Près de Grenoble, Fairme s’engage pour une agriculture qui rapproche éleveurs et consommateurs avec un atelier de transformation laitière, entièrement autonome. Une première en France ! Reportage…
Avec Fairme, il sera bientôt possible de commander un lait pasteurisé sur une application et le récupérer à la ferme en seulement 20 minutes. La start-up grenobloise a imaginé un atelier de transformation laitière à la ferme, entièrement autonome. La solution est disruptive, puisque tout se déroule dans un rayon de quelques mètres, l’atelier étant posé à côté de la salle de traite. Le lait frais est alors transformé dans l’atelier en tout un ensemble de produits laitiers : lait, fromages, yaourts, glaces, etc. - et directement vendus à la ferme. Deux maître-mots : ultra-frais et ultra-court…
Sans aucune intervention humaine, cet atelier a été conçu par l’équipe d’une vingtaine d’ingénieurs à partir d’intelligence artificielle et de robotique fine, reproduisant les gestes traditionnels des fermiers…
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Les objectifs sont clairs avec dix fermes partenaires d’ici à la fin de l’année et une centaine en 2024. Le site internet, lié à une application, permettra à tout le monde de commander des produits laitiers à la ferme la plus proche en France et récupérer sa commande sur place ou se faire livrer à domicile…
En 2022, la marque J’achète fermier (anciennement Né d’une seule ferme) a pris son envol en sortant de son exclusivité pour Intermarché, un grand motif de satisfaction pour André Bonnard, président et fondateur de Resan, la société qui possède la marque…
« Nous sommes passés de la phase de concept à la phase de mise à l’échelle de nos ambitions », se réjouit-il. Les yaourts de la marque, fabriqués directement sur l’exploitation agricole où le lait a été collecté, sont maintenant disponibles...
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Nouvelle-Aquitaine : Direction la Ferme du Futaie pour découvrir leur fabrication de produits laitiers en alliance avec la marque "Invitation à la Ferme"…
Depuis trois ans, on observe un peu partout en France, un nouveau phénomène. A Paris, Brest, Nantes, Avignon, Marseille… des laiteries urbaines fleurissent un peu partout...
Chez ces crémiers des temps modernes, on utilise une bonne vieille recette, revenue à la mode ces derniers temps. Du local, du circuit court et de la proximité. Voilà les ingrédients qui permettent à ces laiteries / crémeries de réussir partout où elles s’installent...
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Cette tendance de fond rappelle celle des micro-brasseries qui ont véritablement explosé au cours des années 2010…
Pendant des années, le bio a eu la cote en France. Désormais, il est délaissé pour les circuits courts.
Une tendance se confirme dans les supermarchés, celle de l'effondrement des ventes de produits bio. Mais d’autres produits ont la cote : ceux venant de circuits courts. Que ce soient les fruits et légumes, la viande ou le lait, c'est plutôt l'origine des aliments qui fait désormais la différence pour les consommateurs…
L’histoire commence avec neuf familles de producteurs de lait bio, au début des années 1990. Alors qu’aucun transformateur ne veut s’attaquer à la transformation marginale du lait bio, ces producteurs laitiers se sont réunis pour créer un petit projet…qui célèbre en 2022 ses 30 années d’existence. Aujourd’hui, ce sont 8 millions de litres de lait bio qui sont transformés chaque année…
«On est le plus gros transformateur de lait biologique au Québec», lance M. Désilets. Et les neuf familles fondatrices font toujours partie de l’aventure. «Notre plus grande fierté a été de démontrer que l’agriculture biologique est un modèle viable. Si on recule de 30 ans, les gens disaient que c’était impossible de faire de l’agriculture biologique, d’être rentable et de faire ça à long terme. Je pense que maintenant, après 30 ans, on a démontré que oui, c’est possible»…
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«Les premières années, c’est sûr que c’est parti très petit. Au début, l’objectif était de transformer le lait des fermes actionnaires, mais rapidement, on a réussi à tout transformer. On a donc commencé à acheter le lait des autres fermes biologiques du Québec. L’an dernier, on a transformé du lait en provenance de 90 fermes biologiques québécoises, alors qu’il en existe 145». L’entreprise a également 2500 points de vente partout dans le pays. Elle exporte d’ailleurs 70% de sa production hors de la province…
Il vient de lancer son Village Fraîcheur, à Saint-Lô : un distributeur automatique de 169 casiers réfrigérés, où 7 commerçants et producteurs locaux proposent leurs produits. A l’intérieur, des fruits et légumes, du pain, de la viennoiserie, de la pâtisserie, des plats préparés, des plateaux apéro, des produits laitiers, des œufs mais aussi des bouquets de fleurs et des chocolats…
Bienvenue chez Village Fraîcheur, le distributeur automatique innovant. Des produits issus de circuits courts, parfois bios ou locaux. Vous pouvez les récupérer à n’importe quelle heure et 7 jours sur 7. Les casiers sont approvisionnés quotidiennement…
« Ce qui est innovant dans Village Fraîcheur, c’est le fait de proposer les casiers à la location. » Et des tendances de consommation semblent déjà apparaître…
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Voir aussi Trois nouveaux distributeurs de produits de la ferme installés près de Dieppe
Depuis quelques mois, de nouvelles marques d’ultrafrais qui misent sur le local et le circuit court ont émergé en grande distribution afin d’assurer une juste rémunération aux producteurs avec de nouveaux débouchés…
Elles souhaitent désormais s’étendre à de nouveaux partenaires fermiers et augmenter leur référencement…
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L’heure de la consolidation
Tous souhaitent étendre leur référencement, sans tirer un trait sur le local. Trouver des relais de croissance pour valoriser la collecte laitière, tel a été le challenge de ces nouveaux acteurs de l’ultrafrais, qui arrivent avec des marques locales en circuit court. Pour se lancer dans cette activité, chaque intervenant a défini sa stratégie. Et pour se donner les moyens de se développer face à la complexité du monde de la distribution, certains s’appuient sur une enseigne et/ou un transformateur…
Voir aussi Les yaourts Né d’une seule ferme arrivent dans une centaine d’Intermarché
Depuis des années, les abattoirs publics subissent des difficultés financières, entraînant parfois leur fermeture, au détriment des filières de viandes locale.
