Lait de Normandie... et d'ailleurs

Les producteurs laitiers australiens du sud devraient s'attendre à des prix du lait de ferme relativement stables pour les quatre prochaines années, avant que la croissance de la production mondiale ne fasse pression sur les rendements l'année suivante. Telle était la prévision du Bureau australien de l'économie et des ressources agricoles et des ressources (ABARES).

L'analyste d'ABARES, Andrew Cameron, a déclaré que l'offre mondiale et la demande de produits laitiers stables signifieraient des prix du lait à la ferme de 46c à 48.4c le litre pour les cinq prochaines années.

Christian Hascoët, porte-parole de l'Apli (Association des producteurs de lait indépendants), dénonce les erreurs successives et le manque d'anticipation des industriels de la filière. Le libéralisme actuel aboutit à une course sans fin dans laquelle les producteurs sont toujours perdants...

Cette situation est d'autant plus paradoxale que, pendant longtemps, les producteurs ont eu des pénalités quand les taux de matière grasse étaient trop élevés. « C'est-à-dire que l'on a augmenté les volumes tout en diminuant la richesse du lait ». « Tout est toujours fait à contretemps, s'énerve-t-il. Les industriels se sont largement trompés dans leurs prévisions, leurs stratégies ». Et, à chaque fois, ce sont les producteurs qui ont été les premiers touchés...

La prévision de la production laitière de la Commission européenne affiche une augmentation de la production de 0,6% dans l'ensemble de l'UE pour 2017. Malgré le fait que la production laitière de l'UE pour le premier trimestre de l'année soit inférieure de 2% à la même période en 2016, la Commission européenne prévoit une augmentation globale de 0,6% cette année par rapport à l'année dernière. La production laitière irlandaise devrait augmenter de 5% par rapport à 2016…

Les analystes prévoient une chute de 7% dans les prix du Global Dairy Trade de cette semaine (GDT), vu la faiblesse des contrats à terme de produits laitiers.

La poudre de lait entier et la poudre de lait écrémé ont chuté de 5% et 10% respectivement sur le marché à terme NZX de la Nouvelle-Zélande pour mars par rapport à la dernière vente aux enchères GDT.

Une grande partie du récent sentiment négatif peut être attribuée à l'annonce par Fonterra qu'il augmentera les volumes qu'il négocie sur le GDT, suite à l'augmentation de la production laitière en Nouvelle-Zélande en raison de conditions météorologiques plus favorables ces dernières semaines.

Depuis le début de l’année 2017, les prix WMP ont maintenant baissé de 10%, alors que les prix globaux ont dérivé 5% plus bas.

Pendant ce temps, plus près de chez nous, la Commission européenne a de nouveau rejeté toutes les offres pour sa dernière offre de lait écrémé en poudre en intervention.

Parmi les économistes bancaires néo-zélandais, Westpac a prévu un prix de 6,20 $, les économistes d’ANZ sont à 6,25 $, ceux de BNZ ont récemment augmenté leurs prévisions à 6,40 $, tandis que les économistes d’ASB avaient été seuls à prévoir 6 $ beaucoup plus tôt en saison, et sont montés peu avant Noël à leur prix actuel de 6,50 $.

Mais les économistes d’ASB disent maintenant qu'il y a un risque à la baisse pour leur prix de 6,50 $ le kilogramme de lait sec pour les agriculteurs cette saison. Depuis longtemps, ils évoquent une grande prudence. « Le lait entier en poudre (WMP) supplémentaire offert a déprimé le prix significativement par rapport à ce que nous prévoyions qu'il serait. Et en dépit d'une pondération plus élevée pour WMP plus cher, le résultat global est susceptible d'être un prix du lait global plus bas. » L'augmentation des volumes d'offre a été globalement contre-productive.

Penny a déclaré que les implications des derniers développements et des résultats d'enchères plus faibles étaient "un certain risque à la baisse" de la prévision des prix du lait 2016/17pour l’ASB. "Mais pour l'instant nous nous en tenons à 6,50 $ / kg."

Les derniers chiffres du ministère de l'Agriculture des États-Unis suggèrent que la production laitière américaine augmentera en volume et en prix cette année.

