« Le secteur laitier serait-il donc exempt d’un fonctionnement normal de la concurrence ? », interroge Denis Berranger.
« Une jeune génération d’éleveurs qui n’a pas connu l’ère des quotas offre aujourd’hui un nouveau souffle aux OP. Après les lois Egalim 1 et 2 (loi Alimentation), les objectifs des OP sont grandissants pour une meilleure considération du maillon production et pour un meilleur partage de la valeur. »…
« Autant l’utilisation d’indicateurs tels que le prix du lait allemand sur l’export ou le prix FranceAgrimer ne font pas débat pour les industriels ; autant l’indicateur coûts de production des éleveurs, même avec une prise en compte très partielle, provoque des négociations sans fin. »…
« Ce n’est pas vraiment une formule qui détermine un prix, mais plutôt le prix d’achat attendu qui détermine les formules »…
« Les avancées des OP dans leurs relations avec les transformateurs sont à cet égard loin d’être des acquis. Force est de constater que tout peut s’écrouler selon leur bon vouloir dès que le prix s’éloigne d’à peine quelques euros de l’environnement concurrentiel. »…
« Il est urgent que les autorités de contrôle se saisissent pleinement des relations entre OP et industriels, que des enquêtes soient menées, que des sanctions soient prononcées si elles sont justifiées et que le ministère de l’économie cesse de mettre sous le tapis la problématique des relations amont dans la filière laitière. »…
« Dans l’intérêt des producteurs de lait, de la filière, des consommateurs, des citoyens, des territoires, il est urgent de donner toutes les clés aux OP afin qu’elles puissent, de manière autonome, fixer leurs propres stratégies de mise en marché. La paye de lait, c’est fini. »…