Entre 2010 et 2020, la part des exploitations produisant sous signes de qualité ou d'origine augmente grâce à la progression de l'agriculture biologique. L'implication dans les signes de qualité varie selon les territoires et les spécialisations. Elle concerne peu les micro-exploitations. Les fermes impliquées dans des signes de qualité ou d'origine emploient en général plus de main-d’œuvre…
Les Français achètent moins de produits responsables (bio, durables...), donc les GMS réduisent les assortiments... mais la réduction des assortiments, c'est moins de choix, moins de visibilité, moins d'achat d'impulsion, et voilà un serpent qui se mord la queue…
A noter que certains produits font de la résistance... lesquels ?
• Les laits équitables résistent dans un rayon en berne
Le gruyère de France IGP célèbre ses 10 ans. Dans le Jura, le fromage au lait cru tente de trouver sa place face au géant et sacro-saint comté, tout comme l’emmental. Le clou de la solution : davantage de communication avec des moyens financiers moindres, pour promouvoir un produit plus accessible…
Quelque 205 000 meules de fromages dorment sur les planches d’épicéa dans les caves d’affinage de Monts et terroirs à Poligny. On y affine le plus connu des fromages franc-comtois, le comté, mais aussi le gruyère français. Cette jeune filière célèbre les dix ans de son indication géographique protégée (IGP). À Poligny, les phases d’agrandissement des caves correspondent à cette reconnaissance puisqu’une extension date de 2012…
Si le gruyère français est encore méconnu — « Le gruyère, c’est Suisse ! » entend-on souvent — sa production est passée de 1 500 à 3 500 tonnes en dix ans. Chez Monts et terroirs, on applique les mêmes savoir-faire pour les deux fromages. « Notre spécialité est l’affinage à chaud, déroule...
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voir aussi « Elle verrouille la filière et protège les agriculteurs » : l’IGP gruyère de France fête ses dix ans
Conférence au Space Jeudi 14 septembre - salle 1 espace Région 10h30 à 12h
Voir aussi Olivier Dauvers : "Ré-enchanter le vin : quelles évolutions de l'offre vin pour s'adapter aux nouvelles tendances de consommation ?"
Cedric's insight:
« Le marché et le consommateur sont votre censeur. Votre produit n’est pas essentiel ou indispensable, votre produit est comme les autres, une victime potentielle des arbitrages de la consommation. Il faut accepter les codes de la consommation, l’avis du client. »
« La valorisation est un poison à long terme, parce qu’elle masque la déconsommation. Qui connait les appellations et les comprend ? Il faut arrêter avec la complexité, faisons l’éloge de la simplicité. Si on ne connait pas le produit, on ne le consomme pas. La marque est plus importante (plus simple) que l’appellation : c’est la clé d’entrée.
« L’offre est pléthorique, élitiste et impénétrable. Il faut réduire, désacraliser, expliquer, enrichir. Réduire l’offre en rayons, sortir de l’étiquette à la française : simplifier pour que le consommateur rentre dans le produit, rapprocher le produit du consommateur : séduire avec l’étiquette, changer de style, réinventer les clés d’entrée du rayon… »
Le saviez-vous ? Dans le Grand Est, on dénombre neuf produits laitiers sous signe de la qualité et de l’origine : AOP, AOC, etc. Parmi ces neuf produits, on compte sept fromages, du Chaource à l’Epoisse en passant par le Langres bien sûr et l’emmental grand cru…
Dans le Grand Est, on dénombre 9 produits laitiers sous SIQO dont 5 fromages de vache AOP (Brie de Meaux et de Melun, Munster, Chaource, Epoisses et Langres), 1 fromage de vache IGP (Soumaintrain), un fromage de vache Label Rouge (Emmental Grand Cru) et deux produits crémiers (crème fraîche fluide d’Alsace IGP et crème fluide Label Rouge)…
« 1 615 exploitations laitières soit 26% des exploitations du territoire, sont habilitées pour produire du lait destiné aux produits laitiers sous SIQO. 117 opérateurs habilités assurent la transformation laitière. Ces établissements emploient près de 2 000 salariés soit 46% des emplois en production de fromages et crèmes de la région. Enfin, les fromages commercialisés sous SIQO représentent 9% des volumes de fromages commercialisés en Grand Est, générant 152 millions d’euros de chiffre d’affaires »…
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voir aussi Le langres met du soleil dans votre assiette !
