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L’aventure de Danone s’est achevée en Russie. De leur côté, Lactalis et Savencia tiennent bon, même si les deux entreprises aiguisent les appétits en Russie… Danone avait reçu, début 2023, une demi-douzaine d’offres émanant de sociétés locales, dont les géants Rusagro ou EkoNiva-APK. Alors que le groupe français et son conseil, la banque d’affaires Rothschild & Co, espéraient céder cette activité représentant 5% de son chiffre d’affaires contre un chèque de 500 millions d’euros, c’est finalement la société laitière russe Vamin Tatarstan, appartenant à un proche du dictateur tchétchène Ramzan Kadyrov, qui a raflé la mise pour 177 millions… Toujours dans l’agroalimentaire, les activités russes de Savencia et Lactalis sont actuellement ardemment courtisées par plusieurs sociétés russes. Lactalis, présent dans le pays depuis 2003 avec quatre sites de production à Ekaterinbourg, Efremov, Belgorod et Istra, a notamment été approché par l’homme d’affaires russe Sergey Bachin, à la tête d’Agranta Group, spécialisé dans l’agriculture. « Lactalis comme Savencia intéressent du monde en Russie, poursuit la même source. Mais à l’heure actuelle, ces deux entreprises ne sont pas vendeuses. »
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La société laitière finlandaise Valio a accepté de vendre ses opérations en Russie au groupe Velkom, au milieu de l'invasion de l'Ukraine par le pays…
Valio avait précédemment déclaré qu'il mettait fin à ses opérations en Russie. Tout juste annoncé, l'accord de vente comprend une usine de fromage fondu à Ershovo ainsi que d'autres opérations…
Velkom Group aura la possibilité de continuer à produire et à vendre la marque de fromage fondu Viola en Russie. Cependant, les droits de marque sur les fromages frais Viola vendus et produits en Finlande ne font pas partie de la transaction et restent la propriété de Valio…
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À l’exception de Savencia, ils ne vendent que des laits infantiles et des produits essentiels.
Partir ou rester? Alors que la liste des multinationales ayant suspendu ou arrêté leurs activités en Russie ne cesse de s’allonger, le dilemme devient de plus en plus aigu pour les industriels de l’alimentaire. Particulièrement pour les géants laitiers et fromagers français, dont les laits infantiles, beurres, fromages et autres crèmes figurent parmi les produits alimentaires de première nécessité en bonne place dans les rayons des supermarchés russes.
Chez le fromager Savencia (Elle&Vire, Tartare, Caprice des dieux…), qui réalise 3 % de son chiffre d’affaires en Ukraine et en Russie (170 millions d’euros), le mot d’ordre est clair: «Nous sommes des produits essentiels à l’alimentation de la population, donc nous poursuivons en Russie nos activités de collecte de lait, ainsi que la distribution de tous nos fromages, beurres et crèmes», a insisté jeudi son directeur général, Jean-Paul Torris, en marge de la présentation de ses comptes annuels pour 2021…
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Les actions de plusieurs entreprises du secteur laitier (Kwality, Umang Dairies et Prabhat Dairy) ont grimpé mercredi 22 septembre. Les traders parient sur une accélération rapide du secteur. Prabhat Dairy accomplit la meilleure performance avec une augmentation de 20%, Umang Dairies atteint 19% et Kwality grimpe de 8%. Ces entreprises s’écartent des produits à faible marge et s’orientent vers des produits à haute valeur ajoutée, conséquence de la demande des populations urbaines, en forte augmentation. L’industrie laitière est estimée à 54 Mds EUR avec 30% du marché détenu par les principaux acteurs avec une préférence pour les produits de marques.
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Le groupe Charoen Pokphand, conglomérat thaïlandais, va investir 1 milliard USD (880 millions EUR ) en collaboration avec notamment l’entité chinoise Banner Infant Dairy Products, afin de développer le plus grand complexe laitier de la région de Ryazan, au Sud-est de Moscou. La capacité de production du site devrait atteindre 400 000 tonnes de produits finis par an et proposer du lait UHT et pasteurisé ainsi que du fromage et des produits à base de lait fermenté.