Les investissements sont portés par les différents niveaux de collectivités, par l’Etat, et par les utilisateurs des équipements, qui s’engagent à garantir des tonnages…
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La valorisation des producteurs par le développement de la vente en circuit court donne à l’abattage de proximité de nouveaux espoirs de développement.
L'association "le 87 dans l'assiette", qui regroupe des éleveurs bovins haut-viennois qui travaillent en circuit court, vient de fêter son premier anniversaire. Elle se porte bien et va même élargir sa gamme de produits en accueillant des producteurs laitiers.
Alors que les paysans dénoncent la confiscation de la valeur du fruit de leur travail par les industriels et, in fine, par les distributeurs, l’un des leviers de poids des producteurs dans la négociation des prix est de s’associer dans des organisations...
Fabien Pezet, donc... Entrepreneur atypique qui en 2014 a misé sur le litre de lait frais pasteurisé, le yaourt et le fromage blanc « maison », distribués en circuit court, pour redonner un avenir baptisé « Séga’Lait » à ce que les deux précédentes générations de Bousquié avaient construit.
L’envie de faire renaître les tournées du laitier et de remettre la consigne en verre au goût du jour prend forme. L’objectif ? Permettre aux citoyens « d’adopter de nouvelles habitudes de consommation ». D’abord mis en place dans les Hauts-de-France, ce concept audacieux s’est ensuite installé à Rennes, Angers, Lyon, Strasbourg et dernièrement à Grenoble…
Avec une idée simple : eau, sodas, bières, vins, huile d’olive ou encore spiritueux sont une première fois livrés à domicile dans des contenants en verre disposés dans des caisses. Lors du passage suivant, les livreurs déposent la nouvelle commande et récupèrent les caisses et bouteilles qui sont rapatriées au sein de l’entrepôt du Fourgon. Ces bouteilles sont ensuite lavées et reconditionnées pour être remplies à nouveau par les producteurs. Le cycle de l’écologie est ainsi perpétué.
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« Du fait de ce système de consigne, on évite la consommation de plastique. Chaque bouteille réutilisée permet d’économiser 75 % d’énergie, 79 % de CO2 et 33 % d’eau. Si, en partie grâce au “Fourgon”, la consigne est réadoptée dans quelques années, on aura tout gagné.» Car, il faut le dire, le poids des déchets en France est aujourd’hui, en moyenne, de 573 kg par an par personne !
