Malgré une grande diversité d’attitudes, une étude sociologique met en lumière quatre profils d’éleveurs selon leur proximité idéologique ou selon leur implication avec les changements sociétaux…
• Les premiers, appelés « commerçants contraints », vendent en direct et sont installés depuis plus de 20 ans. Ces passionnés du métier déplorent la dégradation de leurs conditions de travail. Ils aiment la relation avec les consommateurs, mais…
• Le groupe des « animaliers communicants » se montre très agacé et critique des attentes sociétales, il souffre d’un manque de reconnaissance…
• Un troisième groupe est dénommé « paysans citoyens ». Jeunes, passionnés par la nature et les animaux, ils souhaitent équilibrer vie privée et vie professionnelle. Ce sont des éleveurs citoyens…
• Les « entrepreneurs flexibles » enfin, sont passionnés par la technique, par l’optimisation de leur système….
Tout ce travail montre que les techniciens et conseillers devront faire la part des choses entre ceux qui partagent, ceux qui expliquent et ceux qui contestent…
La Cour des comptes souhaite une « réduction importante du cheptel bovin » pour lutter contre la pollution. De quoi faire bondir Antoine Thibault, agriculteur à Cintray (Eure). Qu’il soit content ou mécontent, il le dit souvent sur Twitter. Non pas qu’il aime étaler sa vie sur le réseau social, mais l’agriculteur laitier a compris l’importance de communiquer sur un métier qui peine à attirer les jeunes dans les fermes…
Ce qui l’a fait notamment bondir, c’est ce triste constat : les 17 millions de vaches seraient responsables de plus de 11 % des émissions de gaz à effet de serre en France.« Si on voulait faire fuir les derniers candidats à la reprise de nos fermes, on n’aurait pas fait mieux. Les troupeaux perdent 3 à 4 % de vaches chaque année depuis 2016. Il suffit donc d’attendre 10 ans pour que l’on perde plus d’un tiers de nos vaches. »…
Idéal pour se mettre à dos une bonne partie des agriculteurs français, qui ont pourtant fait des efforts importants pour évoluer au cours des 20 dernières années notamment.« Avec quelques modifications simples, j’ai réussi à faire baisser l’empreinte carbone de mes vaches. J’ai par exemple augmenté la part de maïs dans leur alimentation pour qu’elles produisent plus de lait. Et j’ai aussi réduit l’âge de vêlage de mes vaches en passant de 32 à 27 mois. J’ai donc moins de bêtes qui ne sont pas productives. »…
« Il faut dire aussi quand ça va bien. En 2022, par exemple, on a tous bien gagné notre vie. Comme quoi, tout n’est pas tout noir. »
Un « fil d'Ariane » pour « ne pas rester enfermé à la ferme » : la communauté FranceAgriTwittos, qui compte près de 25 000 abonnés sur Twitter, raconte autant le quotidien des exploitants que leur désir de maîtriser un récit sur la profession…
Alors que les exploitants agricoles ne représentent plus que 1,5 % des actifs en France, leur vitrine virtuelle est « sans équivalent à d'autres professions » sur YouTube avec un millier de chaînes, relève le sociologue Louis Rénier, qui écrit une thèse consacrée aux « agriyoutubeurs ». FranceAgriTwittos, qui entend chasser l'image du « bouseux » d'hier et promouvoir celle d'une profession « engagée dans la modernité »…
« La famille » ne cesse de s'agrandir. « On était 50 au départ, maintenant on est plus de 500 » au sein de l'association FranceAgriTwittos créée en 2017, raconte son président Denis Beauchamp - alias @GrainHedger, plus de 20 000 abonnés - qui travaille dans une coopérative céréalière de l'Allier. Une vraie satisfaction pour celui qui voulait « recréer du lien entre le monde agricole et la société » et « éviter l'entre-soi »…
L’idéal de l’équilibre consommateur-producteur connait enfin sa concrétisation par la force de l’engagement citoyen et l’usage d’Internet. Ces initiatives permettent de sauver nos petits producteurs.
Sur le lait, l’effort financier est infinitésimal : en moyenne, chaque Français consomme 53 litres de lait par an. Les grands accords avec des laiteries prévoient en moyenne un prix d’achat autour de 28cts par litre. Pour que les producteurs puissent se rémunérer, il faut 8cts de plus par litre de lait, soit 4,24€ par an.
Les agriculteurs prennent la parole ! Ras-le-bol des clichés et des critiques sur leur métier : de plus en plus de producteurs contre-attaquent sur les réseaux sociaux, pour interpeller, témoigner, mais aussi élargir leur clientèle. Rencontre avec ces paysans YouTubeurs et Twittos.
Qu'est-ce qu'une génisse ? Comment sont nourries les vaches ? Autant de questions auxquelles le jeune agriculteur Etienne Fourmont, éleveur laitier à Viré-en-Champagne dans la Sarthe, tente de répondre par vidéo interposées sur sa propre chaîne Youtube.
La communauté d’agriculteurs et acteurs du monde agricole utilisateurs de Twitter se retrouvent, samedi 18 et dimanche 19 à Ferme Expo Tours, pour leur premier rassemblement « IRL » - littéralement « dans la vraie vie ». Objectifs : partages d’expérience, échanges et surtout convivialité !
Aujourd’hui, la majorité des agriculteurs utilisent l’informatique pour leur usage professionnel (déclaration, vente directe, …).
C’est incontournable ; Ils sont aussi utilisateurs des réseaux sociaux comme Facebook, Youtube,.. Et Twitter.
