Une mutation radicale de l’élevage, selon l’étude
L’impact sur l’agriculture d’un tel infléchissement de notre alimentation est prégnant. Solagro prône une plus grande mixité des productions végétales, un allongement des rotations, l’introduction massive de légumineuses, le développement prioritaire de l’agriculture biologique, la production intégrée, etc.
Les rendements en seraient moindres, mais la capacité exportatrice de l’agriculture française n’en serait pas remise en cause.
Toujours selon les auteurs de l’étude, dans l’optique de moindre consommation de lait et de viande et de maintien des exportations, le cheptel bovin laitier serait divisé par deux . Et d’ajouter que la diminution des cheptels ne signifie pas l’abandon de l’élevage, ni celle de la pâture l’abandon des prairies : « Il s’agit de trouver de nouvelles vocations aux prairies et d’inventer des systèmes sociotechniques qui permettent aux élevages bovins d’aujourd’hui d’évoluer vers de nouvelles formes de production ».
Malgré certaines critiques émises sur ce scénario, il a le mérite de dérouler le tapis rouge à d’autres angles d’interprétation de l’avenir et aux pistes de réflexions pour les acteurs concernés.