Analyse des principaux déterminants de l'emploi dans le secteur de la production laitière française, sur un large échantillon de 50 087 exploitations produisant du lait de vache sur l'année 2014.
L'analyse confirme un surcroît d’emploi dans les systèmes centrés sur la valorisation de l’herbe, effet d'autant plus fort que l'on se trouve en agriculture biologique. Certaines indications géographiques entraînent aussi un important surcroît d'emplois dans ces zones rurales…
En 2020, 9,4 millions de personnes travaillaient dans ce secteur, soit 4,5% de l'emploi total, dont 4,2% pour la seule agriculture…
Le secteur continue d’être une source d’emploi importante, en particulier dans les pays de l’est et du sud de l’UE. Deux régions roumaines ont enregistré les taux d'emploi les plus élevés (Vaslui 61,7% et Neamţ 51,4%). En outre, 114 régions avaient plus de 16,5% de leur main-d'œuvre employée dans ce secteur, avec des concentrations en Bulgarie, en Grèce, en Pologne, au Portugal et en Roumanie.
De nouvelles formes d’organisation du travail : 398 000 chefs d’exploitation sont inscrits à la MSA et 200 000 d’entre eux auront l’âge de la retraite en 2030… On compte 7 000 installations aidées par an, 12 000 au total, contre 20 000 départs. C’est une utopie de croire que l’on va installer 100 000 agriculteurs. Nous aurons forcément demain une agriculture avec beaucoup moins de chefs d’exploitation…
L’effacement de cette population et des actifs familiaux s’accompagne déjà de nouvelles formes d’organisation du travail qui passent par une augmentation massive du nombre de salariés. Ils sont employés par des entreprises prestataires, d’intérim, parfois étrangères…
L’agriculture est rentrée dans l’ère de la modernité. Un métier comme un autre. Pourtant, on cherche toujours à la maintenir dans sa singularité, alors que l’agriculteur prend des décisions, délègue le travail, comme un industriel. Déjà 18 % des éleveurs de l’Ouest sous-traitent leurs travaux dans les cultures. De nouvelles formes de partenariats se mettent en place…
Cedric's insight:
voir aussi [Livre] « L’agriculture familiale n’est qu’un moment dans l’Histoire »
La main-d'œuvre agricole est en pleine mutation. Auparavant familiale, elle se diversifie vers des modèles et organisations multiples s'appuyant plus ou moins sur le salariat, l'association et la sous-traitance. Entre 2010 et 2016, le nombre d'exploitations en société a grimpé de 80 %, selon le Centre d'études et de prospective du ministère de l'agriculture, et celles qui sous-traitent des chantiers de 50 %.
Cedric's insight:
voir aussi [Prospective] La future Pac ne sauvera pas l’emploi agricole https://sco.lt/4rKQbo
dont la moitié dans les exploitations, plus souvent dans l’élevage que les grandes cultures…
L’emploi va continuer à se réduire dans le secteur agricole, qui a perdu 45 000 emplois depuis 2008. « En l’absence d’inflexion majeure dans la répartition des aides agricoles, le secteur devrait perdre 40 000 emplois entre 2019 et 2030, poursuivant la tendance à la concentration des exploitations et à la diminution de l’élevage plus intensif en main d’œuvre au profit des grandes cultures mécanisées. »…
Cedric's insight:
voir aussi Prospective : Le secteur agricole pourrait perdre 40 000 emplois d'ici à 2030
D'après l'ouvrage Actif'Agri du Centre d'étude et de prospective du ministère de l'agriculture, les exploitations biologiques emploient plus de travailleurs que les fermes conventionnelles…
+ 0,30 UTA en grandes cultures comme en lait
Cette analyse montre, tout d'abord, que les exploitations bio emploient plus de travailleurs qu'en conventionnel, soit :
• en production laitière : 2,26 UTA (unité de travail annuel) contre 1,95 UTA,
• en grandes cultures : 1,41 UTA, comparé à 1,12 UTA…
Cedric's insight:
voir aussi L'agriculture biologique requiert plus de travail…
En élevage laitier biologique, il faut compter 0,37 Unité de Travail Annuel (UTA) de plus pour 100 vaches laitières. Une charge de travail supérieure qui s'explique - en partie - par les soins et une alimentation plus exigeante, surtout dans les zones de montagne…
C’est quoi au fait, un bon vacher professionnel ? Une personne capable d’accomplir avec professionnalisme toutes les tâches quotidiennes qu’impose la conduite d’un troupeau et elles sont multiples...
Dans le «scénario du pire», La Fédération nationale des producteurs laitiers (NMPF) a déclaré qu’ «une perte totale de main-d'œuvre immigrée dans l'élevage laitier pourrait réduire la production économique des États-Unis de 32 milliards de dollars, soit 208 000 emplois de moins dans tout le pays». Non seulement des travailleurs agricoles, mais aussi ceux qui sont situés en aval de la chaîne de valeur…
Selon NMPF, 51% des quelque 150 000 employés des fermes laitières américaines en 2014 étaient des immigrants.
Le besoin se fait sentir. Beaucoup d'éleveurs laitiers souhaitent déléguer la tâche répétitive de la traite pour se consacrer à d'autres tâches sur leurs exploitations...
