Lait de Normandie... et d'ailleurs

Une alimentation basée sur la pâture durant la saison verte, des sorties à l’extérieur, peu d’aliments concentrés et pas de soja ! Une production laitière durable et équitable. Les producteurs du lait des prés IP-Suisse ont touché, en moyenne sur les 12 derniers mois, environ 5 cts par kilo de lait en plus que pour le lait de centrale conventionnel…

L’observation des prix à la production du lait depuis mars 2022 montre que le lait de centrale conventionnel s’élève en moyenne à 72,89 cts/kg de lait, celui du lait des prés IP-Suisse à 77,55 cts/kg de lait (+4,7 centimes ou 6,4%). Le prix du lait destiné aux fromageries artisanales s’élève à 81,93 cts, soit 4,38 cts (+5,6%) de plus que celui du lait des prés. Le prix du lait bio s’élève à 91,73 cts, soit 14,18 cts (+18,3%) de plus que celui du lait des prés…

La question est la suivante pour les éleveurs : quel impact sur leur exploitation ?

C’est une demande sociétale de plus en plus forte. Que faire ? S’engouffrer dans la brèche pour dégager un revenu plus élevé ou bien attendre que le phénomène passe de mode ? Pour peser le pour et le contre, autrement dit mesurer l’impact sur une exploitation, la Chambre d’agriculture de la Somme a procédé à une analyse de trois systèmes d’exploitation...

Nourrir les vaches essentiellement avec de l'herbe, plutôt qu'avec des compléments protéinés, augmenterait les qualités nutritionnelles du lait. C'est ce que montre une étude réalisée par le centre de recherche agronomique wallon de Gembloux (CRAW).

Etude Teagasc du système irlandais du « lait nourri à l'herbe » :

• Augmentation de 83% des acides gras oméga-3, y compris un rapport n-3/n-6 amélioré

• Augmentation de 141 des acides linoléiques conjugués (CLA)

• Niveaux les plus élevés d'acides gras insaturés (y compris mono- et polyinsaturés)

• Niveaux les plus bas d’acides gras saturés

La Prospérité Fermière a lancé la collecte différenciée d’un lait à l’herbe sans OGM. Elle concerne 100 producteurs, soit 30 Ml de lait sur les 415 Ml collectés par la coopérative des Hauts-de-France.

Le cahier des charges prévoit une surface minimum de pâturage de 15 ares par vache, accessibles 170 jours/an, une alimentation sans OGM et des animaux élevés sur paille. Les éleveurs devront réaliser un diagnostic CAP’2ER sous ­dix-huit mois. En contrepartie, ils bénéficient d’un prix minimum de 300 €/1 000 l et d’un complément de 15 €.