Depuis le début de 2024, la production mondiale semble se redresser timidement avec des prix orientés en hausse, d’ampleur toujours limitée cependant. Les dynamiques restent divergentes chez les principaux fournisseurs du marché mondial…
Dans l’UE, la collecte de lait a poursuivi la tendance baissière amorcée au second semestre 2023, dans le sillage du décrochage de la collecte irlandaise. A contrario, la collecte polonaise a affiché une belle progression. En France, la situation s’améliore même si la reprise reste encore timide…
• Production mondiale en léger retrait, dynamiques divergentes
• Une reprise timide de la collecte française
• Collecte de lait dans l’UE : léger recul et contrastes nationaux
La collecte de lait affiche une bonne dynamique sur ce début d’année. La mise à l’herbe des vaches a cependant été retardée par un hiver très pluvieux, provoquant des excès d’eau limitant la portance des parcelles. Le prix du lait se tient sur ce début d’année. La collecte de lait bio, quant à elle, poursuit une tendance baissière…
La production laitière est ralentie dans la plupart des grands bassins laitiers, en premier lieu en France même si on constate une amélioration notable de la collecte de décembre, grâce à des fourrages conservés très lactogènes, alors que le prix du lait demeure un peu partout plutôt bon…
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En France, le fléchissement de la collecte se répercute sur presque toutes les fabrications de produits laitiers, à l’exception de la crème conditionnée. Pour autant les débouchés sont mieux orientés tant sur le marché intérieur qu’à l’export…
En septembre 2023, le prix du lait standard toutes qualités a atteint 462 €, en progression de +1€ en un mois. Il reste toujours plus élevé qu’un an auparavant (+7 € /2022), mais devrait baisser de -15 à -20 € d’après nos prévisions sur le dernier trimestre 2023…
La réouverture prochaine des négociations commerciales avec la grande distribution pour contrer l’inflation, exercera une pression à la baisse sur les prix alimentaires…
Reflux persistant de la collecte laitière française : L’évolution de la production laitière française devient de plus en plus préoccupante. La collecte laitière française accentue son repli en mai et cette tendance semble perdurer sur ce début d’été…
Pourtant la conjoncture laitière demeure plutôt favorable. En 2023, le prix du lait de vache recule moins vite qu’ailleurs en Europe. Il est repassé au-dessus du prix allemand, après avoir à l’inverse progressé plus modestement et progressivement en 2022…
Les transformateurs laitiers français bénéficient d’un débouché intérieur en produits finis plutôt captif à des tarifs sanctuarisés avec la grande distribution sur l’année 2023 grâce à la loi EGAlim. De même à l’export, du fait de leur mix-produit, ils sont moins exposés à la baisse des cours des commodités laitières. Ainsi le commerce extérieur de la France s’améliore en valeur malgré le tassement des exportations en volume…
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Sur la scène internationale, les prix des fromages sont actuellement le reflet de la conjoncture laitière mondiale en termes de volumes. Les Etats-Unis peinent à exporter les fabrications supplémentaires de fromages et de poudre maigre induits par la croissance de la production laitière. Cela se traduit par des baisses de prix du cheddar notamment. Ce n’est pas le cas de la Nouvelle-Zélande où le cours du cheddar se redresse depuis avril grâce à une demande internationale forte…
Un décrochage de la collecte, qu’on pressentait, s’est amorcé en France en mars. Face à un repli du cheptel laitier si édifiant, il devenait inévitable que la collecte décline. Dans le sillage des autres pays européens, le prix du lait français a fléchi en mars…
Les exportations françaises de produits laitiers ne se portent pas mieux. En raison de moindres disponibilités laitières, les volumes exportés se sont de nouveau contractés au cours du premier trimestre 2023...
