L'Institut de l'élevage a tenté de comparer la durabilité économique des systèmes de ruminants. Entre 2014 et 2019, les systèmes laitiers ont en moyenne permis une meilleure rémunération de l'éleveur, avec une meilleure rentabilité du capital investi qu'en système allaitant…
Cedric's insight:
Les écarts de résultats entre les filières lait et viande sont cependant moins importants que les écarts entre exploitations d'une même filière…
Les écarts sont importants entre systèmes d’élevage laitier. Avec au sommet la polyculture élevage de plaine et à la traîne la montagne en lait standard. Le revenu des élevages laitiers bio régresse aussi en 2021…
Les systèmes de polyculture élevage (avec plus de 30% de la SAU en cultures de vente) ont gagné +15 600 €/UMO exploitant (+44%) essentiellement grâce au produit des cultures qui a bénéficié de bons rendements et de prix qui se sont envolés…
Cedric's insight:
Chaque année, l’Institut de l’élevage (Idele) publie, dès février, une estimation des revenus de l’année précédente pour les exploitations laitières. Les données sont issues des 288 exploitations du réseau d’élevage bovins lait Inosys. Rappelons que ces exploitations de référence sont connues pour leurs dimensions et leurs performances économiques au-dessus de la moyenne…
Les écarts sont importants entre les fermes laitières bio, quand on analyse le revenu disponible et l'efficacité économique. "
On entend souvent dire que le revenu par UTH est supérieur en bio qu'en conventionnel. Mais les exploitations laitières biologiques sont-elles toutes performantes ?
Nous avons voulu voir dans le détail de quel ordre sont les écarts entre exploitations", expose Jérôme Pavie, de l'Institut de l'élevage. Sur la période 2011-2015, les résultats technico-économiques de 173 exploitations laitières bio françaises ont été analysés (échantillon constant).
Pour ces 173 exploitations, l'efficience, ou l'EBE hors main-d'œuvre sur produit brut, est en moyenne de 45%. Certaines sortent de très bonnes performances, à des niveaux que l'on n'observe pas en conventionnel...
Selon une analyse sur trois ans de plus de 240 000 exploitations en Europe, ce sont les systèmes les plus intégrés, c’est-à-dire les plus autonomes, qui dégagent en moyenne le moins de revenu pour l’exploitant.
Manque de références technico-économiques : Pour le colloque polyculture-élevage transition écologique organisé à AgroSup Dijon les 10 et 11 octobre, plus de 85 interventions ont traité de l’intérêt de ce mode d’exploitation et des freins nombreux à lever, à commencer par la rentabilité économique.
Ni les exploitations de polyculture élevage, ni celles avec des ateliers viande en complément, n’ont pu limiter les dégâts. A la morosité des prix touchant toutes ces filières, sont venues s’ajouter les affres d’une année climatique particulièrement perturbée...
Les prix du lait irlandais sont devenus de plus en plus volatils, principalement en raison de l'évolution spectaculaire de l'offre et de la demande.
Au cours de la décennie qui a précédé 2004, le prix annuel moyen du lait reçu par les agriculteurs était de 30c / l, avec peu de variation d'année en année (+/- 2c / L). En revanche, au cours de la décennie écoulée depuis 2004, le prix moyen du lait était en moyenne de 31,2c / L, mais avec une variation beaucoup plus grande (+/- 8c / L).
Le marché entraîne des revenus agricoles très instables, nécessitant une plus grande discipline de gestion financière des producteurs laitiers. La volatilité des prix du lait fournit un avantage concurrentiel pour les coûts de production les plus bas.
À l'avenir, les producteurs laitiers devront développer des systèmes de production laitière capables de fournir des rendements durables dans un scénario volatile de prix du lait. La minimisation des coûts devrait constituer un objectif important. En Irlande, ce sera grâce à des systèmes de production de lait à base d'herbe à bas coût.
En pleine crise du lait, à l'heure où les cours se sont effondrés et où 20 000 exploitations seraient au bord de la faillite, le bio reste épargné par la surproduction. De plus en plus d'éleveurs se convertissent, comme Michel Savatier. Pour lui, c'est aussi une histoire de conviction personnelle. Une séquence bonus tirée du reportage de Guillaume Cahour "Eleveurs, ils produisent pour du beurre", diffusée dans "Envoyé spécial" le 19 mai.
Dans une étude menée par la Chambre d’Agriculture de Bretagne et les Cerfrance bretons sur les facteurs de réussite dans les élevages laitiers ayant des niveaux élevés de lait produit par vache, il apparaît que produire beaucoup de lait par vache n’est pas en soi une garantie de revenu.
Estimations sur les fermes des Réseaux d’élevage. Dans la plupart des systèmes, les revenus 2015 ont été divisés par deux par rapport à 2014. Ils sont inférieurs aux revenus 2009.
