire leur consommation d'énergie d'au maximum 5% sans que cela ne perturbe leur activité. Au-delà, nous ne pouvons plus assurer la continuité de la collecte de lait"…
"Depuis mars, nous avons obtenu à peine la moitié des augmentations que nous avons demandé aux distributeurs... et seulement quand les négociations aboutissent, ce qui n'est pas toujours le cas. Cela couvre juste les augmentations de la matière première agricole"…
Les industriels demandent donc désormais "l'indexation des coûts de l'énergie dans la fixation des prix des produits alimentaires", ainsi que "la modification de la temporalité des négociations commerciales", afin de "pouvoir rediscuter les tarifs en fonction de l'inflation ou de la déflation des coûts de production", plusieurs fois par an…
Cedric's insight:
voir aussi Energie : les industriels laitiers craignent pour la continuité de leurs activités
+ 800% ! Entre 2021 et 2023, le groupe industriel laitier Sill estime que le coût de ses charges liées à l’énergie (gaz et électricité) va augmenter de 800 %. Cette année, cette augmentation vertigineuse, liée au contexte géopolitique mondial, va lui coûter 4,5 millions d’euros. Et en 2023, le groupe prévoit un coût de plus de 23 millions d’euros par rapport à 2022...
« Le processus de séchage, qui permet de produire de la poudre de lait, est très énergivore », reconnaît Gilles Falc’hun. Sur le site historique de Plouvien (29), l’énergie provient à 90 % du bois, grâce à une chaufferie biomasse opérationnelle depuis 2014. Mais l’usine de Landivisiau, en fonction depuis un an, utilise uniquement du gaz…
Cedric's insight:
voir aussi À la Sill, « on n’a pas attendu la sécheresse pour économiser l’eau »
Le prix du précieux combustible a été multiplié par 20 depuis le début de la crise énergétique. L’industrie des engrais azotés, fabriqués à partir de gaz fossile, fait partie des secteurs les plus affectés par cette flambée des cours…
Borealis, l’un des principaux producteurs européens d’ammoniac et d’ammonitrate (deux composants des engrais synthétiques, obtenus après transformation du gaz fossile), s’apprête à interrompre sa production. Chaque année, plus de 2 millions de tonnes sont vendues aux agriculteurs français. Borealis et Yara, son concurrent norvégien, font partie de leurs principaux fournisseurs…
Ces dernières semaines, de nombreux producteurs d’engrais européens ont réduit les capacités de production de leurs usines, devenues non rentables en raison de l’explosion du prix du gaz. Parmi eux : l’Allemand BASF, l’Étasunien CF Industries, le lituanien Achema AB, le hongrois Nitrogenmuvek, les Polonais Grupa Azoty et Anwill…
Cedric's insight:
voir aussi Engrais: faute de gaz, un secteur dans le brouillard https://sco.lt/9Jv8gi
Le spectre d'une pénurie mondiale d'engrais derrière la flambée du gaz en Europe
Une situation catastrophique qui risque d’entrainer des arrêts de lignes de production et des recours à l’activité partielle…
Explosion de l’ensemble des coûts de production, 1/3 des renégociations avec les distributeurs toujours en suspens, aléas climatiques, sécheresse, restrictions d’eau, influenza aviaire, crise énergétique inédite, conflit en Ukraine et tensions internationales… L’enquête interne de l’ADEPALE révèle que 1/3 des entreprises adhérentes verront leur couverture énergie prendre fin en décembre 2022 et devront subir des hausses pouvant atteindre jusqu’à + 700%.
Cedric's insight:
voir aussi Crise énergétique : ça va coûter plusieurs centaines de millions d'euros à Lactalis
« (…) Si on a des coupures d'énergie, ça veut dire qu'on ne sera plus en état de produire nos produits. Ça veut dire qu'on ne sera plus en état de collecter le lait. (…). L'augmentation du coût de l'énergie puisqu'on parle de pénurie, on parle de coût. L'augmentation du coût de l'énergie pour l'année 2021, ça va coûter au groupe Lactalis, à l'échelle mondiale, 100 millions d'euros. Et on prévoit que sur l'année à venir, c'est en centaines de millions d'euros que l'augmentation du coût va nous impacter (…) ».
Cedric's insight:
voir aussi Inflation : L’agroalimentaire demande l’indexation du prix de l’énergie pour les négos 2023
Ils ne sont pas les plus gros consommateurs d'électricité, mais la facture pèse lourd dans leurs comptes. Les grandes surfaces s'inquiètent aussi de l'explosion à venir de leurs coûts énergétiques, qui pourraient atteindre 1,5 milliard d'euros...
Les supermarchés ne sont pas des hauts fourneaux. Le commerce alimentaire n'est pas une activité très énergivore. Mais le secteur qui dégage de faibles marges (2 % des ventes en moyenne pour le résultat net) sur de gros chiffres d'affaires est parmi ceux qui seront le plus touchés par la forte hausse du prix de l'énergie qui est en cours…
Cedric's insight:
voir aussi Les cinq défis de la rentrée de la grande distribution https://sco.lt/97EBqS
Pourquoi la hausse de l'inflation risque de s'installer dans le monde https://sco.lt/7o4Vo8
Energie, disponibilité et flambée des prix : L’ANIA tire la sonnette d’alarme
«Aujourd’hui, les entreprises alimentaires sont très inquiètes pour le maintien de leur production», explique l’ANIA. «La problématique énergétique vient fragiliser encore davantage un secteur agroalimentaire pris en étau entre la nécessité d’une juste rémunération des agriculteurs et la guerre des prix incessante que se mènent les distributeurs»…
Un prix de l’énergie 10 fois plus élevé pour l’électricité qu’avant la crise énergétique : Avec des perspectives d’ici cet hiver d’une coupure totale du gaz russe qui impliquerait un rationnement d’énergie et des coupures de courant auxquels s’ajoute une explosion des prix, l’Ania tire la sonnette d’alarme...
Cedric's insight:
L’utilisation de gaz et d’électricité sont indispensables aux process de fabrication, à la sécurité des aliments et aux process de transformation et de conservation de matières premières vivantes et périssables. Un arrêt ou un ralentissement de la consommation d’énergie de l’industrie conduirait inévitablement à un gaspillage alimentaire important et à un affaiblissement de la souveraineté alimentaire française et européenne…
To get content containing either thought or leadership enter:
To get content containing both thought and leadership enter:
To get content containing the expression thought leadership enter:
You can enter several keywords and you can refine them whenever you want. Our suggestion engine uses more signals but entering a few keywords here will rapidly give you great content to curate.