Dans l’UE-27, la reprise de la production laitière semble tourner court. Face à une demande européenne affectée par la flambée des prix au détail, les exportations de produits laitiers retrouvent de la vigueur…
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voir aussi Collecte en légère hausse chez les principaux pays producteurs
Cet hiver, comme au 2nd semestre 2022, la collecte française a encore reculé, malgré un prix du lait bien orienté, même s’il est un des moins élevés au sein de l’UE-27…
La production laitière est en revanche toujours bien relancée en Europe du Nord, où le prix du lait subit désormais de sérieux correctifs, ce qui pourrait avoir des effets après le pic laitier de ce printemps…
Côté consommation, les ménages français, confrontés à une inflation alimentaire désormais élevée, réduisent sensiblement les volumes achetés de produits laitiers…
En France, la collecte fléchit de nouveau malgré un prix du lait stabilisé et une marge laitière plutôt stimulante. La consommation de produits laitiers par les ménages baisse aussi, mais moins nettement qu’en Allemagne, sous l’effet d’une hausse plus modérée des prix au détail…
En Europe de Nord, la production laitière est en revanche bien relancée grâce à un prix du lait encore plus élevé qu’en France. Malgré cela, l’UE-27 demeure peu offensive sur le marché mondial, après avoir perdu du terrain en 2022. La demande internationale en produits laitiers demeure relativement faible, notamment du fait de la moindre demande chinoise. De plus les exportateurs européens ont été peu offensifs face à la concurrence états-unienne…
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voir aussi CNIEL - Conjoncture Laitière : La production laitière française dévisse de nouveau en décembre
En septembre, la production laitière française a amorcé précocement sa hausse saisonnière et pourrait cet automne dépasser le bas niveau de l’an dernier. Ce sursaut encore fragile s’opère pourtant avec un troupeau laitier très restreint et une production fourragère réduite. A l’inverse, la production laitière bio a reculé en août. Elle s’ajuste lentement au fort recul des ventes de produits finis bio, si bien que la part de lait déclassé demeure historiquement élevée…
Les indicateurs de marchés semblent redevenir incitatifs, même si le prix du lait a marqué le pas en août. Le marché et les cours du beurre sont toujours fermes. La demande internationale est toujours active, à l’exception de la Chine. De plus les disponibilités sont limitées dans les principaux bassins de production et de consommation…
Malgré la forte remontée du prix du lait, la production laitière demeure ralentie en France où les éleveurs semblent privilégier la valorisation des fourrages et le levier des effectifs de vache à celui de la productivité plus exigeant en aliments concentrés…
C’est le poste engrais et lubrifiants qui a connu la hausse la plus spectaculaire (+13% sur un mois et +100% sur un an). Le prix des énergies et lubrifiants a également bondi de +57%, en raison de la flambée du coût du carburant (+24% sur un mois, +107% / 2021)…
Bien que moins spectaculaire (+21% / 2021), la hausse du prix de l’aliment est celle qui pèse le plus sur le compte des exploitations, expliquant à elle seule près du tiers de la hausse de l’indice IPAMPA…
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voir aussi Agreste : L’inflation sur un an approche désormais 25 % en élevage herbivore
La production laitière demeure ralentie dans les principaux bassins excédentaires où les fabrications de poudres de lait et de beurre sont mécaniquement réduites et inférieures à la demande internationale…
La flambée des cours des commodités laitières puis du prix du lait, qui atteint un niveau inédit début 2022 dans l’UE-27, n’a pas encore permis de relancer la production laitière. Le redressement attendu en France comme dans l’UE-27 risque toutefois d’être compromis si la flambée du prix des grains, observée depuis l’invasion russe de l’Ukraine, persiste dans les prochains mois…
Après une fin d’année 2023 un peu bousculée par la météo chez les principaux pays exportateurs, la production mondiale semble se redresser timidement dans le sillage de prix orientés à la hausse, d’ampleur modeste cependant. Les dynamiques restent parfois divergentes chez certains exportateurs en lien avec des difficultés intérieures, qu’elles soient d’ordre climatique ou politico-économiques...
