En récolte précoce, Arvalis a testé tout un panel de vesces, trèfles annuels et autres légumineuses. Plusieurs de ces espèces ont prouvé leur capacité d’association avec le seigle. Dans cette configuration, le potentiel de rendement varie de 4 à 6 t MS/ha et la valeur alimentaire approche 1 UF/kg MS…
Dans une de ses parcelles, une canopée solaire est sortie de terre. Sur une surface de 3,4 ha, 5 192 modules photovoltaïques ont été installés. L'expérimentation durera 9 ans. « On va pouvoir opérer un retour au pâturage tout en offrant du confort à l’animal. »…
Ces panneaux rotatifs généreront de l’électricité et un ombrage tournant sur la parcelle, sans priver le sol des eaux de pluie et les plantes des bienfaits de la photosynthèse. « Aujourd’hui, je n’ai plus que 20 ha de labour contre 150 ha de prairie. Toute la surface sert à l’alimentation des bovins. On peut dire qu’on est autonome à 98 %. »…
« L’Institut de l’élevage (Idele) viendra faire des relevés tous les mois. » Grâce à une salle de traite et une étable entièrement robotisées, la production de lait, mais aussi les allers et venues des vaches tout comme la quantité de fourrage ingérée seront analysées. « Dans une autre parcelle-test, sans canopée, un second troupeau sera également étudié. » Objectif : comprendre l’impact de cette ombrière photovoltaïque sur les bovins et sur les plantes qu’il soit positif ou non…
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« Ma crainte, ce sont les champs magnétiques. Je suis confiant. À la base, j’étais en réflexion. Je voulais poser des panneaux photovoltaïques sur les toits des bâtiments », assure celui qui se dit rassuré par le suivi de l’institut de recherche…
Afin de mieux objectiver l’influence des courants parasites dans les élevages bovins, un programme d’étude financé par le CNE et le Cniel est en courant. Le programme de recherche lancé en mai 2022 doit se terminer en 2025…
L’Université de Limoges fait également partie du projet, avec pour mission d’élaborer un équipement ayant la particularité d’être embarqué sur l’animal, afin de mesurer en temps réel l’intensité du courant ressentie par la vache au sein de son environnement quotidien…
« Afin de recueillir un maximum d’informations, les conditions d’ambiance et en particulier l’humidité seront évaluées en complément dans le bâtiment. Les mesures des courants électriques comme la tension continue ou alternative, le bruit de fond électrique et électromagnétique seront aussi analysées »…
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Afin de prendre en compte la variété des équipements électriques présents, et les matériaux des infrastructures, l’essai sera déployé dans d’autres fermes expérimentales. Une phase qui sera ensuite complétée par des études en exploitations agricoles sur des élevages exposés ou non à des lignes à haute tension ou très haute tension, des champs d’éoliennes, des parcs photovoltaïques…
Voir aussi [Enquête] Quels sont les impacts des ouvrages électriques sur les activités d’élevage ?
Le projet Harpagon vise à développer et faire la preuve d’un concept de pilotage individualisé des concentrés distribués en complément de la ration distribuée à l’auge chez la vache laitière…
À la station expérimentale de Mauron (56), des travaux sont menés sur une nouvelle voie de valorisation des mâles laitiers : des carcasses légères (environ 300 kg) et bien finies à 16 – 18 mois, visant à alimenter le segment de la RHD. « Le pâturage et l’herbe sont optimisés et différents croisements lait x viande sont testés sur 2 itinéraires de production : naissance en automne avec finition à l’auge, naissance en hiver avec finition au pâturage.»…
«Les objectifs de croissance ont été atteints avec plus de 50 % d’herbe dans la ration pour les deux types de conduites.» Côté économique, « les premiers repères affichent un coût inférieur de 10 à 15 % par rapport au JB Holstein conventionnel.»…
À la FNPL, « nous réfléchissons aussi au retour de l’engraissement des veaux laitiers en France, notamment pour ne pas avoir à subir un changement de réglementation sur leur transport demain. Mais cet engraissement ne se fera pas forcément sur les élevages laitiers. Nous travaillons plutôt sur la partie sevrage en essayant de lui donner de la valeur. »
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voir aussi [Témoignage] L'engraissement de croisés a remplacé la vente de reproducteurs
De 2018 à 2022, la station expérimentale de Trévarez a réduit de 15 % les émissions de gaz à effet de serre du troupeau conventionnel, tout en augmentant la production de lait…
« L’idée était de mettre au point un système bas carbone représentatif de la Bretagne, avec 25 ares de pâturage par vache laitière et une production de 8 000 kilos de lait par vache »...