Avec 9,3% des exploitations certifiées au 1er janvier 2023, couvrant 8% de la SAU, la Haute valeur environnementale se rapproche des seuils de l’agriculture biologique. La part de la viticulture se tasse au profit de l’élevage…
La part des exploitations viticoles demeure ultra-majoritaire (62,3 %) mais elle régresse (- 6,8 points), notamment au profit de l’élevage, qui représente désormais 20,3 % des exploitations HVE (+ 6,9 points). Dans ce secteur, les bovins viande représentent 59,1% des exploitations certifiées, devant les bovins lait (20,6%) et les ovins (11,3%)…
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voir aussi [Témoignage] Pourquoi ils ont choisi la certification Haute valeur environnementale
Le coût du travail et l’inflation normative freinent, dans nombre de domaines, notre capacité à jouer à armes égales sur la scène internationale…
Premium, labels, bio, signes de qualité… En jetant à Rungis en octobre 2017 les bases de sa vision de l’agriculture française, le président Macron avait incité la ferme France à se démarquer par la qualité et la montée en gamme. Un réflexe classique dans l’Hexagone, où le coût du travail et l’inflation normative freinent, dans nombre de domaines, notre capacité à jouer à armes égales sur la scène internationale. Plutôt que de se battre à coups de fermes de 1000 ou 10.000 vaches, mission était donnée aux 400.000 paysans français de s’organiser pour être en première ligne sur des marchés plus rémunérateurs…
Au moins sur le papier, la consigne a été suivie par les filières : elles se sont toutes engagées, à l’issue des États généraux de l’alimentation de fin 2017, à faire (beaucoup) plus de bio, de Label Rouge et de produits AOP ou AOC… En 2018, Paris enfonce le clou en inscrivant dans la première loi Egalim l’objectif de servir 20 % de produits AB dans les cantines…
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voir aussi Pourquoi l’agriculture française est en danger ?
Une cour d'appel américaine l’a confirmé : le terme gruyère fait bien référence aux Etats-Unis à un nom commun et ne peut être réservé aux seuls fromages de ce type originaires de France ou de Suisse…
L'Interprofession du Gruyère, qui représente les acteurs du secteur en Suisse, et le Syndicat interprofessionnel du Gruyère, son pendant français, avaient bien tenté d'inscrire le terme au registre américain des marques certifiées. Mais face au refus de l'organisme, ils avaient porté plainte et avaient perdu en première instance début 2022. Des juges d'une cour d'appel ont conforté cette décision…
En réalité, il n'existe pas aux Etats-Unis les mêmes protections qu'en Europe sur l'appellation des produits alimentaires, comme l'IGP pour le gruyère en France, font-ils valoir dans leur verdict. L'agence chargée de la sécurité sanitaire des aliments, la FDA, définit bien des critères pour le gruyère, comme l'existence de "petits trous" ou le fait qu'il soit vieilli pendant au moins 90 jours. Mais n'inclut pas des critères sur l'origine géographique…
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voir aussi Le gruyère menacé par une décision de justice américaine, la colère des producteurs suisses
Avec 51 AOP et 10 IGP, les produits laitiers représentent un pan important des productions agroalimentaires sous signes officiels d’identification de l’origine et de la qualité. Pour vous permettre de mieux appréhender l’économie de cette filière, l’INAO et le CNAOL ont compilé les informations clés de l’année 2021 dans une publication exhaustive et pédagogique…
«En avril 2022, pour la première fois, les prix du lait conventionnel sont supérieurs à ceux du bio », constate Agreste. « Le prix standard du lait conventionnel, en hausse de près de 23% sur un an, s’établit ainsi à 406 €/1000 l, soit 6 €/1000 l de plus que le lait bio qui continue de se replier (-1,8%).» Une situation qu’avait anticipée l’Institut de l’élevage…
Les prix des laits conventionnels à teneurs réelles « continuent de progresser nettement dans tous les bassins de production par rapport à avril 2021. Sur un an, les hausses dépassent 18 % dans la plupart des grands bassins laitiers tels que le Grand-Ouest, Normandie et Nord-Picardie. »…
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Quand le prix du lait conventionnel rattrape celui des signes de qualité (AB, AOP, IGP)...
Collecte en berne
En avril 2022, la collecte française de lait de vache continue de baisser (- 2 % par rapport à avril 2021). Elle est « en retrait dans tous les bassins, les deux plus importants (Grand-Ouest et Normandie) étant cependant un peu moins touchés »…
voir Agreste : Les prix du lait de vache conventionnel plus élevés que ceux du lait bio
Les « Signes d’identification de qualité et d’origine » (SIQO) sont attribués à des produits alimentaires comme la viande, le fromage, le vin… L'AOP et l'IGP sont reconnus au niveau européen depuis 1992. Les produits sous AOP ou IGP répondent à un cahier des charges précis qui permet de protéger la production…
Cedric's insight:
• Quelle est la différence entre une AOP et une IGP ?
