Malgré la persistance de la représentation traditionnelle de l’élevage laitier, la vache n’est plus toujours au pré pour produire son lait. Entre rentabilité et nouvelles attentes sociétales en termes d’environnement, de bien-être animal et de qualité nutritionnelle, les systèmes laitiers sont appelés à évoluer. Avec une question centrale : le retour à l’herbe est-il possible, souhaitable ?
Trois grands systèmes de production dans le monde :
• Les élevages pastoraux, très localisé, dans les régions de haute montagne en France
• Les élevages mixtes, qui peuvent être considérés comme la norme mondiale
• Les élevages industriels, concentrés en Chine et aux États-Unis
Au cours des cinq prochaines années, une nouvelle géographie de la production et de la consommation de lait se dessinera…
Dans l’Océanie et dans l’Union européenne, la production serait sur le déclin en raison du climat et des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre…
Les Pays Bas s’apprêtent d’ores et déjà à réduire de 30 % leur production de lait pour réduire l’empreinte carbone de leurs élevages mais aussi la pollution en azote et en phosphate dans les sols et les nappes phréatiques…
« Selon Phil Hogan, ancien commissaire à l’Agriculture, Le carbone sera le quota laitier de l’avenir ».
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voir aussi Conférence Les Marchés Mondiaux du lait 2023
Au lieu d'une croissance annuelle de la production laitière d'environ 2,5 % comme on l'a vu les années précédentes, la plus faible augmentation jamais vue de 0,4 % a été réalisée en 2022…
Comment développer le secteur laitier pour assurer un futur pool laitier durable ?
Il n'y aura pas de solution unique pour le monde laitier. Dans les pays plus développés, les défis proviennent principalement du côté politique (comme le bien-être des animaux ou les réglementations environnementales), ainsi que du manque de main-d'œuvre, de successeurs et de terres. Dans les régions moins développées, elles sont principalement confrontées à des conditions économiques et politiques incertaines et manquent d'infrastructures adéquates telles que les routes, l'énergie et l'eau…
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voir aussi IFCN : Le prix mondial du lait a atteint un record en 2022
La production mondiale de lait en 2023 devrait atteindre 944 millions de tonnes, soit une augmentation de 0,9 % par rapport à 2022. Si confirmée, cela constituerait une deuxième année consécutive de croissance lente…
Le commerce mondial de produits laitiers est estimé à 85 millions de tonnes en 2023, quasi-stagnation au niveau de l'an dernier, alors que la demande d'importations est susceptible d'être contrebalancée par une baisse probable des importations en Chine…
En 2022, la production laitière mondiale a été encore moins dynamique qu’en 2021, malgré des prix des commodités laitières et du lait à la production qui ont atteint des records historiques…
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voir aussi [Diaporama] Rétrospective des marchés 2022 et début 2023 et perspectives 2023
En production laitière, la France est pour l’instant épargnée par le retournement conjoncturel observé dans les grands bassins de production exportateurs de produits laitiers. Partout dans le monde des stocks de poudre de lait et de beurre se reconstituent, les débouchés à l’export sont hésitants et la consommation de produits laitiers donne des signes de repli…
« Aux Etats-Unis, les stocks de beurre fin décembre enregistrent une hausse de +9% /2021. Ces disponibilités ont fortement pesé sur les cours du beurre qui ont chuté de -740 €/t en un mois à 4 820 €/t en janvier, soit -480 €/t d’une année sur l’autre ». Alors au mois de janvier dernier, le lait de classe IV, transformé en beurre/poudre maigre, n’a été payé aux éleveurs étasuniens que 420 €/1 000 l, soit 50 € de moins qu’en décembre 2022…
Dans l’Union européenne, la valorisation du lait transformé en ingrédients est ramenée à 413€/1 000 l sur le marché européen et à 372 €/1 000 l sur le marché mondial pour le mois de janvier 2023. Le pic a été atteint en juin à 620 €/1 000 l sur le marché européen et 570 €/1 000 sur le marché mondial. Aussi, le prix du lait commence à baisser dans les pays où il est le plus élevé puisqu’il est davantage indexé sur les prix de la poudre ou du beurre.
