Lait de Normandie... et d'ailleurs

Après les mouvements de colère des producteurs de lait , la distribution française a quasi-unanimement promis − notamment Leclerc, Intermarché et Système U − de contribuer à améliorer le prix qui leur est payé, notamment via les produits sous MDD.

« Quelle hypocrisie ! » a réagi la Fnil , estimant que le redressement du marché laitier n'a pas été répercuté dans les prix moyens sortie usine, en baisse pour le lait, les fromages ou les yaourts, à l'exception du beurre.

Et de rappeler que « les négociations entre industriels et distributeurs portent sur les produits laitiers transformés et non sur le lait matière première ».

Le syndicat Jeunes agriculteurs (JA) dénonce des promotions de plus de 60 % du prix dans certaines enseignes de la grande distribution sur les produits laitiers. « Ces baisses de prix ne peuvent être acceptées après deux années de crise pour les éleveurs français. Le marché actuel ne justifie nullement ces promotions massives. »

« Ce sont des provocations pour nous agriculteurs, dans ce contexte où on n’arrive toujours pas à dégager un revenu de notre métier »

Alors que tous les marchés manqueraient de matière première, la Fédération régionale des syndicats d’exploitants agricoles de l’Ouest s’inquiète de voir les produits laitiers concernés par des promotions.

« C’est une véritable « semaine du lait », comme on connaît dans les grandes surfaces « la semaine du blanc »...