Les habitudes de consommation de fromages ont évolué ces dernières années, et l’inflation galopante rajoute de nouvelles contraintes. Pour autant, les fromages AOP gardent une place dans le cœur et les assiettes des Français…
Il n’y avait plus que 1 100 fromageries-crémeries en France à l’aube des années 2000. Il y en a 3 600 aujourd’hui. « On a eu une première vague de créateurs d’entreprise qui se reconvertissaient, cherchaient à revenir à un métier avec du sens, mais maintenant ce sont des jeunes au sortir de leurs études. Notre clientèle a évolué, notre rôle aussi, maintenant, nous sommes fromager-conseil. »…
Si la consommation de fromage est répandue chez tous les Français, celle de fromages AOP est plus spécifique, déterminée par un critère de revenu. Ainsi, « les classes moyennes et aisées en consomment significativement plus que les foyers à revenus plus modestes. Les taux de pénétration sont plus élevés chez les couples seniors que chez les couples d’âge moyen et les jeunes couples ». 30% des Français fréquentent des fromageries spécialisées. Le secteur des fromages AOP se distingue par une proportion commercialisée en commerces spécialisés plus importante (14,1%) que pour les autres fromages (4,8%)…