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Le manque à gagner est d’ores et déjà de 60 €/1 000 l en Belgique, aux Pays Bas et en Irlande. « En Belgique, Milcobel devrait diminuer à 479 €/1 000 l. Arla et FrieslandCampina auraient annoncé des prix ramenés autour de 550 €/1 000 l en janvier»…
La baisse de l’offre et le ralentissement de la demande ont conduit à un recul des échanges mondiaux de produits laitiers en 2022.
Les échanges commerciaux de produits laitiers sur le marché mondial ont reculé de 2 % en 2022, en équivalent matière sèche du lait, calcule Global Dairy. Cette baisse est le reflet du recul de l’offre mondiale et de la demande, notamment de l’ensemble Chine/Hong-Kong, à cause de la flambée des prix...
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voir aussi Les 6 facteurs qui peuvent faire basculer le marché mondial des produits laitiers
L’invasion de l’Ukraine par la Russie n’était pas la cause première de cette crise, mais un facteur aggravant d’une situation tendue qui lui préexistait. Le prix des céréales était, en effet, 44 % plus haut en décembre 2021 qu’un an plus tôt…
Bien entendu, les causes de ces évolutions sont multiples, mais l’une d’entre elles, pourtant majeure, est rarement évoquée : la politique menée en Chine pour assurer sa sécurité alimentaire. Celle-ci s’est matérialisée par la constitution de stocks de céréales et par la mise en place de restrictions aux exportations de fertilisants, mesures qui ont contribué à la hausse des prix mondiaux et aux difficultés pour sortir de cette crise…
Avec 18 % de la population mondiale pour seulement 8,6 % des terres arables en 2020, la Chine fait face à un défi quasi structurel de sécurité alimentaire. Résultat, au cours de la période 2010-2017 la Chine a procédé à une fantastique accumulation de stocks de grains. Concernant le blé, les stocks chinois représenteraient aujourd’hui environ 20 % de la consommation mondiale, soit 54 % des stocks mondiaux. La situation serait encore pire pour le maïs (69 %) et le riz (64 %)…
La Chine a mis en place le 28 août 2021, donc bien avant l’invasion de l’Ukraine par la Russie, une interdiction, jusqu’au 31 décembre 2022, d’exporter du phosphate rock, ainsi que des licences d’exportation de fertilisants. Avec ces restrictions, l’offre de fertilisants sur le marché mondial s’est effondrée et leurs prix se sont envolés en août 2021…
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voir aussi Commission européenne : Les Drivers de la sécurité alimentaire
L’Indice FAO des prix des produits laitiers affiche une baisse de 1,4% en janvier, atteignant ainsi son niveau le plus bas en 12 mois. Le recul de janvier est le résultat d’une baisse des prix internationaux du beurre et du lait en poudre…
Les prix mondiaux du beurre ont enregistré leur septième mois consécutif de baisse, ce qui s’explique par une faible demande à l’importation pour des approvisionnements à long terme aux prix pratiqués actuellement, les acteurs du marché s’attendant à une poursuite de la chute des prix et à une hausse de l’offre en provenance d’Océanie…
Dans le même temps, les prix internationaux du lait entier en poudre ont cédé du terrain en raison d’un ralentissement de la demande des principaux importateurs et d’un accroissement de l’offre en provenance de la Nouvelle-Zélande, malgré la baisse saisonnière de la production laitière. Les prix du lait écrémé en poudre ont eux aussi accusé un recul, principalement imputable à une demande mondiale peu soutenue…
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En revanche, les cours mondiaux du fromage se sont légèrement appréciés, par suite d’une reprise des ventes des services de restauration et des ventes au détail en Europe occidentale, dans le prolongement des fêtes de fin d’année, ainsi qu’en raison de fluctuations des taux de change…
Selon ZuivelNL, le prix du lait moyen en Europe est de 55,44€/100 kg (42 MG, 34 MP) en décembre, contre 55,23€ en novembre (39,17€ en décembre 2021). L’irlandais Glanbia est à 62,85 et Sodiaal à 44,21€. Aux USA, le prix classe III s’élève à 48,80€, en Nouvelle-Zélande Fonterra à 41,06…
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La moyenne sur l’année civile 2022 s’élève à 49,39€/100 kg (DairyGold IE à 55,10 et Danone Pas de Calais à 41,89). Aux USA, le prix classe III s’élève à 52,42€, en Nouvelle-Zélande Fonterra à 41,56€…
Les distributeurs américains dominent toujours le classement du commerce mondial. Les entreprises sont classées selon leur chiffre d’affaires publié ou estimé par le cabinet de conseil Deloitte (année fiscale 2021)…
Le retailer chinois apporte de la diversité dans ce classement car les autres places sont occupées par des distributeurs américains ou allemands. Les États-Unis trustent les trois premières places grâce à Walmart, Amazon et Costco…
La production laitière de l’UE devrait connaître un « léger recul » au cours des dix prochaines années. Même pronostic pour les prix internationaux du beurre et de la poudre…
