Lait de Normandie... et d'ailleurs

Pour la seconde fois en un mois, la coopérative augmente ses prévisions de prix pour la campagne 2016/2017, à hauteur de 5,25 $NZ (dollars néo-zélandais) par kilogramme de matière sèche (3,40 €/kgMS). Elle passe le cap des 5 $NZ, considéré comme le seuil de rentabilité des élevages.

Des dividendes et un meilleur prix

Le premier exportateur mondial de lait, le néo-zélandais Fonterra, a aussi annoncé ce 22 septembre 2016 un bénéfice annuel en hausse de 65 % malgré un contexte mondial difficile. Cette envolée cache une chute drastique des charges, en partie réalisée par la suppression de 750 emplois. Le résultat net pour l’exercice achevé le 31 juillet 2016 est de 834 millions $NZ, soit 577,2 millions d’euros, contre 506 millions $NZ l’année précédente. Fonterra ajoute que son chiffre d’affaires a baissé de 9 %, en dépit de l’augmentation de 4 % du volume des ventes. Grâce à ce bénéfice, Fonterra a annoncé un dividende final de 40 cents néo-zélandais.

Forgée en 2001 de la fusion des deux plus grandes entreprises laitières de la Nouvelle-Zélande et l'agence qui contrôle les exportations de produits laitiers de la nation, Fonterra a été promu comme un moyen de créer une masse critique pour les agriculteurs néo-zélandais. Pourtant, même avec un quasi-monopole sur la production de lait en Nouvelle-Zélande et un empire couvrant l'Australie, les Amériques et la Chine, Fonterra est plus susceptible de fournir les autres entreprises que de rivaliser avec elles dans les supermarchés.