Lait de Normandie... et d'ailleurs

 et aussi : “Coeur de Normandy”, la nouvelle marque de lait fabriquée par les producteurs
sur http://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/manche/coeur-normandy-nouvelle-marque-lait-fabriquee-producteurs-1325337.html
Ce lait est entièrement produit en Normandie. Du pré au confectionnement, puisque ce sont les Maîtres Laitiers du Cotentin (MLC) qui se chargent de la transformation.
Les enjeux ?
- jouer la carte de la proximité et de la « relation directe avec les consommateurs »
- permettre aux producteurs d'augmenter les marges qu'ils ont perdues depuis la crise laitière.
Les producteurs espèrent ainsi obtenir 40 centimes du litre (moyennant des animations en magasin) quand les industriels proposent au mieux 32 à 33 centimes
Où le trouver ?
Deux enseignes de la grande distribution vendent cette nouvelle brique de lait, vendue 89 centimes : Intermarché & Carrefour

 "Coeur de Normandy ou Normandie" ?
Le choix s'est porté sur Normandy avec un Y. "Les soldats qui ont débarqué en 1944 l’écrivaient ainsi", justifient les producteurs, qui espèrent bien attirer les consommateurs étrangers. Et pourquoi pas exporter ?

Le livarot continue de chuter :
Chez les fromages bas normands, celui qui représente la majorité des ventes, c’est le Camembert. En une année, le nombre de Camembert fabriqué a augmenté de 9,4 %. Il a fallu environ 55 millions de litres de lait pour concevoir les quelque 6 000 tonnes de Camembert qui ont envahi les rayons cette année. Au total, le tonnage de Camembert de Normandie commercialisé en 2016 est en hausse de 10,7 %.
En baisse depuis 2006, la vente de Pont-l’Evêque a très légèrement diminué cette année. Le tonnage de Pont-l’évêque commercialisé en 2015 est en baisse de 0,5 %. Un chiffre qui représente pas moins de 2 217 tonnes de fromages mis en vente. La fabrication a également diminué de 0,7 %.
C’est le Livarot qui représente la plus faible part de vente parmi les fromages bas normands. Que ce soient ses chiffres de ventes ou de fabrications, les deux indicateurs sont en baisses. La somme totale de Livarot mis en vente en 2016 est en baisse de 1,8 %. Tandis que sa fabrication baisse de 2,2 %. Pour environ 1 100 tonnes de Livarot fabriquées, 980 sont vendues.

« C’est un beau projet qui mûri depuis le printemps 2015 », explique Émilie Fléchard. C’est Carrefour qui a contacté l’entreprise pour monter cette filière avec un cahier des charges exigeant.
Parmi ces critères : le lait frais entier AOP doit provenir de vaches élevées aux prés pendant la saison et nourries sans OGM, 80 % minimum de l’alimentation est issue de la ferme ou encore la proximité géographique (les producteurs livrent dans un rayon de 25 km autour de la fromagerie).
Un contrat de trois ans : « On se retrouvait dans cette exigence. Il y a aussi derrière cela un objectif de développement de territoire », souligne Émilie Fléchard.
Carrefour est venu directement rencontrer les producteurs sur le terrain. La fromagerie compte une centaine de producteurs partenaires AOP. Gillot garantit avec ses producteurs de lait AOP Camembert un prix et l’attribution d’une prime pouvant atteindre 50 €/1 000 litres en fonction de la qualité et des bonnes pratiques du producteur.
Un million de litres sont prévus dans les rayons dès le 1er janvier 2017 dans l’ensemble des hypermarchés, supermarchés et magasins de proximité de l’enseigne. Par ailleurs sur la bouteille de lait, on retrouvera également la photo des producteurs.
Valeur ajoutée : « C’est un partenariat où chacun est gagnant. C’est également un soutien dans l’agriculture raisonnée », ajoute Émilie Fléchard. Carrefour et l’entreprise Gillot voient aussi ici un bon moyen de se différencier en apportant « une valeur ajoutée ». « C’est un produit de niche mais nous voulons surfer sur la vague de la qualité. Il y a de grandes attentes sociétales sur la naturalité, le local et le bio. »