La production mondiale de lait s’est établie à 897 millions de tonnes (Mt) en 2022 (+ 0,7 % sur un an), elle devrait encore augmenter de 1,5 % par an dans les dix prochaines années pour atteindre 1 039 Mt en 2032, « soit une évolution plus rapide que la plupart des principaux produits agricoles. L’Inde et le Pakistan devraient compter pour plus de la moitié dans la croissance de la production totale de lait, et pour plus de 32 % de la production mondiale en 2032. »…
La production de l’UE, 2ème producteur mondial de lait derrière l’Inde, devrait connaître un léger recul. Le rapport prévoit un « déclin des cheptels laitiers et un ralentissement de la croissance des rendements. » Les États-Unis devraient être le pays le plus dynamique au cours des dix prochaines années, notamment grâce à la hausse de ses exportations de lait écrémé en poudre…
Cedric's insight:
« L’UE restera le principal exportateur mondial de fromage, suivie des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande », laquelle devrait demeurer « la principale source de beurre et de lait entier en poudre sur le marché international » avec des parts de marché se situant « respectivement autour de 40 % et 60 % en 2032 ». La FAO et l’OCDE prévoient encore que « la Nouvelle-Zélande diversifiera et augmentera légèrement sa production de fromage sur la période considérée ».
voir aussi Perspectives agricoles de l’OCDE et de la FAO 2023-2032
Si la production laitière mondiale a augmenté de 5 petits millions de tonnes en 2022, c’est grâce à l’Asie qui a enregistré une progression de sa collecte de 8 millions de tonnes…
« En 2023, il est attendu que l’Asie soit toujours le moteur de la croissance mondiale, et que l’Europe ait une production au mieux égale à celle de 2022, complète Gérard You. L’incertitude demeure quant à l’évolution de la demande mondiale. Le prix du lait baisse plus vite que les intrants. »..
Au lieu d'une croissance annuelle de la production laitière d'environ 2,5 % comme on l'a vu les années précédentes, la plus faible augmentation jamais vue de 0,4 % a été réalisée en 2022…
La collecte est en légère hausse chez les principaux pays producteurs : elle continue de progresser en Europe avec +0,5 % en avril. Les États-Unis sont toujours dans le vert avec +0,3 % tout comme la Nouvelle-Zélande avec +6,8 %...
La collecte en France est toujours en deçà des productions hebdomadaires relevées au cours des dernières années. -2,9 % en semaine 22…
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voir aussi La production mondiale va continuer de « croître mais perdre de son élan »
Dans son dernier rapport Global Dairy Quarterly, Rabobank a averti qu'il y avait des signes d'affaiblissement de la demande de produits laitiers sur certains marchés. Et il y aura probablement une baisse de la production de lait dans l'UE et aux États-Unis en 2023, ce qui pourrait "stabiliser" les prix du marché mondial…
"Les effets cumulés de la forte inflation des prix alimentaires au cours des 24 derniers mois, dans la plupart des cas nettement supérieure à la croissance des salaires, ainsi que le ralentissement de l'activité économique en 2023 se sont traduits par une baisse de la demande de produits laitiers sur les marchés développés et émergents."…
Dans le rapport, la banque précise que le ralentissement de la croissance est attribué à "la stagnation de la production dans l'UE". En conséquence, elle a abaissé ses prévisions de production de lait pour 2023 par rapport aux prévisions du dernier trimestre de 0,7 % à 0,5 %. Au cours du troisième trimestre, la production de lait de l'UE sera stable d'une année sur l'autre et la volatilité climatique dans certaines régions pourrait "ralentir davantage les livraisons"…
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Rabobank a également souligné qu'un cheptel laitier en contraction et des rendements plus faibles sont susceptibles de ralentir la production de lait aux États-Unis, tandis qu'en Nouvelle-Zélande et en Australie, le "pool laitier se stabilise". « Alors que la rentabilité reste difficile pour les agriculteurs néo-zélandais, les estimations actuelles suggèrent que la production pourrait être plus élevée la saison prochaine. La production laitière sud-américaine reste également sous pression et devrait "connaître une contraction importante" en raison du faible fourrage après un été très sec…
Voir aussi Rabobank : La production mondiale de lait continue de croître…
En 60 ans, la production mondiale est passée de 344 à 930 millions de tonne. 45 % de ce lait est actuellement produit en Asie. La France est toujours dans le Top 10 et produit 3 % du lait dans le monde…
En 1961, la France était le 5e producteur mondiale avec 19,4 millions de tonnes produits soit 5,6 % de la production mondiale. En 1983 avant la mise en place des quotas, la France était toujours 5e avec 29 millions de tonnes (5,7%). En 2022, la France a reculé au classement à la 8e place avec 3 % de la production mondiale.
