Reprendre le pouvoir sur la façon dont est produite notre nourriture : c'est aussi une urgence pour les petits producteurs qui meurent de vendre leur production moins chère que ce qu'elle coûte à produire.
Témoignages des acteurs d'une belle histoire : la "Marque du consommateur"
À l'occasion des États généraux de l'Alimentation, Novethic revient sur le succès de C'est qui le patron.
La marque qui a débuté en vendant du lait, s'étend désormais aux beurre, pizzas ou encore jus de pommes, toujours selon le même principe : ce sont les consommateurs qui fixent le prix afin d'offrir une rémunération plus juste aux producteurs.
"On casse le mythe du consommateur qui ne veut que des prix bas", estime le fondateur de la marque, Nicolas Chabanne.
Grâce à une idée de producteurs mayennais, le lait équitable C'est qui le patron ?!, la marque des consommateurs entrera dans la composition des yaourts et fromages blancs...
4,5 millions de litres de lait équitable mayennais : Le lait fourni par les agriculteurs devra répondre à un cahier des charges établi par les consommateurs : alimentation sans OGM, fourrages locaux, exploitations familiales, paturage trois à six mois.
Cette production réalisée avec la coopérative des consommateurs de C'est qui le patron ?! et la laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (45) devrait valoriser 23 millions de litres de lait dont 4,5 millions collectés en Mayenne.
Deux grandes surfaces se sont engagées à le distribuer. « Un litre de lait rémunère au juste pris de 39 centmes le producteur. Pour le consommateur, cela représente un surcoût de quatre euros par an », expliquent les producteurs mayennais.
En se lançant dans le lait ingrédient, la marque va doubler son volume qui rémunère le producteur à 39 centimes par litre. Monoprix, Carrefour, LSDH et Agrial se lancent dans l’aventure.
23 millions de litres en plus : Résultat, ce sont 15 millions de litres qui vont être produits pour la MDD Monoprix par LSDH. La laiterie devrait proposer à certains de ses producteurs de rejoindre la démarche « C’est qui le patron » pour réaliser ces nouveaux volumes. Pour les yaourts et fromages blanc Carrefour, c’est 8 millions de litres qui seront nécessaires. Ils seront produits par Agrial. « Il va falloir environ 200 nouveaux producteurs », calcule Nicolas Chabanne.
Invité de RTL, Michel-Édouard Leclerc a assuré que "le magasin qui vend le plus C'est qui le patron ? est un centre Leclerc". Faux, rétorque la marque éthique.
Après la brique de lait, le jus de pomme et la pizza, la marque du consommateur « C’est qui le patron ?! » lance un nouveau produit : un beurre bio, disponible en version doux et demi-sel.
Le succès de cette brique de lait qui permet aux éleveurs de vivre correctement suscite l'intérêt d'autres pays européens, et même des États-Unis. On assiste ainsi à la naissance de la 1ère marque mondiale créée par les consommateurs.
La brique de lait équitablefait des émules à l'étranger notamment en Espagne, Belgique, Grande-Bretagne ou aux États-Unis. «Depuis notre lancement début novembre, douze pays nous ont sollicités pour reproduire notre démarche».
Consommer autrement et de manière responsable, c'est possible. La marque du consommateur le prouve en proposant une brique de lait équitable qui s'est déjà vendue à dix millions d'unités en six mois. Son cahier des charges et son prix – assurant une juste rémunération aux producteurs – ont été fixés par des consommateurs.
On manque de lait bio en France ... alors que les consommateurs sont demandeurs.
A défaut de lait bio dans les rayons, les consommateurs se rabattent sur le lait français. Etiqueté "lait collecté et transformé en France". Un logo qui va être décliné sur les produits laitiers. Il y a aussi de très nombreux laits régionaux mais ces garanties régionales n'apportent aucune garantie quant à la rémunération qui est versée aux éleveurs. Les coopératives se contentent souvent de surfer sur le succès du local. Si vous voulez que les producteurs soient correctement rémunérés vous pouvez opter pour le lait "Faire France" ou pour le lait de la marque du consommateur C qui le patron..
10 millions de briques vendues en moins de 6 mois. Cela représente 0.57% de la consommation de lait en France sur un an. Un lait dit "équitable" car vendu 99 centimes le litre, soit 8 centimes de plus qu’une autre marque.
Visiblement sensibles à la cause des agriculteurs, les consommateurs ne semblent pas hésiter à débourser 4 à 5 euros de plus chaque année.
Distribué depuis le 2 novembre 2016 dans l’ensemble du réseau Carrefour (5600 magasins), le lait C’est qui le patron ? ! est un véritable succès. ...
Sur les trois premiers mois et demi, plus de 5 millions de briques avaient déjà été commercialisées. « Cinq millions, c’était notre objectif de départ pour la première année »
OK, je reconnais que le titre est un brin "provoc"... Mais comme il n'est pas totalement faux, il mérite sa place, ne serait-ce que pour lancer le débat...
Pionnier du lait équitable en France, Faire France a “imposé” un prix de marché pour le segment : 99 centimes. D’ailleurs, c’est également à ce niveau de prix que le lait des consommateurs “C’est qui le patron ?” s’est lancé. Donc, dans l’imaginaire collectif, un lait qui rémunère convenablement un éleveur vaut 99 centimes.
Dernière initiative en date : la marque Cœur de Normandy, créée sous l’égide de la section locale de la FNSEA, le syndicat majoritaire dans les campagnes. L’intérêt de la démarche, tout comme l’identité de ses promoteurs, a permis une montée en diffusion rapide dans la région et un peu-delà (jusqu’à Paris). Au point que dans certains magasins, comme cet Intermarché, les clients-citoyens ont donc le choix entre deux laits équitables. Mais l’un est 10 % moins cher que l’autre puisque Cœur de Normandy est affiché à 89 centimes…
Cedric's insight:
1 commentaire : "Que dire du laitik vendu à 69 cts si ma mémoire est bonne..."
