Your new post is loading...
Your new post is loading...
|
Scooped by
Cedric
|
Indicateurs de souveraineté alimentaire de la France
Produits transformés en filières animales : en valeur, un solde qui se dégrade sur la viande et le lait, mais en volume, les exportations diminuent, les importations sont stables… Au global, la balance commerciale agroalimentaire s’est cependant dégradée vis-à-vis de l’UE et est passée en négatif, alors qu’elle reste largement positive vis-à-vis des pays tiers...
|
Scooped by
Cedric
|
En ce qui concerne le lait, la production ne suit pas l'augmentation de la conso
Contrairement à l'UE (à gauche) dont le taux d'auto-approvisionnement grimpe, le nôtre (à droite) diminue (très vite)…
|
Scooped by
Cedric
|
La chute du cheptel français risque de «rationner» les transformateurs. Une tendance plus largement constatée au niveau européen qui interroge sur la place des productions continentales alors que la demande de viande mondiale augmente de façon soutenue…
Depuis 2017, le cheptel bovin diminue sensiblement, le phénomène s’est accéléré à partir de 2020. Au niveau européen, le cheptel bovin a reculé de 6% en 5 ans. La conséquence est une baisse des volumes, que ce soit en collecte laitière et en abattage de viande. Au risque que les importations fassent office de variable. La restauration hors domicile et les industries de transformation sont responsables…
|
Scooped by
Cedric
|
Si la filière laitière se targue encore d’exporter 40 % de son lait, le taux d’autosuffisance de l’hexagone en lait s’amenuise à mesure que la production se réduit. Le bilan est alarmant et partagé par de nombreux acteurs de la filière. La production laitière française diminue, semble-t-il inexorablement.
« Avant, les producteurs de lait n’étaient pas courtisés pas d’autres industriels. La disponibilité de la ressource laitière sera une question dans quelques mois, quelques années. » À ce rythme de dégradation, le taux d’autosuffisance en lait pourrait passer sous la barre des 100 % en 2027, ce qui est déjà le cas pour la matière grasse laitière depuis 2017. Début 2023, il était de 108 %. En 2015, il avoisinait 120 %...
La France est en capacité apparente d’assurer, au moins en volume et en moyenne, son autosuffisance. Côté demande pour les produits laitiers, la consommation française est déséquilibrée, avec un excédent de protéines et une insuffisance de matières grasses. Elle doit importer du beurre industriel à destination du secteur de la boulangerie-patisserie. Ce qui ne l’empêche pas pour autant d’exporter du beurre plaquette à haute valeur ajoutée…
Pourquoi ne pas transformer plus de lait en beurre si la demande est là ? Plusieurs limites apparaissent. Tout d’abord, plus de beurre, c’est aussi plus de poudre maigre, son coproduit, déjà très fortement exportée et dépendante des cours mondiaux. Par ailleurs, plus de beurre, c’est aussi moins de crème ou de fromages dont la valeur ajoutée peut expliquer que les transformateurs ne s’en sont pas détournés au profit du beurre…
Les usines manqueront-elles de lait ? Déjà certaines usines ressentent le manque de lait à certaines périodes et peinent à tourner à plein régime. « Si, à date, nous n’éprouvons pas de difficulté pour l’ensemble de nos 65 usines Sodiaal, août et septembre sont les mois les plus compliqués. Nous devons acheminer du lait dans nos usines de l’Est en provenance du Massif central, mais cela coûte très cher.» Ces flux de lait pourraient, à mesure que la ressource se raréfie, devenir monnaie courante, entraînant un surcoût non négligeable…
|
Scooped by
Cedric
|
Doté de 100 millions d'euros pour soutenir la production française de protéines végétales, le Plan protéines a encore du chemin à parcourir pour atteindre ses objectifs…
|
Scooped by
Cedric
|
FranceAgriMer - Souveraineté alimentaire : un éclairage par les indicateurs de bilan
Si le diagnostic est essentiel pour poser les constats, il doit être dépassé par une analyse des enjeux associés, enjeux qui passent nécessairement par une qualification politique ou stratégique des dépendances…
|
Scooped by
Cedric
|
Alors que la balance commerciale est classiquement mesurée en euros, l’association Solagro a choisi une autre métrique, celle de l’empreinte au sol. Selon ses calculs, la France est exportatrice nette de 2,7 millions d’hectares…
La France, exportatrice nette : l’association estime que « sur la période étudiée, 2010-2016, la France était exportatrice nette de 2,7 millions d’hectares (hors produits du bois), représentant 9 % de notre surface agricole utile (SAU) »…
Parmi les secteurs avec un solde positif, on compte notamment :
- Les céréales (blé, riz, maïs et orge, farines) : 5,24 millions d’hectares exportés pour 667 000 hectares importés ;
- Les produits laitiers (lait et fromage) : 1,53 million d’hectares exportés pour 671 000 hectares importés ; - La viande bovine : 1,41 million d’hectares exportés pour 879 000 hectares importés.
- Les fruits : 540 000 hectares exportés pour 137 000 hectares importés.
