La situation globale des marchés évolue de façon modérée, si ce n’est pour les produits industriels qui présentent des trajectoires opposées pour le prix du beurre et de la poudre de lait écrémée…
Depuis le début de 2024, la production mondiale semble se redresser timidement avec des prix orientés en hausse, d’ampleur toujours limitée cependant. Les dynamiques restent divergentes chez les principaux fournisseurs du marché mondial…
Dans l’UE, la collecte de lait a poursuivi la tendance baissière amorcée au second semestre 2023, dans le sillage du décrochage de la collecte irlandaise. A contrario, la collecte polonaise a affiché une belle progression. En France, la situation s’améliore même si la reprise reste encore timide…
• Production mondiale en léger retrait, dynamiques divergentes
• Une reprise timide de la collecte française
• Collecte de lait dans l’UE : léger recul et contrastes nationaux
Le déclassement du lait bio tend à se réduire. La moitié des cessations bio sont dues à des retours en conventionnel, l’autre moitié à des cessations d’activité laitière…
• En janvier 2024, la collecte française s’est stabilisée d’une année sur l’autre en litrage (-0,3% /janvier 2023)
• En février, les ventes de produits laitiers en GMS sont restées stables (+0,2% en eq lait /2023)
• Ces dernières semaines, la cotation beurre progressait, pendant que celle de la poudre maigre stagnait
• En décembre, le prix du lait français standard conventionnel a repris 2€ sur un mois, à 432 € (38-32). Le prix allemand a repris 7€, pour s’établir à 429€
• La collecte cumulée des grands bassins laitiers exportateurs s’est de nouveau repliée en décembre (-1,3% /2022)
Cedric's insight:
voir aussi Tableau de bord - Indicateurs du Cniel (Mars 2024)
La filière traverse une période de relative stabilité, après une forte progression. Les repères de coûts/prix ayant progressé de 25 à 30% en 3 ans au sein des différents maillons de la filière…
Cedric's insight:
voir aussi Les prix des produits industriels stables en février
La collecte retrouve du dynamisme : elle a nettement reculé en 2023, principalement en raison d’incidents climatiques majeurs et inédits. La fin d’année a affiché toutefois une embellie qui devrait se poursuivre dans les premiers mois de l’année 2024, soutenue par des facteurs propices à la production…
La consommation de produits laitiers a résisté en 2023 dans un contexte de forte inflation, ce qui constitue un signal encourageant pour la filière. En revanche, des filières segmentées comme la bio ont souffert. Endiguer la crise persistante de la consommation bio devient un enjeu fort pour 2024…
Sur la scène internationale, les moindres fabrications de poudre maigre, principalement dans l’UE et aux Etats-Unis, soutiennent les cours d’autant que la demande se rétablit. Le retour de l’Afrique du Nord compense la moindre demande des pays de l’Asie du Sud-Est…
Cedric's insight:
voir aussi Sur le marché de la poudre de lait, l’Afrique est plus tonique que l’Asie
La production laitière est ralentie dans la plupart des grands bassins laitiers, en premier lieu en France même si on constate une amélioration notable de la collecte de décembre, grâce à des fourrages conservés très lactogènes, alors que le prix du lait demeure un peu partout plutôt bon…
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En France, le fléchissement de la collecte se répercute sur presque toutes les fabrications de produits laitiers, à l’exception de la crème conditionnée. Pour autant les débouchés sont mieux orientés tant sur le marché intérieur qu’à l’export…
❖ Le décrochage de la collecte aurait été similaire en novembre, d’après les sondages hebdomadaires de FranceAgriMer.
❖ La consommation de produits laitiers a de nouveau augmenté en P12 (novembre), de +0,6% /2022 en équivalent lait.
❖ Les cotations de produits industriels ont globalement poursuivi leur redressement mais le cours de la poudre de lait écrémé a néanmoins marqué le pas ces dernières semaines
❖ Les importations chinoises restent moroses. En novembre, elles ont reculé de 10%/2022 en équivalent lait.
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Tableau de bord - Indicateurs du Cniel (Décembre 2023)
Après plus d’un an de baisse régulière, les prix des produits laitiers industriels présentent désormais une légère inflexion à la hausse, qui fait écho à une croissance modérée de la production laitière dans les grands bassins exportateurs mondiaux…
Cedric's insight:
Les prix des produits laitiers sont actuellement plutôt orientés à la hausse. Les cours des produits industriels retrouvent un peu de vigueur, tandis que les prix des produits de grande consommation se stabilisent à des niveaux jamais atteints.
