Lait de Normandie... et d'ailleurs

Cette race est représentée par 12 000 têtes au plan national dont 8 000 sur le massif vosgien et environ 3 000 dans le département des Vosges...

« Certes, la Vosgienne n’est pas la championne de la production laitière, mais elle est rustique et sait se contenter de fourrage grossier. Elle n’a pas besoin d’ensilage. Bien sûr, nous participons à la préservation de ces animaux qui font partie de notre patrimoine, mais la Vosgienne a un lait très riche qui est parfait pour la transformation en spécialités fromagères, comme le cœur de massif. De plus, elle donne une viande persillée dont la qualité est appréciée par les connaisseurs. 88 % des fermes d’élevage sont en zone de montagne et ce sont surtout des petites exploitations d’une vingtaine de laitières. L’objectif n’est pas de concurrencer l’industrie laitière et fromagère, mais de faire des produits de qualité et s’orienter vers la vente directe aux consommateurs. »

Ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à la naissance d’un nouveau fromage. Surtout lorsqu’il n’est pas le résultat d’une étude marketing menée par quelque grand groupe laitier. Outre qu’elle participe à la valorisation d’un terroir, l’arrivée du cœur de massif, une tomme élaborée loin des standards industriels, est d’autant plus remarquable qu’elle contribue à la réhabilitation d’une race rustique de vaches presque éteinte.

Trois ans après son lancement, le fromage "Cœur de Massif" fabriqué dans les Vosges est tellement demandé que les producteurs n'arrivent plus à répondre à la demande. Ils lancent donc un appel aux éleveurs de vaches vosgiennes pour les rejoindre, car les débouchés sont là.