Au contraire, le solde est négatif pour plusieurs secteurs, dont :
- Le soja : 93 000 hectares exportés pour 1,35 million d’hectares importés ;
- Les légumes : 76 000 hectares exportés pour 138 000 hectares importés.
Importations brutes : l’équivalent de dix millions d’hectares (34 % de la SAU française)
|
|
Scooped by
Cedric
|
Alors que la France devient de plus en plus dépendante des importations pour sa consommation de viandes, son solde agroalimentaire demeure positif grâce au secteur des vins et spiritueux. Si l’on exclut ce dernier, la France perd du terrain principalement aux dépens de ses concurrents européens. Ayant délégué une grande partie de sa souveraineté à l’échelon de l’Union européenne, la France n’a que peu de marge de manœuvre pour contrer cette tendance…
Depuis 2011, la balance commerciale des produits transformés s’érode continuellement. Les produits agricoles et agroalimentaires « non alcoolisés » sont donc sur la défensive, surtout sur le marché européen. La France décroche par rapport à ses voisins européens. Alors que le solde commercial s’accroît avec les pays tiers, il s’effrite progressivement depuis plus de vingt ans vis-à-vis de l’Union européenne…
La chute s’est même accélérée depuis 2011 au point que le solde soit devenu négatif à partir de 2015. La conclusion est claire : les filières agricoles et agroalimentaires françaises doivent faire face à une concurrence avant tout européenne. Ce qui se constate tout particulièrement pour les productions animales…
L’Union européenne est une zone qui est globalement à l’équilibre au niveau de son solde commercial agroalimentaire, bien qu’on constate une augmentation des échanges, importations et exportations…
|
Scooped by
Cedric
|
L’indépendance alimentaire de la France malmenée
L’indépendance alimentaire de la France malmenée Source : FranceAgriMer, moyenne 2019-21
|
Scooped by
Cedric
|
Les Français ont consommé au total 8 millions de tonnes de produits laitiers en 2020, soit 53 kg de lait, 26 kg de fromage et 8 kg de beurre par an et par habitant. La France reste, pour l'heure, le deuxième producteur de lait de l'UE. Mais pour combien de temps ?
Si la filière laitière exporte 40% de son lait, le taux d’autosuffisance de l’Hexagone en lait s’amenuise en réalité à mesure que la production se réduit. "Décapitalisation" : La contraction du cheptel atteint des niveaux tels que la production recule…
Concrètement, en moins de 10 ans, le nombre d'exploitations a chuté d'un tiers et d'ici à 5 ans, un éleveur sur quatre partira à la retraite ou cessera son activité, et un éleveur laitier sur deux partira à la retraite dans les dix ans à venir. Si on ne fait rien, la France perdra sa souveraineté en 2027…
|
Scooped by
Cedric
|
La France n'est plus auto-suffisante en viande depuis 2014 et le solde de nos échanges commerciaux en protéines animales continue de se dégrader. Qui nourrit la France pour les produits animaux ? Réponse dans l'infographie...
|
Scooped by
Cedric
|
De nombreux débats sur la perte de souveraineté alimentaire de la France ont eu lieu au moment du salon de l'agriculture. Tentons de prendre du recul et de faire le point sur cette question. Il s'agit du droit des populations et de leurs États ou groupes d'États de mettre en place les politiques agricoles les mieux adaptées à leurs besoins sans qu'elles puissent avoir un effet négatif sur les populations d'autres pays…
Elle représente un moyen essentiel d’obtenir la sécurité alimentaire, laquelle garantit une quantité adéquate d'aliments disponibles, l'accès des populations à ceux-ci, et le problème de la prévention et gestion des crises. Pour y voir plus clair, voyons plus haut et plus loin…
|
Scooped by
Cedric
|
« On a besoin de défendre notre souveraineté agricole et alimentaire », s’était exclamé le Président de la république dans un discours où il exprimait avec force son attachement à la souveraineté alimentaire, qu’il qualifiait de « mère des batailles » : « Parce que si on la laisse tomber […], on se réveillera groggy. En découvrant qu’on doit importer le lait, qu’on doit importer la viande, qu’on doit réimporter les légumes (…) »
|
Scooped by
Cedric
|
Les menaces sur l'approvisionnement agricole liées à l'agression russe donnent lieu à des interprétations diamétralement opposées. La nécessité de produire plus pour certains. Un argument supplémentaire pour la transition écologique pour d'autres.
Ce sont des lectures diamétralement opposées qui en sont faites par les partisans du productivisme agricole, d'un côté, et par celui de l'agriculture paysanne et les associations environnementales, de l'autre.
Quelques jours seulement après le début de l'offensive russe en Ukraine, la FNSEA appelait l'Union européenne à faire de la souveraineté alimentaire une priorité absolue. Avec en premier lieu, remettre en question « la logique de décroissance » de la stratégie européenne de la ferme à la fourchette.
De son côté, la Confédération paysanne voit dans ces revendications « une instrumentalisation de la guerre en Ukraine » pour capter les aides au profit d'un modèle productiviste en faillite. « Il y a un dévoiement de la notion de "souveraineté alimentaire", déjà constaté à l'occasion de la crise du Covid. Une confusion organisée »…
|