Une initiative de FranceAgrimer et de Philippe Chalmin visait à convaincre les journalistes que la formation des prix agricoles ne pouvait que résulter de la loi de l’offre et de la demande dans le cadre de la mondialisation des échanges de produits alimentaires qui ne représentent pourtant qu’un peu plus de 10% de la consommation mondiale.
D’où ce commentaire désabusé de Philippe Chalmin : « ça fait trois ans qu’on n’a pas eu une bonne catastrophe climatique à se mettre sous la dent, sauf sur le marché du sucre ».
Voilà ce qui aurait manqué pour le blé, le riz et le maïs, empêchant les spéculateurs de s’en donner à cœur joie. Car, toujours selon Philippe Chalmin, il faut désormais s’habituer à vivre sans les outils de régulation dont étaitdotée naguère la Politique agricole commune en Europe.
Selon lui nous assistons même au «retour à une situation d’avant 1936 avec l’instabilité des prix à gérer au long des filières».