Les effets cumulés de la forte inflation des prix des denrées alimentaires au cours des 24 derniers mois, ainsi que du ralentissement de l'activité économique en 2023, se sont traduits par une baisse de la demande de produits laitiers sur les marchés développés et émergents…
Diverses entreprises d'Europe occidentale, d'Australie, du Brésil, de Chine et d'autres marchés émergents enregistrent des ventes plus faibles que prévu en 2023, principalement en termes de volume) Une exception notable est les États-Unis, où la demande actuelle des consommateurs pour les produits laitiers reste ferme…
La croissance de la production laitière chinoise se poursuit tandis que les importations diminuent. Les importations chinoises de produits laitiers (équivalent lait liquide, hors lactosérum) ont diminué au premier trimestre 2023, ajoutant une pression à des prix mondiaux déjà plus faibles à court terme…
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voir aussi Produits laitiers : pas de retour des acheteurs chinois en 2023 ?
Les spécialistes mettent en garde contre de futures pénuries de lait, avec peu ou pas de croissance de la production dans de nombreuses grandes régions exportatrices, malgré un léger excédent actuellement…
L'UE, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis représentent plus de 75 % du commerce laitier mondial, la part de marché des États-Unis augmentant chaque année, tandis que les parts de l'UE et de la Nouvelle-Zélande diminuent. La production de lait est passée à une position excédentaire à l'échelle mondiale au cours des 12 derniers mois. Cependant, la production dans les cinq grandes régions exportatrices ralentit…
La faible demande de fromage en Europe a poussé plus de lait vers la production de poudre de lait écrémé et de beurre. L'Asie représente environ 50% de la demande mondiale. L'Indonésie et les Philippines connaissent la plus forte croissance de la demande ces dernières années. La Chine, avec un approvisionnement intérieur abondant, n'a pas pris autant de produits ces derniers temps. Les analystes disent que cela devrait se poursuivre au second semestre 2023. Toutefois, la reprise du secteur chinois de la restauration devrait contribuer à stimuler les exportations de fromage et de matière grasse…
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La production de lait est stable ou en baisse en Nouvelle-Zélande depuis trois ans et pourrait encore diminuer…
Environ 145 millions de tonnes de lait sont produites dans l'UE, et l'UE exporte quelque 20% de ses solides laitiers. "A plus long terme, la disponibilité du lait sera une grande préoccupation, certainement d'un point de vue européen". Une part plus importante du lait de l'UE devrait se déplacer vers les produits à base de fromage et de lactosérum dans les années à venir…
Contrairement à de nombreux grands pays producteurs de lait, les États-Unis devraient continuer à augmenter leur production de lait et leurs volumes d'exportation. Ils s'attendent à une augmentation de 1,5% d'une année sur l'autre. La consommation de lait aux États-Unis augmente d'environ 0,5% par an…
Voir aussi Perspectives laitières de l'USDA : plus de lait, des prix plus bas et des perspectives relativement bonnes
Les acteurs de la chaîne laitière – du producteur au transformateur en passant par l'utilisateur final – sont compressés. Les prix du lait des producteurs laitiers ont chuté par rapport à leurs niveaux élevés de 2022 tandis que leurs vaches consomment des aliments récolte à des prix record. Les transformateurs laitiers et les coopératives ont commencé l'année avec des stocks coûteux, fabriqués avec du lait à prix élevé, faisant l'objet de rabais pour équilibrer les marchés. Pendant ce temps, les consommateurs sont pressés par une inflation plus élevée et des taux d'intérêt en hausse, ce qui se traduit par un comportement d'achat plus frugal...