Aujourd’hui, en France, 450 000 personnes travaillent directement sur une exploitation ayant une activité d’élevage. Ce chiffre fait de ce secteur un maillon essentiel au dynamisme des territoires ruraux et de l’économie locale. Le besoin en salariés est bien réel dans les élevages, malgré le contexte actuel qui remet en cause le système, en particulier en production bovine et porcine. Cet aspect étant peu connu, le dossier du 15ème ANEFA mag, fait un focus sur les emplois et les compétences dans le secteur de l’élevage...
Les immigrants représentent plus de 40% de la main-d'œuvre salariée dans les exploitations laitières, selon une étude de l'Université du Wisconsin. Sans les immigrants, certains agriculteurs disent qu'ils seraient forcés d’abandonner la traite des vaches, car il n'y a pas assez d'autres personnes prêtes à faire le travail. Près de 90% des travailleurs immigrants laitiers du Wisconsin sont en provenance du Mexique. Certains d'entre eux sont venus ici d'autres Etats, comme l'Arizona, qui ont adopté des lois restreignant les travailleurs sans papiers.
Conditions et organisation du travail, relations humaines, rémunération… Les éleveurs et leurs salariés sont-ils sur la même longueur d’onde ? L’objectif : mieux identifier les freins et facteurs d’attractivité du salariat en élevage bovin lait pour mieux répondre aux attentes des éleveurs et de leurs employés…
Cedric's insight:
voir aussi Comment les salariés agricoles perçoivent-ils leurs conditions de travail ?
Salarié agricole : une étape plutôt qu’un métier. Une analyse des trajectoires individuelles des actifs entre 2010 et 2020 montre que seulement 19% d’entre eux sont encore salariés en 2020. Une grande majorité (78%) a quitté le secteur des exploitations agricoles et près de 3% sont devenus exploitants…
Entre 2010 et 2020, la main-d’œuvre des exploitations avec ruminants s’est réduite plus vite que pour les exploitations sans herbivores (-20% vs -9%) mais avec une stabilité individuelle des actifs plus élevée aussi bien pour les non-salariés (35% de départs vs 46%) que salariés (70% de départs vs 79%)…
Pour les exploitations laitières, les données de la MSA permettent de montrer une hausse de l’emploi salarié avant la fin des quotas (2010-2015) suivie d’une stagnation provoquée par la crise laitière de 2015-2016 et une rentabilité insuffisante…
Le recours au salariat concerne aujourd’hui 31% des exploitations avec ruminants (contre 20% en 2010). Néanmoins, la contribution de cette force de travail salariée reste faible (13,8% des ETP totaux en 2020)…
Pourquoi, en élevage bovin notamment, devrait-on parler de renouvellement des actifs plutôt que des générations ? Selon Christophe Perrot, chargé de mission économie et territoire à l'idele, plusieurs données démographiques, telles que les flux de départ et d'installation d'éleveurs, plaident en faveur de cette nuance…
Cedric's insight:
voir aussi Une forte disparité dans le renouvellement des générations en France
Vous avez trop de travail sur votre élevage et songez à embaucher un salarié ? Aspects réglementaires, aides financières... voici quelques éléments pour vous aider dans votre réflexion. Et surtout estimer combien peut vous coûter cette embauche…
Selon ManpowerGroup, qui publie chaque trimestre un baromètre des perspectives d’emploi, c’est dans le secteur agricole que les perspectives d’embauche progressent le plus en France (+ 8 %), et ce, pour le deuxième trimestre consécutif.
Un milliard de personnes (éleveurs, producteurs, transformateurs, distributeurs et détaillants…) nourrissent 7 milliards d’hommes et de femmes partout dans le monde. Parmi les 133 millions de fermes laitières, 37 millions sont dirigées par des femmes. Le lait et les produits laitiers assurent 5 % des calories, 10 % des protéines, 9 % des lipides de l’alimentation quotidienne.
Les producteurs laitiers du Wisconsin ont de plus en plus de mal à recruter et à conserver la main-d'œuvre immigrée sur laquelle repose l'industrie laitière.
51% de tous les travailleurs laitiers aux États-Unis sont des immigrants. Une part significative - plus des trois quarts dans certaines fermes laitières - sont sans papiers entrés illégalement dans le pays ou sans visas de séjour.
Les agriculteurs disent que le fait d'expulser des immigrants qui travaillent ici illégalement pourrait nuire à l'industrie laitière du Wisconsin, qui se classe au deuxième rang au pays pour la production de lait et d'abord pour le fromage (43 milliards de $ par an). Les agriculteurs disent que peu d'Américains sont prêts à faire la traite des vaches, un travail qui peut être jugé sale, physiquement exigeant…
Des exploitants agricoles se partagent le temps de travail de leurs salariés. Un système rendu possible par la création d’un groupement d’employeurs, il y a moins d’un an, dans le Calvados.
Une trentaine d’exploitants et une soixantaine de salariés agricoles y travaillent.
Le secteur de l'élevage recrute de plus en plus de salariés, signe que malgré la crise actuelle, les éleveurs laitiers et porcins deviennent des chefs d'entreprise comme les autres.
Le nombre de salariés employés dans des élevages a grimpé de 50% entre 2004 et 2014, pour atteindre environ 25.000 emplois (CDD et CDI), selon la Mutualité sociale agricole....
Destiné à créer un binôme jeune-senior, le contrat de génération s’applique aussi aux groupements d’employeurs avec, à la clé, une aide de 12 000 euros par emploi créé.
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