Ralentissement de la spécialisation : quelles trajectoires pour l’agriculture française à horizon 2040 ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Depuis une vingtaine d’années, la tendance à la spécialisation des exploitations et des zones géographiques est en recul. La puissance exportatrice de la France perd de sa superbe. Si l’on s’en tient aux facteurs économiques, deux tendances pourraient se dessiner dans les années à venir…


Premièrement, le développement d’autres modèles économiques, basés notamment sur la diversification, rendant la spécialisation végétale moins vulnérable. A l’échelle de la France métropolitaine, plusieurs cultures de diversification pourraient concerner des surfaces plus significatives dans les prochaines années, notamment les protéagineux et les oléagineux…


La deuxième option correspondrait à l’émergence d’une nouvelle vague de spécialisation technico-économique de l’agriculture, pour s’adapter à des prix durablement élevés des matières premières agricoles, des pertes de production induites par le changement climatique…


Ainsi, deux trajectoires pourraient se dessiner à horizon 2035 : une augmentation continue des échanges internationaux, et le développement de nouvelles grandes puissances exportatrices, posant la question des produits français, de leur positionnement. Dans un deuxième cas, l’évolution pourrait prendre la forme de guerres commerciales. « Le recentrage de l’offre sur la demande française ou européenne mettrait alors en tension un objectif d’accès à "l’alimentation pour tous" et un objectif de "rémunération juste" des producteurs »…