Une douzaine d’abattoirs ferment chaque année, et la tension se renforce entre décapitalisation et hausse des charges, notamment de l’énergie. Les Marchés dresse une carte des outils menacés, abattoirs multi-espèces, bovins, porcins, ovins, ateliers de découpe ou de transformation, c’est toute la filière qui est concernée, avec une fragilité particulière en bio et Label Rouge…
La décapitalisation en bovins a entraîné une baisse de 4,9% des abattages en 2023, celle dans la filière porcine de 4,8 %. Aucune perspective de reprise n’est attendue à court terme. Nombreux sont les abattoirs les plus importants à tourner au ralenti. Or les volumes sont nécessaires pour écraser les coûts de fonctionnement et les investissements, très élevés dans cette industrie…
« Les gros abattoirs manquent d’offre. Les plus petits sont fragilisés par la hausse du coût des intrants. Ceux qui n’ont pas pu faire face à la hausse des charges ont fermé.» Des outils devront fermer, pour que ceux qui restent tournent à plein régime…