Même si elle reste la troisième race laitière de France, la vache normande décline. Celle qui fait l'image de la Normandie a ainsi perdu 33 % de ses effectifs entre 2009 et 2019…
Si la baisse est désormais moins vertigineuse et si elle est également implantée dans d’autres pays européens et en Amérique du Sud depuis la fin du XIXe siècle, on est en droit de s’inquiéter. Le cheptel global de la race normande s’élevait probablement à 4 millions de têtes en 1930. Mais comme d’autres races locales, la normande fut très concurrencée à partir des années 1970…
On était à 340 000 vaches de race normande au contrôle laitier en 2009. On doit être à environ 220 000 maintenant en contrôle de performance et peut-être à 330 000 au total. Grâce à plusieurs facteurs, la baisse est moins sensible depuis quelques années. La standardisation est moins dans l’ère du temps. Et des dispositifs aident les éleveurs en ce sens. Les cahiers des charges des nombreuses appellations d’origine protégée laitières et fromagères de France permettent de soutenir les effectifs. Depuis 2017, la Région Normandie a lancé un dispositif de « normandisation » des cheptels…
La race normande possède l’atout d’être mixte : c’est-à-dire que son lait et sa viande sont tous les deux valorisés. Et bien valorisés. L’OS Normande travaille, avec l’Inao (Institut national de l’origine et de la qualité), à l’obtention d’une STG (Spécialité traditionnelle garantie) bœuf traditionnel de race normande…