La collecte retrouve du dynamisme : elle a nettement reculé en 2023, principalement en raison d’incidents climatiques majeurs et inédits. La fin d’année a affiché toutefois une embellie qui devrait se poursuivre dans les premiers mois de l’année 2024, soutenue par des facteurs propices à la production…
La consommation de produits laitiers a résisté en 2023 dans un contexte de forte inflation, ce qui constitue un signal encourageant pour la filière. En revanche, des filières segmentées comme la bio ont souffert. Endiguer la crise persistante de la consommation bio devient un enjeu fort pour 2024…
La collecte laitière française a décroché cet automne, impactée notamment par des incidents climatiques majeurs. Elle pourrait cependant se rétablir cet hiver, grâce à des fourrages conservés de meilleure qualité, même si la baisse du prix du lait, amorcée cet automne, se prolonge début 2024…
En revanche, la production de lait bio devrait encore reculer dans les prochains mois, même si les laiteries dans l’ensemble soutiennent les prix du lait aux éleveurs dans l’attente d’une reprise de la consommation.
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La Chine est désormais moins prédominante sur la scène internationale. Sa production laitière demeure dynamique, grâce au développement de méga-fermes, tandis que la demande intérieure plafonne depuis la crise du covid-19….
L’Idele anticipe un repli de 10 €/1000 l en octobre, assorti d’un possible rebond de la collecte en fin d’année…
Au 1er septembre 2023, l’effectif de vaches laitières a enregistré une baisse (-2% /2022) moins prononcée que les mois précédents : une très forte diminution des sorties de vaches de réforme est observée (-17% en septembre /2022) probablement en lien avec un net recul du nombre d’entrée de génisses (-10% /2022)….
Les éleveurs gardent davantage leurs vaches : la bonne tenue du prix du lait, mais aussi la très bonne quantité et qualité des maïs récoltés en 2023 (avec une très bonne teneur en amidon) les inciteraient à produire du lait. D’autant que les laiteries montrent une flexibilité inédite quant aux volumes produits, allant jusqu’à accorder des références supplémentaires aux éleveurs…
A l’approche de la fin d’année, les perspectives de collecte laitière apparaissent plus favorables, avec des fourrages plus lactogènes. Ces améliorations ne devraient toutefois pas être suffisantes pour inverser le bilan annuel de collecte qui restera en deçà de l’année dernière. D’après nos estimations, la collecte annuelle reculerait de -2% /2022…
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• Possible rebond de la collecte aux États-Unis au second semestre
• La forte hausse des prix du beurre aux États-Unis ne devrait être que passagère
• Marché du lait bio en France : toujours pas de signe de reprise
Mi 2023, les marchés des produits laitiers semblent équilibrés entre d’un côté une ressource laitière peu abondante dans les principaux bassins excédentaires et de l’autre une demande intérieure contenue par l’inflation et internationale attentiste…
La collecte française a poursuivi son repli en avril. Toutefois l’amélioration des taux protéiques et butyreux a atténué le recul en matière sèche utile. La collecte européenne a progressé modestement en ce début d’année, mais devrait se stabiliser prochainement. Avec l’envolée des prix alimentaires, la consommation de produits laitiers recule dans toute l’Europe, incitant les consommateurs à faire des arbitrages…
Au second semestre, la principale incertitude demeure l’évolution de la demande en produits laitiers qui suscite dissensus entre experts de l’économie laitière…
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voir aussi Incertitude sur le devenir de la demande au second semestre
Contraste saisissant entre la trajectoire de la collecte en France, déclinante, et celle toujours dynamique en Europe du Nord où, pourtant, le prix du lait a sérieusement décroché depuis le début de l’année…
Dans les prochains mois, l’évolution du prix du lait dépendra pour une bonne part des importations chinoises. Après avoir fortement baissé en 2022, elles restent modérées début 2023…
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En France, la filière bio est toujours en crise. La production se maintient tandis que la demande des ménages recule encore. Les collecteurs déclassent toujours plus de lait et supportent avec les éleveurs une part de l’effort dans l’attente de jours meilleurs…
