La fausse bonne idée de la montée en gamme à tout prix ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Le coût du travail et l’inflation normative freinent, dans nombre de domaines, notre capacité à jouer à armes égales sur la scène internationale…


Premium, labels, bio, signes de qualité… En jetant à Rungis en octobre 2017 les bases de sa vision de l’agriculture française, le président Macron avait incité la ferme France à se démarquer par la qualité et la montée en gamme. Un réflexe classique dans l’Hexagone, où le coût du travail et l’inflation normative freinent, dans nombre de domaines, notre capacité à jouer à armes égales sur la scène internationale. Plutôt que de se battre à coups de fermes de 1000 ou 10.000 vaches, mission était donnée aux 400.000 paysans français de s’organiser pour être en première ligne sur des marchés plus rémunérateurs…


Au moins sur le papier, la consigne a été suivie par les filières : elles se sont toutes engagées, à l’issue des États généraux de l’alimentation de fin 2017, à faire (beaucoup) plus de bio, de Label Rouge et de produits AOP ou AOC… En 2018, Paris enfonce le clou en inscrivant dans la première loi Egalim l’objectif de servir 20 % de produits AB dans les cantines…