Une plus forte croissance de la production laitière d'une année sur l'autre apparaît en 2023 dans les principales régions d'exportation. Les prix du lait à la ferme rattrapent les tendances du marché mondial des matières premières et baissent en 2023. Pendant ce temps, les coûts élevés des intrants restent clairement un vent contraire dans le monde et, combinés à la baisse des prix du lait, entraînent une pression sur les marges au niveau des exploitations. En réponse, les taux d'abattage des vaches laitières ont augmenté…
Le commerce mondial des produits laitiers en 2022 a été meilleur que prévu, malgré le recul de la Chine. Jusqu'en novembre 2022, le volume total des échanges de produits laitiers était inférieur à 1,5 % par rapport à l'année précédente, malgré une réduction d'environ 20 % des importations chinoises. Les importations chinoises de produits laitiers au premier trimestre 2023 devraient être inférieures aux niveaux du premier trimestre 2022, avec un regain d'intérêt pour les achats au deuxième trimestre 2023…
L'environnement macroéconomique reste complexe. L'inflation a ralenti, mais principalement en raison de la baisse des prix de l'énergie. Les signes de ralentissement de la consommation des ménages se multiplient et devraient continuer à se détériorer au cours des prochains mois…
Un peu plus de lait et un peu moins de demande ont contribué à la baisse des prix des matières premières laitières au premier trimestre 2023. La baisse des prix mondiaux du fromage, du lait en poudre et du lactosérum, d'une année sur l'autre, devrait soutenir les exportations. Pourtant, beaucoup dépend des politiques internes chinoises et de la résilience plus large de la demande pour soutenir les prix des produits laitiers en 2023…
Les derniers mois 2022 montrent une hausse de la collecte laitière de l'Union européenne et des États-Unis et une baisse dans les autres bassins exportateurs. Mais le décrochage français s'installe dans la durée…
Sur l'année 2022, la collecte de l'Union européenne a été stable par rapport à 2021, mais les quatre derniers mois étaient en hausse par rapport à la même période de 2021. Aux États-Unis, le deuxième semestre était en hausse, annulant la baisse de collecte du premier semestre. Cette dynamique pourrait se poursuivre du fait d'un cheptel en légère augmentation par rapport à 2021 sur les derniers mois de 2022, et avec une marge sur coût alimentaire qui était remontée...
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voir aussi Collecte en légère hausse en Europe en 2022
Le prix mondial annuel moyen du lait a augmenté de +18% en 2022 à 53,3 USD/100kg de lait, atteignant son apogée en avril à 63 USD…
Cette augmentation provient d'un déséquilibre entre l'offre et la demande, surtout en début d'année. L'approvisionnement en lait était insuffisant dans de nombreux pays pour diverses raisons : contraintes météorologiques, coûts élevés des intrants agricoles, incertitudes concernant la législation, etc. Cette diminution du pool de lait cru était particulièrement notable dans les principaux pays producteurs et exportateurs de lait, tels que l'UE, la Nouvelle-Zélande ou le Brésil…
A l'inverse, la demande est restée soutenue en début d'année par les achats en provenance de Chine. Cependant, avec la récession imminente, la reprise de l'inflation et les prix record, la demande a diminué, surmontant le déséquilibre de l'offre au second semestre de l'année…
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voir aussi IFCN : Productivités comparées de plusieurs pays laitiers
Le Club DEMETER est l’écosystème du secteur agricole et agroalimentaire dont les réflexions prospectives sont tournées vers les enjeux mondiaux, les dynamiques d’innovation et les expériences intersectorielles. L’IRIS est un think tank français travaillant sur les thématiques géopolitiques et stratégiques. Ses activités comprennent la recherche et l’expertise, les publications, l’organisation de colloques et de séminaires, et l’enseignement sur les questions internationales.
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