• Qu’est-ce que les signes de l’origine et de la qualité apportent aux consommateurs ?
• Combien existe-t-il d'AOC/AOP ?
• Quel est le dernier produit à être reconnu en AOP ?
• Combien existe-t-il d’IGP ?
• Quel est le dernier produit alimentaire a avoir obtenu une reconnaissance en IGP ?
• Quel est le rôle du ministère et de l’INAO ?
• Comment obtenir l’AOC/AOP ou l’IGP ?
• Quel est le lien entre les AOC/AOP, IGP et le terroir ? • Quelle est l’histoire de l'AOC/AOP et de l’IGP ?
• Quelle législation pour l’AOP et l’IGP ?
Voir aussi CNAOL : « Accompagner la dynamique des AOP et IGP
La France célèbre mardi sa 18e journée nationale du fromage. A l honneur, des produits fermiers rares, au lait cru, pour faire oublier une humiliation récente : le camembert d Isigny a été détrôné par un vulgaire camembert canadien aux noix et aux champignons...
Les labels apposés sur les étiquettes inondent les supermarchés pour informer (et séduire) le consommateur. Les signes officiels de qualité, présentés comme les plus fiables d’entre eux, ne sont pas exempts de critiques. Décryptage.
Après Main basse sur le fromage et Le manifeste du bien-manger, ses deux derniers ouvrages, Véronique Richez-Lerouge publie un nouveau réquisitoire contre l’industrie agroalimentaire, intitulé Les labels pris en otage. Fromages, vins, charcuteries, sous signes officiels de qualité (AOP, IGP, Label rouge, bio), seraient, selon l’autrice, soumis à des logiques de rentabilité imposés par les multinationales…
Un risque de « standardisation » : L’INAO a tendance à labelliser pour des raisons économiques. On assiste à une inflation de labels, dépourvus de cahier des charges respectant le savoir-faire d’un terroir. Défenseur du lait cru, Véronique Richez-Lerouge pointe aussi la mainmise des multinationales sur les fromages d’appellation. Avec le risque d’une « standardisation » (pasteurisation) de la production. « Seuls cinq fromages d’appellation (sur 46 IGP et AOP) échappent à la présence d’industriels comme Lactalis ou Savencia. »…
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Pour ne pas « perdre l’esprit français des labels », Véronique Richez-Lerouge suggère aux pouvoirs publics plusieurs mesures : « Pas plus de 25% de parts de marché pour les multinationales dans chaque AOP, le passage à 100% de lait cru, la garantie d’une production agroécologique et le placement de l’INAO sous tutelle du ministère de la culture ou de l’environnement. »
La dénomination « Bœuf traditionnel de race Normande » distingue une viande issue d'un mâle castré de race Normande des autres viandes commercialisées sous le terme générique bœuf. Le mode d'élevage du « Bœuf traditionnel de race Normande » repose sur un itinéraire technique, resté inchangé depuis la seconde guerre mondiale…
L'alimentation des animaux est basée sur l'herbe pâturée ou conservée. L'élevage s'appuie sur la race et l'alimentation spécifiques permettant une croissance lente des animaux, en respectant une alternance de pâturage d'une durée de 7 mois minimum et une autre partie possible à l'étable...
