« La situation des éleveurs est critique, on échange beaucoup avec eux. Dans notre tarif de septembre, on fait un pas vers eux pour arriver à terme à 1 euro le litre de lait premier prix. On va d’abord passer en septembre la barre des 80 centimes dans notre enseigne et par conséquent beaucoup d’autres laits sont déjà à 1 euro. Donc on réduit l’écart vis-à-vis de l’objectif des agriculteurs »…
Le rôle de la grande distribution est-il de défendre le pouvoir d’achat des consommateurs ou les revenus des agriculteurs ?
« Ma conviction, c’est qu’il faut faire les deux. La chaîne alimentaire est composée de maillons. D’un côté de la chaîne, le maillon c’est le consommateur. De l’autre, c’est le producteur initial, l’agriculteur. Une chaîne, par définition, a la force de son maillon le plus faible. Aujourd’hui il y a des maillons faibles, c’est le monde agricole. Il faut l’aider. Je dis que l’on ne peut pas privilégier un des maillons au détriment d’un autre. Sinon dans la durée ça craque. C’est ce qui est un peu en train de se passer. Donc il faut refaire le lien entre alimentation et production »…