L’Unell a bon espoir de signer le contrat-cadre avec Lactalis avant avril. L’AOP négocie la reconduction des contrats pour ses neuf OP adhérentes. Visiblement, on est loin des discussions tendues auxquelles nous a habitués Lactalis avec les OP. Les EGA et la crise « salmonelle » sont passés par là. L’Unell se félicite de l’avancée sur la formule de calcul du prix. Exit la flexibilité additionnelle, le tunnel franco-allemand et, pour les PGC export, la référence aux gouda, edam et emmental.
La première nouveauté, qui traduit la loi Sapin 2, est l’application des indicateurs sur le mix-produit de Lactalis. « À savoir, 50 % de PGC France, 30 % de produits industriels (PI) et 20 % de PGC export », indique Claude Bonnet, président. Jusqu’à présent, chez Lactalis et ailleurs, les PGC France comptent pour zéro.
Deuxième nouveauté : les indicateurs eux-mêmes. Les PGC export reposeront « sur le dernier prix allemand connu comptant pour 20 % dans le calcul ». Pas de changement pour les PI qui s’appuient sur la valorisation beurre-poudre du Cniel. Quant aux PGC France, l’indice de prix de vente industriel des produits laitiers est pour l’instant retenu. « Avec un plancher de 340 €/1 000 l qui renvoie à un niveau de coût de production. »
« La traduction législative des EGA va demander de les prendre en compte de façon plus importante. Nous nous adapterons. » Sans aller jusqu’aux coûts de production régionaux « compliqués à appliquer. Il reste surtout à trancher sur l’amplitude de leur prise en compte : uniquement sur les PGC France ou plus ? La question n’est pas simple. »