La marque, portée par une jeune coopérative et l'entrepreneur Nicolas Chabanne, fait définir les cahiers des charges de ses produits alimentaires par les consommateurs. C’est qui le patron vient de recevoir un Profit for non profit Award.
Emmanuel Macron doit faire des annonces sur les états généraux de l'alimentation ce mercredi. Il souhaite notamment que les prix payés aux agriculteurs soient fixés à partir de leur coût de revient, citant la marque de lait équitable « C'est qui le patron? », lancée il y a un an. RMC a rencontré en Mayenne des producteurs de lait qui travaillent avec cette marque d'un nouveau genre.
Fort de son succès, le lait équitable "C'est qui le patron" devient yaourt, beurre, crème, fromage blanc. C'est ce qu'on appelle un lait ingrédient. Cette décision va permettre de rémunérer mieux et plus de producteurs.
Plus de 22 millions de litres de cette marque se sont écoulés en moins d'un an. Carrefour et Monoprix ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
Pour M. Chabanne, "cette extension va permettre d'augmenter considérablement les volumes écoulés et, du même coup, le nombre d'éleveurs laitiers bénéficiant d'une plus juste rémunération". Monoprix vend ainsi 15 millions de litres de lait MDD par an et les yaourts et fromages blancs MDD de Carrefour représentent 8 millions de litres de lait par an
Le lait de consommation équitable C’est qui le Patron ?! devient un ingrédient
Un nouveau label est en train de produire un beurre complètement bio, qui permet aux agriculteurs d'entamer une transformation de leurs exploitations pour répondre à une demande en forte hausse. Reportage à Angers (Maine-et-Loire).
Sur chaque plaquette de ce beurre, dont le prix est de 2,20 euros, 15 centimes sont reversés à un agricultueur qui se convertit au bio. Les consommateurs apprécient l'initiative dans l'ensemble, même si certains évoquent un prix un peu élevé.
Une aide pour 160 éleveurs : Ce beurre est né sur internet, où quelque 7 000 consommateurs ont rempli un questionnaire...
Après le succès de son lait équitable, «C'est qui le patron ?» va, en partenariat avec France 5, lancer du beurre, des steaks hachés ou encore des yaourts.
Des milliers d’agriculteurs ou de consommateurs rêvent d’une chose : créer une marque qui puisse garantir l'origine des aliments et assurer un revenu aux producteurs. Dans le domaine du lait, c’est peut-être déjà le cas : une marque est en train de se faire un nom dans les rayons de supermarchés. Rencontre avec un "phénomène".
« Nous avons passé le cap des 10 millions de briques de lait vendues sous la marque C’est qui le patron ?!. Nous l’avons fait avec FaireFrance qui a dépassé les 25 millions de litres »…
Depuis quelques mois, les consommateurs peuvent acheter du lait équitable produit en France, et ils le plébiscitent.
Deux initiatives soutiennent actuellement une juste rémunération des producteurs : "C’est qui le patron ?", et "Faire France". Les deux marques se sont associées pour demander à tous les distributeurs de les mettre en rayons.
Le lait "Faire France" concerne 1000 producteurs. Celui qui est vendu sous la marque "C’est qui le patron ?" vient de 200 exploitations. Plus d’un millier devraient être concernées d’ici la fin de l’année.
La semaine prochaine, la Marque du consommateur sort deux nouveaux produits, dont un conditionné par la Laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel.
Mercredi, les clients de 5.600 magasins français (Carrefour, Carrefour market et Proxi) pourront découvrir le deuxième produit « C'est qui le patron ? ! »
Après le lait, la Marque du consommateur lance son jus de pomme. La boisson est également conditionnée par la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH), mais, cette fois-ci, dans son usine de Sarre-Union (Bas-Rhin), Jus de Fruits d'Alsace. La production y a démarré le 11 avril. Un million de litres ont déjà été achetés par Carrefour. Rappelons que le lait est, pour sa part, embouteillé dans le Loiret, à Saint-Denis-de-l'Hôtel, qui a écoulé près de 9 millions de litres depuis le début de l'opération, mi-octobre.
La Laiterie Saint Denis l’Hôtel (LSDH) favorise des initiatives visant à rééquilibrer les relations avec les producteurs pour que le lait livré soit mieux payé....
La nouvelle marque doit en fait sa rentabilité à la mise à disposition d’un outil industriel performant réservé au conditionnement des produits de marques de distributeur. Le lait « C’est qui le patron ! » bénéficie ainsi des gains de productivité qui en découlent. La construction d’une ligne de conditionnement spécifique pour cette marque décuplerait les frais de transformation, renchérirait le prix de vente et détournerait au final le consommateur....
En 2014, les centrales d’achat des grands groupes de distribution ont accepté, sous l’impulsion de Faire France (marque visant une rémunération décente pour les producteurs), de vendre à 0,99 € la brique d’un litre de lait demi écrémé pour que le lait soit acheté 10 centimes au-dessus du prix du marché. Et c’est LSDH qui conditionne en briques le lait ainsi vendu....
En 2009 déjà, face à des producteurs locaux en difficultés et à des consommateurs soucieux de privilégier l’achat local, LSDH avait lancé le lait Centre Val de Loire. Quelques mois plus tard, Système U rejoignait la laiterie dans sa démarche en référençant le lait Centre Val de Loire dans ses hypermarchés et supermarchés de la région. La laiterie était à l'époque la première entreprise à avoir passé et imaginé des accords tripartites producteurs-transformateurs-distributeurs (avec Super U, Auchan, ou Lidl, entre autres)
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