La chute de revenu des exploitations laitières entre 2014 et 2015 est douloureuse, et les perspectives pour 2016 ne sont guère réjouissantes. Inosys Réseaux d'élevage et l’Institut de l’élevage ont évalué les revenus de six principaux types de fermes laitières ou mixtes avec des bovins viande ou des céréales.
Crise agricole. « En bio, on s'en sort » - Brûler des pneus, très peu pour elle. Annie Legoff est productrice de lait bio, à Évran, et ne connaît pas la crise. Par ailleurs trésorière du syndicat minoritaire Confédération paysanne 22,...
Pour l’instant, la hausse des produits lait, viande et cultures compense l’augmentation des charges pour la ferme bretonne moyenne…
Le service économique Innoval a réalisé des simulations sur la ferme moyenne bretonne, pour un élevage plus intensif et un plus extensif. Avec l’idée de pouvoir adapter sa stratégie…
« Pour un élevage moyen de 80 vaches (640 000 l, 1,65 UGB/ha SFP) sur 100 ha, avec 2 UTH, et un objectif de 121 000 € d’EBE (60 500 €/UTH), les charges opérationnelles augmentent de 20 % avec un surcoût de 46 % sur le coût alimentaire (aliments achetés + engrais SFP). Le prix du GNR est doublé. La marge brute des céréales est améliorée malgré le prix de la fertilisation grâce à l’évolution des prix de vente. En partant sur un prix du lait moyen payé à 390 € (au lieu de 367 € l’an passé), nous sommes sur une marge équivalente. La hausse des produits (lait, réformes, veaux, génisses) compense celles des intrants. »
Cedric's insight:
Dans le cas d’un élevage plus intensif (80 VL, 760 000 l, 1,95 UGB/ha SFP), les simulations permettent de couvrir les hausses des charges en livrant 10 000 l de plus pour garder le même EBE. Selon les calculs, le système plus pâturant (80 VL, 580 000 l, 1,35 UGB/ha SFP) pourrait même produire 10 000 l de moins…
Voir aussi Impact de la hausse des matières premières sur les coûts de production
Les jeunes s'installent avec des volumes de lait toujours plus conséquents, par entreprise comme par travailleur. Cette stratégie trouve ses limites, non seulement physiques mais aussi économiques.
Il existe une limite à la productivité de la main-d'œuvre. Au-delà d'un certain volume par UTH, il faut mécaniser...
L’un élève 40 limousines, l’autre 30 normandes et croisées. Tous les deux mettent l’accent sur le pâturage pour maîtriser leur coût alimentaire, et optimisent ainsi leur efficacité économique.
Les exploitations laitières qui privilégient le recours aux pâturages sont non seulement plus écolo mais aussi plus performantes économiquement et socialement...
Alain Davy, éleveur dans l'Orne, explique dans le cadre d'une vidéo du Réseau agriculture durable pourquoi et comment il est passé à un système économe et pâturant. Après plusieurs années de recul, il en tire deux satisfactions : « l'efficacité économique » et « l'idée de nourrir le monde sans pesticides ».
Alors que la filière du lait est au plus mal, de plus en plus d'éleveurs laitiers français veulent passer au bio. Le fait est que ceux qui ont sauté le pas s'en sortent mieux que les autres - les conventionnels - et cela pour plusieurs raisons. Explications.
Fondés sur les bilans financiers de 46 producteurs biologiques et 444 producteurs conventionnels, l’agence du développement agricole, SEGES, a calculé que les producteurs biologiques avaient gagné en moyenne 44 000 EUR contre un déficit de 32 000 EUR pour les producteurs conventionnels en 2015. Ces chiffres s’expliquent notamment par la chute du prix du lait qui met en difficulté les producteurs conventionnels. D’autre part, les groupes laitiers ont la volonté de payer jusqu’à 70% de plus pour le lait biologique (notamment Arla Foods). Le Danemark compte actuellement près de 400 producteurs de lait biologique. Afin de pouvoir répondre à la demande locale et celle des marchés étrangers, 100-125 producteurs devraient être amenés à se convertir au biologique prochainement.
Jean-Michel Péard, cogérant de sa ferme, a deux uniformes : celui de producteur de lait bio et celui de fabriquant de yaourt. Cette alternance lui permet de gagner sept fois plus qu’un producteur de lait classique. Le litre de lait est d’ordinaire acheté 25 centimes. Lui, revend la moitié de sa production de lait bio à 50 centimes, le reste est transformé en yaourt. Il peut ainsi fixer ses prix. Même choix pour la famille Macé qui élève des lapins depuis trente ans. La vente directe au consommateur est choisie en France par un agriculteur sur cinq.
Vidéo produite par AGTER et le CERAI avec l'appui financier de la Fondation Nicolas Hulot dans la perspective du FMAT2016 (Valencia, 31 mars-2 de abril)
ANALYSE - Les économies d'échelle conduisent la rentabilité des grandes fermes laitières américaines, surtout dans un contexte de volatilité accrue des prix, selon un rapport de Rabobank Food & Agribusiness Research and Advisory group…
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