Il ne peut pas y avoir de rebond des prix internationaux des produits laitiers avant l'année prochaine, selon Kevin Bellamy de la Rabobank. « Nous avions dit que les prix devraient s’améliorer dans la deuxième moitié de 2016, mais plus le temps passe, plus il devient difficile de voir les prix du lait rebondir ».
Bellamy a souligné que les facteurs alimentant prix des produits laitiers peuvent changer très rapidement, mais la corrélation entre la faiblesse des prix des matières premières industrielles et les faibles prix des produits laitiers n’est pas de bon augure pour les produits laitiers.
Bellamy a ajouté que si la Russie revient sur le marché européen, sa monnaie est tellement dépréciée que le pays ne pourra pas être un gros importateur : « le rouble est déprécié à un niveau où leur pouvoir d'achat serait très faible de toute façon. » En outre, il a déclaré que la Russie est un «client peu fiable »…
Les Chinois ont eu jusqu’à 200.000 tonnes de poudre en stock, il en reste à peu près la moitié. La Rabobank estime que la Chine va revenir sur le marché mondial des produits laitiers dans la seconde moitié de l’année 2016. Mais l'ascenseur des prix internationaux des produits laitiers est tributaire d'autres facteurs, pas seulement une augmentation de la demande chinoise…
Bellamy a affirmé que la question clé de cette année pour les producteurs laitiers européens sera celle des taux de change. « Nous avons vu beaucoup plus de lait sortir d'Europe, mais nous avons été en mesure d'exporter, grâce à la faiblesse de l'euro contre le dollar. »
Avec l’arrêt des quotas, l’Europe cherche son niveau optimum de production, mais cela peut durer jusqu'à 2020 avant que l'Europe découvre la capacité laitière optimale de ses terres.