Conçu fin 2017, le projet de «police unique» en charge des contrôles de sécurité alimentaire annoncé mi-mai, pour une entrée en vigueur en 2023, vise à accorder la sécurité sanitaire des aliments exclusivement au ministère de l'Agriculture, via la direction générale de l'alimentation (DGAL)…
L'institution, qui compte environ 2 500 agents dont 1 800 enquêteurs, a pourtant déjà perdu 1 000 emplois en 15 ans. « Il y a un gros risque que la DGAL récupère (aussi) la recherche des fraudes alimentaires. On estime qu'ils (la DGAL, ndlr) ne sont pas en capacité de le faire, qu'ils n'ont pas les compétences. Ils ont une culture plus administrative que pénale. Qu'on le veuille ou non, le ministère de l'Agriculture est sensible aux pressions des lobbies. Politiquement, attribuer la sécurité alimentaire à l'Agriculture, c'est la placer du côté des industriels. Nous défendons le consommateur».