Manger plus local, équitable, bio, sans déchets… La tendance qui s’ancrait en France ces dernières années se poursuit, mais est percutée par la montée des prix…
Les produits alimentaires responsables (notion qui englobe le local, le bio, le commerce équitable et le zéro emballage) pâtissent du climat économique français. « Nous avions une tendance de fond favorable pour ces produits, qui est télescopée par un nouveau contexte. » Celui d’une inflation galopante pour l’alimentation…
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voir aussi Consommation responsable : les 4 enseignements du Baromètre Max Havelaar
Elle permet de produire des fromages de façon autonome et sans aucun savoir-faire technique et offre donc un complément de revenus aux producteurs de lait…
La relation producteur distributeur réinventée : Couvrant les Hauts-de-France, le Grand Ouest et l'Aquitaine, la start-up nordiste vient de lever 2 millions d'euros pour développer son offre et mailler le territoire national…
Alors que la majorité des Français veut acheter local, la grande distribution n'offre que 1 % de produits locaux. Il est difficile pour chaque magasin de connaître la multitude des producteurs à proximité, mais il est aussi compliqué et très chronophage de gérer une multitude de petits flux, souligne Martin Pennel, qui a créé NectarGo en août 2021 pour répondre à cette problématique…
Au cœur de la tempête, l'AgTech française doit tenir le cap et peut même sortir son épingle du jeu. Le développement croissant des circuits courts, la multiplication des débouchés bio et locavores et l'audace de nos innovations doivent servir d'exemple pour le reste du monde…
Mais nous ne partons pas de rien car au cours des dernières années, la France a fait énormément pour développer son potentiel et encourager l'essor de l'agriculture biologique et des filières locales. Face à l'urgence, nous devons aller encore plus vite, encore plus loin et encore plus fort. Notre pays doit accompagner davantage les éleveurs et petits producteurs qui s'engagent dans les circuits courts pour fournir une alimentation de qualité, en proximité. C'est l'avenir…
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voir aussi Quand les agriculteurs s'approprient le numérique... https://sco.lt/6goSGW
Cela démarre en Normandie avec une offre de yaourt bio locale produite à la Ferme des Glycines par Eric, producteur laitier bio depuis 2010. Le rôle d’Eric est de fabriquer du yaourt bio nature avec le lait frais du jour et de remplir des poches de 1,2Kkg et de 5kg qui seront acheminées dans les commerces aux alentours…
Pendant la crise sanitaire, de nombreux Français ont attrapé le virus du circuit court. Si ce mode de consommation s’essouffle un peu avec la récente inflation, l’idée du produit traçable et local reste une valeur d’avenir…
C’est un mode de vente avec, au maximum, un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur…
Dans le circuit court, il y a évidemment une notion de proximité, de traçabilité, de transparence…
Sur les 400 000 exploitations que compte la France, un quart est aujourd’hui engagé en totalité ou en partie sur le circuit court. Pour 40%, cela leur permet de réaliser plus de 15% de leur chiffre d’affaires…
Les producteurs ont gagné entre 5 et 30% de clients par rapport à la période avant la crise…
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On pourrait avoir l’image réductrice du seul consommateur qui va à la ferme récupérer son panier hebdomadaire. Mais le circuit court passe aussi par les marchés, les magasins de producteurs associés, les plateformes de commandes en ligne, les AMAP…
La grande distribution veut aussi, avec beaucoup de marketing, parier sur cette idée…
voir aussi Faites vos courses à n'importe quelle heure grâce au Village Fraîcheur
La start-up « J’achète Fermier ! » a déjà vendu 8 yaourteries mobiles, qui permettent aux agriculteurs de mieux valoriser leur production. Avec une levée de fonds en cours de 2,5 millions d’euros, elle compte accélérer son déploiement et sa diversification vers d’autres produits : frites, légumes et crèmes dessert…
4 millions de pots de yaourts produits en deux ans et une levée de fonds de 2,5 millions d’euros en cours. André Bonnard ne s’imaginait certainement pas un jour « startuper ». Et pourtant ! Depuis sa ferme de la Terrasse-sur-Dorlay et son auberge de Doizieux, le producteur de lait est à la tête d’une petite pépite créée en septembre 2019 : un concept de yaourterie mobile installé dans des containers clé en main, permettant aux agriculteurs de mieux valoriser leur lait…
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voir aussi Yaourt : ces nouvelles marques qui se positionnent sur le circuit court
Avec la fin des mesures d’hygiène et l’inflation, ils ont perdu jusqu’à 15 % de leur chiffre d’affaires en un an.
Vente à la ferme, magasins de producteurs, marchés de plein vent, Amap (associations pour le maintien d’une agriculture paysanne)…
La commercialisation en circuits courts - un intermédiaire seulement entre producteur et consommateur - marque le pas après une période d’euphorie pendant le Covid.
Pour savoir s’il s’agit d’une tendance de fond ou d’un phénomène passager, des chercheurs de l’Inrae ont lancé une enquête auprès des principaux concernés, dont les résultats seront rendus publics à partir de la mi-avril.
En attendant le verdict, les réponses affluent de toute la France. «Nous avons reçu 250 réponses de producteurs et 80 de la part des magasins, indique Yuna Chiffoleau, sociologue économique, directrice de recherche à l’Inrae à Montpellier en charge de l’enquête. Les personnes ont jusqu’au 8 avril pour répondre.»…
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voir aussi Magasins en circuit court : lancement d’une carte collaborative, interactive et gratuite
En flânant sur le marché le long de la place Notre-Dame, il est possible de croiser Sylvie Calvignac, 48 ans, productrice laitière, éleveuse de prim'holsteins.
Sylvie produit son lait et ses fromages avec son mari, Jean-Luc, à Najac. Sur son étal : des fromages lactiques, des fromages blancs, du cabécou, de la faisselle, des yaourts maison, des pâtes pressées et surtout sa spécialité : la tomme du Ch'ti d'ici qui lui rappelle ses origines du Nord...
Emmanuel Macron a annoncé, en amont du salon de l’agriculture, un plan d’investissement de 5 milliards d’euros en partie pour les activités de distribution des circuits courts. Retour en infographies sur ces ventes directes entre producteurs et consommateurs.
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