Avec des hivers de plus en plus doux, la période de pâturage s'étend vers l'hiver. L’herbe d’hiver, quand il y en a, est une ressource à valoriser. Tout ce qui n’est pas pâturé est perdu…
Contrairement aux idées reçues, l’herbe d’hiver présente une valeur alimentaire relativement élevée avec 0,8 à 0,9 UF par kg de matière sèche lorsque son accumulation en sortie d’automne n’est pas trop importante (7 à 8 cm maximum). Dans le cas contraire, la valeur de l’herbe accumulée décroit assez vite sous les effets du climat hivernal…
En élevage bovin, une limite à la mise en œuvre de cette pratique est la portance des sols. De nombreux travaux ont montré que sur prairie permanente et en terrain portant, la dégradation n’est préjudiciable qu’au-delà d’un chargement de 400 à 500 UGB jours par hectare. Ce seuil représente environ 3 bovins adultes présents par hectare pendant toute la durée de l’hiver…
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voir aussi Trois fermes expé de l'Ouest ont testé le pâturage hivernal et les résultats sont plutôt positifs
Mis en place en 2012 sur la ferme expérimentale de Trévarez, le robot de traite mobile impose des contraintes mais il permet de bénéficier, durant la saison de pâturage, d’un coût alimentaire de l’ordre de 15 €/1000 l…
En 2012, le choix a été fait de concevoir un robot de traite mobile afin de pouvoir le déplacer deux fois par an depuis le site hivernal jusqu’à un bloc de 23 ha de prairies situé à 4,5 km. Ainsi, d’avril à octobre, les 50 vaches conduites en agriculture biologique sont en régime 100% pâturage. A la fin 2022, vingt transferts du robot entre les sites d’hiver et d’été avaient été réalisés. »…
Après 10 ans d’utilisation, la Chambre d’agriculture de Bretagne et l’Idele concluent : « le robot mobile est robuste ; les transferts peuvent être aisément réalisés par les éleveurs eux-mêmes. Les vaches sont restées en moyenne 5 mois par an en régime 100% pâturage et ont produit près de 18 kg de lait/vache/jour avec une fréquence de traite de 1,6 traite/vache/jour pendant la période 100% pâturage. Sur ce régime, le coût alimentaire est réduit de 75% comparé à la période hivernale en bâtiment.
Grâce au croisement trois voies (Holsteins, Normandes et Jersiaises), la ferme expérimentale de Trévarez a réussi à générer un chiffre d'affaires lait bio plus important en assurant une production de matière utile supérieure qu'avec un troupeau conventionnel en Prim'Holstein…
Comment conduire un élevage de vaches laitières agroécologique et adapté au changement climatique ? A Lusignan, l’Inrae mène une expérimentation nommée Oasys pour accompagner les éleveurs et les éleveuses dans ce questionnement…
Une étude réalisée par l’Inrae Urep sur 2 sites agrivoltaïques dans l’Allier et le Cantal a permis de mesurer l’impact des panneaux sur la qualité et la quantité de végétation pendant deux ans…
D’abord, la température du sol sous panneaux est très inférieure à celle relevée dans les zones sans panneaux et la différence s’accentue en été. De même l’humidité du sol est préservée en été. La qualité de la prairie se dégrade sous les panneaux et entre les rangées, du fait de l’effet d’ombrage : les légumineuses ne résistent pas et ce sont les graminées qui vont dominer. La densité de l’herbe est plus faible avec le développement de mousse en hiver…
Si la quantité de biomasse sur l’année dans les zones sous influence des panneaux n’est pas modifiée par rapport à la zone en pleine soleil, on observe tout de même une hétérogénéité locale de production. Sous les panneaux, on a une végétation plus protéinique. Alors que sur les zones d’inter-rangée, en pleine lumière, on a moins de fibres, mais une végétation plus énergétique, plus facile à digérer…
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voir aussi Un éleveur normand fait pâturer ses vaches sous 5 192 panneaux photovoltaïques
Les premiers résultats du projet de recherche Harpagon sont sortis. Harpagon teste l’alimentation de précision chez les vaches laitières pour ajuster au mieux la quantité de concentrés par vache. Certaines vaches compensent le manque de concentrés en mangeant plus de fourrages. Ainsi leur production de lait reste inchangée…