La production de lait demeure en nette hausse chez les exportateurs de l’hémisphère Nord, ce qui compense les baisses de production de l’hémisphère Sud. La reprise de production accroît les disponibilités en ingrédients laitiers et met la pression sur des marchés confrontés à des acheteurs attentistes et à une demande plutôt molle…
Logiquement le prix du lait devrait se déprécier dans les prochains mois, plus ou moins rapidement selon les pays, en premier lieu en Europe du Nord où la production laitière a été relancée…
En France, les fondamentaux de l’économie laitière semble déréglée. D’un côté, la production de lait conventionnel recule malgré des prix historiquement élevés. De l’autre, celle de lait bio croît toujours, certes modérément, face une demande intérieure toujours déprimée, ce qui accentue la part de lait déclassé…
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voir aussi [Vidéos] Coûts des matières premières et prix des produits en élevage
En France, la reprise de la production laitière semble de courte durée. Le prix du lait remonte certes plus vite que le prix des charges, mais nettement moins vite qu’en Europe du Nord où la production est bien relancée…
A l’inverse, la collecte de lait bio s’est redressée cet automne, grâce à une arrière-saison fourragère plutôt favorable, mais dans un contexte de poursuite de la déconsommation des produits laitiers bio, ce qui accentue la part de lait bio déclassé…
Les prix du lait payé aux éleveurs chez les principaux pays exportateurs ont atteint des records au-delà des 600 €/1 000 l en 2022. Après un bref plafonnement cet hiver ils risquent de baisser en 2023 dans le sillage des cours des ingrédients laitiers. En France, ils pourraient encore s’apprécier cet hiver si les transformateurs arrivent à passer des hausses de tarifs substantielles aux distributeurs…
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Fléchissement des cours des ingrédients laitiers : Les cours européens et néozélandais de la poudre maigre ont enregistré une baisse de plus de 400 €/t depuis un mois, pour atteindre 3 165 €/t dans l’UE-27 en novembre…
Les prix du beurre ont également chuté de près de 400 €/t sur le marché européen pour s’afficher autour des 6 600 €/t pour le mois de novembre selon le MMO. Toutefois, les prix FOB départ Europe de l’Ouest ont baissé plus fortement pour atteindre les 5 400 €/t…
Sur un an, elle a progressé de +32 €/1 000 l. La hausse du prix du lait (+80 €) est presque intégralement gommée par celle des charges (+72 €), mais le bond des prix du coproduit viande (de +24 €/1 000 l) permet à l’indice d’excéder nettement son niveau de juin 2021.
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En juillet, la MILC s’est probablement améliorée, grâce à la poursuite de l’appréciation du prix du lait et un léger tassement des charges…
Malgré l’envolée du prix du lait, la production laitière n’est toujours pas relancée dans les grands bassins exportateurs. Les disponibilités en ingrédients laitiers sont plutôt limitées. Pour autant les cours de la poudre de lait manifestent des signes de fléchissement…
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voir aussi Disponibilités limitées face à une demande internationale contrastée
La forte remontée du prix du lait de vache semble amorcer un mouvement de reprise de production dans l’UE-27, en premier en Pologne et dans les pays de l’Est…
En France, la production est moins ralentie en février grâce à un ralentissement des réformes. Elle pourrait se rétablir si les conditions météorologiques demeuraient favorables ce printemps. Mais la forte hausse des charges attendue dans le même temps pourrait contenir voire annuler ce mouvement de reprise…
Cedric's insight:
Voir aussi Le lait bio au prix du conventionnel
« Le prix du lait conventionnel devrait temporairement rattraper, en avril/mai, celui du lait biologique », selon l’Institut de l’élevage.
Alors qu’ils décrochaient depuis l’automne, les cours des commodités laitières se stabilisent voire se raffermissent début 2018. La demande internationale est bien orientée et l’offre de l’hémisphère sud est toujours limitée. Mais l’équilibre demeure fragile en raison de l’importance des stocks de poudre maigre et du potentiel de croissance de la production européenne.
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