Le débouché de la restauration collective n’est pas forcément la panacée. Les collectivités territoriales développant des approvisionnements locaux pour leurs cantines savent bien que leurs achats ne représentent au mieux que quelques hectares d’une exploitation. Elles ne peuvent prétendre avoir, au regard de leurs seuls volumes d’achat, un impact sur la production agricole de leur territoire…
L’étude réalisée pour FranceAgriMer en 2018 évalue le montant total des achats alimentaires de la restauration collective à 7 milliards, soit environ l’équivalent de 4% des 180 milliards de consommation alimentaire des ménages français…
La Fédération des fruits et légumes du Languedoc-Roussillon avait estimé en 2016 que l’ensemble des repas en restauration collective de la région ne représentait que 2% des salades et 1% des tomates ou des melons qui y étaient produits…
Des agriculteurs témoignent de leurs difficultés et de leurs échecs. Ils mettent en avant les faibles volumes vendus, l’importance des frais logistiques, la baisse des commandes pendant l’été, l’absence d’engagements sur le long terme et le manque d’efforts des acheteurs pour s’adapter aux contraintes du monde agricole…