Cette nouvelle dénomination viendra s'ajouter à la liste des 87 STG déjà protégés. La liste de toutes les indications géographiques protégées se trouve dans la base de données eAmbrosia. De plus amples informations sont disponibles en ligne sur le site Quality Schemes…
Cedric's insight:
voir aussi Le bœuf normand a désormais son label qualité
Avec 51 AOP et 11 IGP, les produits laitiers représentent un pan important des productions agroalimentaires sous signes officiels d’identification de l’origine et de la qualité…
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voir aussi Les signes de qualité et d’origine doivent faire face à la « jungle » des labels
Producteurs fermiers ou non, ils sont une poignée aujourd'hui dans le Cantal à vouloir mieux valoriser leur lait produit à l'herbe et au foin via la STG "lait de foin"…
Actuellement, ce sont 120 producteurs dans l'Hexagone qui sont habilités (les trois quarts en bio), dont 20% en zone de montagne, pour un total de 27 millions de litres produits avec une plus-value qui s'étale entre +20 et + 50€/1 000 l…
Le Wagashi Gassirè est un fromage frais au lait de vache de races locales, typique du nord du Bénin. Ce produit jouit d’une reconnaissance sous-régionale, nationale et internationale. Dans les départements du Borgou et de l’Alibori, qui concentrent à eux seuls près de 70% du cheptel bovin du pays, la fabrication et la commercialisation du Wagashi Gassirè représentent la principale source de revenu pour les femmes rurales…
Ce fromage fait partie de la vingtaine de produits béninois identifiés comme pouvant faire l’objet d’une indication géographique (IG), un signe apposé qui sert à identifier des produits ayant une origine géographique particulière et possèdent des qualités ou une renommée dues à ce lieu d’origine…
Le Bénin s’est engagé dans le processus de mise en place des indications géographiques depuis 2009 et s’est doté d’un cadre institutionnel de promotion des IG en 2012. La première Indication géographique protégée (IGP) du pays, l’Ananas pain de sucre du Plateau d’Allada, a été enregistrée à l’OAPI en octobre 2020…
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voir aussi Quinze années de soutien de l’AFD aux indications géographiques
Des économistes ont vérifié la valeur économique des appellations géographiques pour les élevages laitiers. Mais sont-elles aussi efficaces pour l’environnement et le bien-être animal ?
Fortement impactés par l'inflation, les labels et filières qualité réfléchissent aux meilleurs moyens de reconquérir les consommateurs. Pour Kantar world panel, le secret réside dans la communication. Avec des consommateurs de plus en plus déconnectés du monde agricole, il est essentiel de faire comprendre de manière simple les pratiques qui se cachent derrière une appellation. Au consommateur ensuite d'effectuer son arbitrage budgétaire...
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voir aussi Comment les marques se sont-elles distinguées au Salon de l'Agriculture 2023 ?
Manger plus local, équitable, bio, sans déchets… La tendance qui s’ancrait en France ces dernières années se poursuit, mais est percutée par la montée des prix…
Les produits alimentaires responsables (notion qui englobe le local, le bio, le commerce équitable et le zéro emballage) pâtissent du climat économique français. « Nous avions une tendance de fond favorable pour ces produits, qui est télescopée par un nouveau contexte. » Celui d’une inflation galopante pour l’alimentation…
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voir aussi Consommation responsable : les 4 enseignements du Baromètre Max Havelaar
Entre 2010 et 2020, la part des exploitations produisant sous signes de qualité ou d'origine augmente grâce à la progression de l'agriculture biologique. L'implication dans les signes de qualité varie selon les territoires et les spécialisations. Elle concerne peu les microexploitations. Les fermes impliquées dans des signes de qualité ou d'origine emploient en général plus de main-d’œuvre.
Un marché dynamique et porteur, estimé à environ 2,2 milliards d'euros en 2020
La Chine est le plus grand marché du e-commerce, avec des ventes agroalimentaires par le biais du e-commerce estimées à un peu moins de 82 milliards d'euros en 2020, ce qui en fait l'équivalent en taille du marché total de l'alimentation et des boissons des pays du Benelux.
Des opportunités pour les acteurs agroalimentaires de l'UE
La Chine est la troisième destination des exportations agroalimentaires de l'UE, totalisant plus de 17 milliards d'euros en 2021 et représentant 8,7 % du commerce agroalimentaire total de l'UE27. Le vaste marché du e-commerce pour les produits agroalimentaires de l'UE en Chine est estimé à environ 2,2 milliards d'euros en 2020. Le marché chinois global du commerce en ligne pour les produits agroalimentaires devrait continuer à croître fortement dans les années à venir (10 % par an).
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Une perspective positive, en particulier pour les produits bio et les indications géographiques
Catégories de produits ayant le meilleur potentiel : nourriture pour bébés; indications géographiques alimentaires (en particulier la viande transformée et les produits laitiers) ; produits biologiques emballés…
Le 31 mars, la Commission européenne a adopté sa proposition de révision du système des indications géographiques. Origin EU regrette son manque d’ambition et ses incohérences.
Dans le cadre de la prochaine réforme du système européen des indications géographiques (IG), la Commission européenne (CE) a adopté, le 31 mars, ses propositions. Elle considère que les mesures présentées doivent permettre « d’accroître l’adoption des IG dans toute l’Union européenne et atteindre un niveau de protection plus élevé, en particulier sur le commerce en ligne »…
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