En septembre 2023, le prix du lait standard toutes qualités a atteint 462 €, en progression de +1€ en un mois. Il reste toujours plus élevé qu’un an auparavant (+7 € /2022), mais devrait baisser de -15 à -20 € d’après nos prévisions sur le dernier trimestre 2023…
La réouverture prochaine des négociations commerciales avec la grande distribution pour contrer l’inflation, exercera une pression à la baisse sur les prix alimentaires…
La collecte cumulée des grands bassins laitiers exportateurs s’est de nouveau repliée en février (-0,9% /2022) et ce malgré une stabilisation de la collecte européenne…
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Voir aussi Tableau de bord - Indicateurs du Cniel (Avril 2024)
Après une fin d’année 2023 un peu bousculée par la météo chez les principaux pays exportateurs, la production mondiale semble se redresser timidement dans le sillage de prix orientés à la hausse, d’ampleur modeste cependant. Les dynamiques restent parfois divergentes chez certains exportateurs en lien avec des difficultés intérieures, qu’elles soient d’ordre climatique ou politico-économiques...
La collecte de lait affiche une bonne dynamique sur ce début d’année. La mise à l’herbe des vaches a cependant été retardée par un hiver très pluvieux, provoquant des excès d’eau limitant la portance des parcelles. Le prix du lait se tient sur ce début d’année. La collecte de lait bio, quant à elle, poursuit une tendance baissière…
Depuis le printemps 2023, la collecte de lait bio s’oriente nettement à la baisse. Sur l’année 2023, les livraisons ont baissé de -4,5% (-3,5% seulement en MSU grâce à l’amélioration des taux). En janvier, les livraisons ont reculé de -4% en MSU…
La production continue de s’effondrer en région Auvergne-Rhône Alpes (-15% /janvier 2023). Le recul est aussi très prononcé dans le Grand Est (-11% /2023), mais s’atténue en Bretagne et dans les Pays de la Loire (resp-2% et -2,7%)…
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Le rythme très élevé des cessations d’activité lait bio, proche de 5% sur un an glissant, explique en grande partie la baisse de la production. Le nombre de points de collecte est même repassé sous la barre des 4000, soit une baisse de 8% par rapport au maximum (hors printemps) atteint en septembre 2022…
• En décembre 2023, après 3 mois de très fort décochage, la collecte française s’est stabilisée d’une année sur l’autre. Début 2024, , la collecte serait repassée au-dessus de son niveau de l’an dernier
• En janvier, les ventes de produits laitiers en GMS ont reculé (-1,5%/2023), mais la baisse était nettement moins forte que le reste des PGC-FLS
• Les cotations de produits industriels ont marqué un coup d’arrêt ces dernières semaines en France
• En décembre, le prix du lait français conventionnel a légèrement diminué de 3€ sur un mois, à 430 € (38-32). Le prix allemand a repris 9€, pour s’établir à 422€
• La collecte cumulée des grands bassins laitiers exportateurs s’est de nouveau repliée en décembre, mais moins fortement qu’en novembre (-0,6%/2022)
Les cours des produits industriels retrouvent un peu de vigueur tandis que les prix des Produits de Grande Consommation se stabilisent à des niveaux jamais atteints…
Le prix standard payé au producteur en France se stabilise depuis l’été, s’établissant sur un plateau autour de 440 € les 1000 litres. Il pourrait repasser sous les niveaux de 2022 au cours des prochains mois…
C’est la conséquence d’un manque de dynamisme de la demande à l’export au cours de la campagne (recul des importations chinoises notamment) alors que la collecte européenne est restée globalement stable.
La collecte laitière française a décroché cet automne, impactée notamment par des incidents climatiques majeurs. Elle pourrait cependant se rétablir cet hiver, grâce à des fourrages conservés de meilleure qualité, même si la baisse du prix du lait, amorcée cet automne, se prolonge début 2024…
En revanche, la production de lait bio devrait encore reculer dans les prochains mois, même si les laiteries dans l’ensemble soutiennent les prix du lait aux éleveurs dans l’attente d’une reprise de la consommation.
Cedric's insight:
La Chine est désormais moins prédominante sur la scène internationale. Sa production laitière demeure dynamique, grâce au développement de méga-fermes, tandis que la demande intérieure plafonne depuis la crise du covid-19….
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