En Normandie, trois ans d’essais comparant une conduite avec labour et une sans labour tendent à conclure qu’il ne faut pas s’interdire de réaliser un labour pour détruire la prairie. « Il ne faut pas intervenir sur un sol trop humide en non-labour : cela se paye cher sur plusieurs années ! »…
Le non-labour a un impact favorable sur la consommation de carburant et les charges de mécanisation, qui est surtout lié à un travail plus superficiel. Ce n’est pas lié au nombre de passages d’outil. En effet, selon les années, il y en a autant, ou un de plus ou de moins, qu’en conduite avec labour…
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Le temps de travail est aussi un peu réduit en non-labour. C’est surtout à partir de la deuxième année que l’effet positif ressort sur ces trois aspects, car la première année comprenant la destruction de la prairie a été plus gourmande en interventions mécaniques en non-labour. »…
Le projet Oasys de la ferme expérimentale de Lusignan, dans la Vienne, livre de premiers résultats économiques positifs. Conçu pour être adapté au changement climatique, ce système fourrager non irrigué est basé sur le pâturage avec une génétique des vaches adaptée…
On pourrait penser que les systèmes économes pâturant sont vulnérables au climat, mais en misant sur la diversité des prairies et des fourrages, le projet Oasys démontre qu’il est possible d’atteindre de bons niveaux de rémunération même en année sèche et chaude. La performance repose sur une conduite du troupeau pensée pour valoriser au maximum des fourrages variés par le pâturage tout en maintenant un bon niveau de production…
Les prairies offrant deux pics de production d’herbe, le choix a été fait d’avoir deux périodes de vêlage. Une au printemps et l’autre à automne. Ainsi, les besoins maximums des animaux correspondent aux moments où l’herbe est la plus présente. Les lactations sont allongées à 16 mois pour limiter l’impact environnemental des périodes improductives, avec aussi moins de problèmes sanitaires. Enfin, les 72 vaches sont issues du croisement rotatif Holstein, jersiaise et rouge scandinave…
Une ration classique aux Trinottières génère la même émission de méthane qu'une ration avec graine de lin extrudée. En revanche, elle émet plus de méthane par kg consommé et par litre produit. Les rations à base d’amidon et pauvres en fibres sont moins méthanogènes…
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voir aussi Réduire les émissions de méthane entérique en jouant sur l’alimentation
Grâce au croisement trois voies, la ferme expérimentale de Trévarez a réussi à générer un chiffre d'affaires lait bio plus important en assurant une production de matière utile supérieure à ce qu'elle aurait été avec un troupeau conventionnel en Prim'Holstein
À l’Inrae de Lusignan, dans la Vienne, le dispositif expérimental OasYs utilise un croisement Holstein, jersiaise et rouge scandinave pour avoir des vaches laitières rustiques et adaptées au pâturage tout en restant productives…
Un système fourrager diversifié permettant de pâturer aux quatre saisons ; sur une stratégie d’élevage associant deux périodes de vêlage (printemps, automne) ; et sur une durée de lactation allongée à 16 mois…
Les premiers croisements ont eu lieu en 2013. Après avoir diminué, la production laitière a commencé à remonter à partir de 2019 pour atteindre 20,1 l/VL/j en 2021. Les taux ont progressivement augmenté jusqu’à 46,7 g/l de TB en moyenne sur la période janvier 2019 à mars 2022 et 36,0 g/l de TP. « Sur le plan économique, la hausse des taux compense la baisse de production »…
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La rouge scandinave a été retenue pour ses capacités de reproduction et de production. La jersiaise pour ses atouts en termes de reproduction, ses taux élevés et son petit format limitant les échanges thermiques en cas de forte chaleur et les problèmes de portance des prairies…
Voir aussi Trévarez : le croisement 3 voies pour mieux valoriser le lait bio
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