Ils communiquent sur leur métier, leur travail au quotidien, leur expérience et expertise.
Petit à petit, un réseau d’agriculteurs et autres acteurs du monde agricole sensibles à l’agriculture communiquant sur Twitter s’est formé.
Cedric's insight:
A l’occasion de la Ferme Expo de Tours, aura lieu le premier rassemblement de #FranceAgriTwittos. Au programme, rencontre le samedi 18 novembre à 16h avec la constitution officielle de l’associa-tion. 200 personnes sont attendues pour mettre en avant l’agriculture innovante et participative.
Ils étaient encore presque invisibles il y a un an, désormais ils sont présents et décidés à prendre part aux débats qui les concernent. Les éleveurs laitiers ont eu le déclic à la suite de ce triple constat : - Les consommateurs ne connaissent pas l’élevage et en ont parfois une vision déformée par les médias et les réseaux sociaux. - Les consommateurs nourrissent des inquiétudes légitimes sur la manière dont est produite leur alimentation et sont soucieux du bien-être des animaux. - Les éleveurs sont les personnes les mieux placées pour montrer et expliquer leur métier, la ferme et le quotidien de leurs vaches. Les éleveurs ont donc ouvert "une grande ferme virtuelle" sur Twitter, directement accessible à tous : suivez le hashtag #CeuxQuiFontLeLait.
Une nation apprend-elle de ses erreurs ? Après la désindustrialisation de la France depuis les années 80 et plus récemment le reflux de notre dépendance énergétique, le risque est grand que l'agriculture subisse le même sort. Mais il est encore temps de réagir…
Quand une production disparait, qu'elle soit industrielle, agricole ou énergétique, les efforts pour la reconstruire sont gigantesques. La France reste encore un grand pays agricole et alimentaire, mais elle se fait doubler par nos voisins européens…
Une nation apprend-elle de ses erreurs ? Les experts ont désormais analysé finement les conséquences sur notre économie de la désindustrialisation de la France depuis les années 80 : recul de la contribution de ce secteur au PIB, conséquence grave sur le solde commercial de la France, recul de l’emploi industriel poussant les anciens ouvriers et la génération suivante dans des emplois des services plus précaires et moins valorisants, et au final un sentiment de déclassement des populations sur une grande part de notre territoire...
Cedric's insight:
voir aussi Renouvellement des actifs en agriculture : l'élevage bovin en 1ère ligne
De nombreux éleveurs se mettent en scène dans des minividéos publiées sur les réseaux sociaux. Mais à la différence de ses confrères de Bretagne ou du Loiret, Sébastien Delva a décidé d’en faire aussi un geste solidaire. Dans la vidéo postée depuis son étable, le bruit des trayeuses en fond sonore, il promet que 3000 litres de son lait seront offerts aux Restos du Cœur ou à la Banque alimentair...
En 2018, la confiance des consommateurs dans les agriculteurs progresse de 2 points, s'établissant à 68%. Alors que le Salon de l’agriculture vient d’ouvrir à Paris, les Français conservent en 2018 leur confiance envers les agriculteurs pour ce qui concerne la santé et l’environnement, selon un sondage Ifop à paraître demain dans dimanche Ouest-France. Mais ils s’inquiètent des capacités de la filière à faire face aux difficultés économiques.
Ces dernières semaines, l’inquiétude face au véganisme s’est amplifiée. L’industrie laitière britannique craint d'être engloutie par le phénomène.
Les messages anti-laitiers liés à des modes de vie «saine» doivent être vigoureusement contrés si l'industrie voulait un avenir viable. Dairy UK, l’association des producteurs de lait britannique se dit prête à se battre. Elle lancera une campagne de promotion laitière de 1,2 million de livres ( 1,7 million de dollars canadiens) dans les stations de métro dès cette année et elle incite les producteurs laitiers eux-mêmes à se tourner vers les médias sociaux et Twitter pour défendre leur cause.
On estime chez Dairy U.K que chaque information négative qui est diffusée, doit être contrée par cinq informations positives.
Le webdocumentaire immersif pour vivre une journée à la ferme comme si vous y étiez !
Dossiers : France, Terre de lait - Les fermes laitières françaises - Les vaches laitières - La traite - L’alimentation de la vache - L’élevage laitier et l’environnement - Le bien-être animal - Les bonnes pratiques de l’éleveur - La santé de la vache - Traçabilité du lait - La collecte du lait - La qualité du lait - L’élevage au service de la société
Même s’il n’y a pas de courant massif vers le véganisme dans la société française, Christine Roguet, coordinatrice du projet Accept, estime qu’il ne faut pas sous-estimer la sensibilité « welfariste » croissante de la population française. Face aux actions de L214, « les éleveurs doivent profiter de leur bonne image auprès de la société pour communiquer et montrer leur travail en toute transparence »...
Antoine Thibault, est un éleveur de vaches laitières du Perche (27). Depuis quelques temps, il se passionne à poster des vidéos de sa ferme sur Youtube sous le pseudonyme « Agriskippy ». Son objectif est de montrer au grand public la réalité de l’élevage car « tout n’est pas laid ou horrible comme le font croire les détracteurs de la filière. »
Producteur laitier, Vincent Luherne partage sur Twitter humeurs, photos, vidéos, articles… Un réseau qu’il considère comme une véritable plateforme professionnelle d’échanges.
To get content containing either thought or leadership enter:
To get content containing both thought and leadership enter:
To get content containing the expression thought leadership enter:
You can enter several keywords and you can refine them whenever you want. Our suggestion engine uses more signals but entering a few keywords here will rapidly give you great content to curate.