On ne compte qu’environ 8 000 Jersiaises en France. Mais c’est la seule race laitière à connaître une hausse de ses effectifs un peu partout en France, et pas seulement en Maine-et-Loire où se concentre un tiers des Jersiaises de l’Hexagone.
Principale raison : la fin des quotas de matière grasse il y a quelques années. Grâce à ses taux impressionnants, la race permet aux éleveurs d’améliorer leur paye de lait : 100 euros de plus les 1 000 litres, par rapport à la Prim’Holstein. De quoi compenser l’absence de revenu viande.
Longévité, rusticité, douceur, et surtout efficacité : ce serait la race qui transformerait le mieux la fibre en matière utile. Attention toutefois à ne pas se précipiter : elle a besoin de temps avant d’atteindre une bonne productivité. Mais conséquence de cet engouement, le prix des génisses s’enflamme pour atteindre parfois 2 000 €.
Reste aussi la question des veaux mâles, qui ne valent rien. Les semences sexées sont une piste. Une autre consiste à les élever en bœufs et à les valoriser en filière courte.