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Les sanctions alimentaires ne font pas du bien à ce secteur en Europe. Or, les Italiens, notamment les producteurs de fromage, cherchent tellement à retrouver le marché russe qu’ils sont prêts à emporter leurs chaînes de production en Russie.
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Depuis le mois d'août 2014, la Russie boycotte les importations de fromages de plusieurs pays, qui lui avaient imposé des sanctions pour son implication dans le conflit en Ukraine. Les amateurs restent sur leur faim et cherchent par tous les moyens de remplacer les centaines de milliers de tonnes de fromage qui faisaient les délices des Russes.
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De Lactalis à Bonduelle, en passant par Savencia – pour évoquer les groupes français –, mais aussi PepsiCo, Nestlé, Ferrero ou Mondelez, de nombreuses multinationales occidentales poursuivent leur activité en Russie…
Partir ou rester ? De nombreuses voix se sont fait entendre afin de demander aux entreprises de prendre position. Des groupes agroalimentaires ont alors brandi l’argument de la nécessité de nourrir les populations locales et la responsabilité vis-à-vis de leurs salariés pour justifier le maintien de leur présence dans le pays…
Pour sa part, Lactalis ne communique pas le chiffre d’affaires de sa filiale en Russie ni sa rentabilité. Le géant laitier, qui y possède quatre sites de production et y emploie 1 900 collaborateurs, affirme poursuivre « ses activités (…) compte tenu du fait qu’[il] fourni[t] des denrées alimentaires aux populations civiles »…
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Le premier ministre ukrainien a exhorté le géant de l’agroalimentaire à cesser l’ensemble de ses activités en Russie. La pression continue de monter sur les entreprises ayant fait le choix de rester dans le pays…
Tandis qu’un grand nombre de groupes internationaux a décidé de couper les ponts avec Moscou, la multinationale suisse a fait le choix de conserver certaines de ses activités en Russie…
«La Russie a été la source de 1,7 milliard de francs de revenus l’année dernière, soit environ 2% du total de Nestlé», détaille Bloomberg…
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Les professionnels de l’industrie laitière russe estiment la production russe de lait brut à 17 millions de tonnes en 2016, loin des chiffres officiels diffusés par les autorités russes (31 millions de tonnes).
La production laitière a certes baissé mais la consommation également, dans des proportions importantes puisque la consommation de produits laitiers par habitant a été de 234 kg en 2016, à comparer avec 387 kg en 1991.
En réaction aux sanctions en provenance de l’Union Européenne en 2014, la Russie a institué un système d’embargo de produits alimentaires qui touche plus particulièrement le secteur laitier. C’est ainsi que la Russie importe 7,5 millions de tonnes de lait, soit le quart des niveaux nécessaires...
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Le produit, élaboré selon la technologie française, devrait s’appeler Mistral et, si le fromage est homologué, il sera vendu à un restaurant local.
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L'une des plus grandes entreprises laitières de Finlande, Valio, a annoncé qu'elle ferme une installation dans la ville de Tampere à cause des pertes dues à l'embargo alimentaire de Moscou contre l'UE.
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Les entreprises laitières russes ont menacé de cesser de fournir du lait aux magasins de la nation. Se conformer à la nouvelle réglementation pourrait entraîner des augmentations allant jusqu'à 10% des prix, selon les estimations de l'industrie citées par Kommersant. Le syndicat russe des producteurs de lait, qui comprend PepsiCo, Danone et d'autres géants de l'industrie réclament la révocation de l'ordre du ministère de l'Agriculture.
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Pas d’emballement chez Danone. Le géant français de l’agroalimentaire table sur une croissance moyenne de ses activités de 5 % d’ici à 2020. Le groupe reste avare en détails sur les moyens concrets pour y parvenir. Tout juste affirme-t-il vouloir s’appuyer sur un retour de la croissance rentable de sa branche des produits frais.
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