Dans son dernier rapport sur l'offre et la demande agricoles dans le monde, l'USDA a prévu une augmentation de la production laitière américaine en 2017, en se basant sur un plus grand nombre de vaches. Le rapport suggère également une hausse des prix du lait pour 2017.

Une nouvelle analyse de l'USDA montre que le Partenariat Trans-Pacifique augmenterait les exportations de produits laitiers des Etats-Unis jusqu'à 275 millions $ par an, soit 1,8 milliard $ d'ici 2032.

Selon l’analyste laitier Emma Higgins en Nouvelle-Zélande, le prix de la poudre de lait entier pourrait atteindre 3300 $ la tonne au début de l'année prochaine (e dernier cours de GlobalDairyTrade fixait 2782 $ la tonne). La baisse de la production mondiale pourrait conduire à des prix de lait entier atteignant 3300 $ la tonne au deuxième trimestre de l'année prochaine et 3400 $ au troisième. Soit un prix du lait au producteur de l’ordre de 6 $/kg MS, un chiffre avancé depuis un certain temps déjà par l’économiste rural Nathan Penny Higgins de l’ASB Bank.

L’USDEC prévoit une augmentation de 0,6% de la production laitière de l'UE pour l'année. Lerebond de production est dirigé par la Pologne et l'Irlande, leur production du premier trimestre augmentant de 3,5% et de 1,1%, respectivement. L'Espagne et l'Italie ont également affiché des gains de production en mars. L'Allemagne et la France, les plus grands producteurs de lait de l'UE, ont affiché une baisse respective de 2% et 1% de la production de lait pour les trois premiers mois de l'année…

La plupart des analystes estiment que Fonterra annoncera une prévision de versement d'ouverture prudente pour la saison 2017-18 d'environ 6 $ le kilogramme de solides de lait. Le moment précis de l'annonce est incertain mais il est probable qu'il sera jeudi.

Les prévisions d'ouverture de Open Country Dairy de 6,25 $ - 6,55 $ / kg de MS pourraient influencer la prise de décision. Nathan Penny, économiste de l'ASB, suggère que le prix final pourrait aller jusqu'à 6,75 $. Ces dernières années, la différence entre le prix d'ouverture et le prix final a été en moyenne de «plus ou moins 1,50 $».

Les prévisions de prix du lait entier aux États-Unis pour 2018 tournent autour de 17,55 $ à 18,55 $ / 100 livres (équivalent de 35.20c / l à 37.21c / l), selon les dernières estimations mondiales de l'offre et de la demande agricoles (WASDE ) - Rapport du ministère américain de l'Agriculture (USDA).

Fonterra a révisé ses prévisions de production laitière pour la saison en cours (qui se termine le 31 mai) de -7% à -5% par rapport à la saison laitière précédente. La prévision du prix du lait publiée en novembre dernier pour l'année de production en cours a été réaffirmée.

Australie : -8,55% (juil - déc. 16 vs. juil. - déc. 15)

Nouvelle-Zélande : -2,61% (16 juin - 17 janvier vs 15 juin - 16 janvier)

Danone, le plus grand fabricant de yogourt au monde, a déclaré qu'il s'attend à une "forte hausse" des prix du lait cette année. La société française, qui fabrique les yaourts Activia et Actimel, a déclaré que l'augmentation pèserait sur les bénéfices. Les prix du lait augmenteront en Europe, et plus encore en Amérique latine et en Russie, a indiqué la compagnie dans ses résultats annuels.

Les derniers chiffres de Dairy Australia montrant que pour novembre, la production laitière australienne était en baisse de 6,3% par rapport au même mois l'an dernier.

La production laitière australienne a fortement chuté l'an dernier, la production totale de la saison 2015/2016 ayant baissé de 2% pour atteindre 9 539 milliards de litres.

Si les livraisons de lait poursuivent le rythme fixé l'année dernière, la production saisonnière devrait diminuer de 8,2% à 8,7 milliards de litres.

Même si la production se rétablit cette année, la production saisonnière sera probablement encore en baisse d'environ 5%, selon la banque.

Plongeon pour les éleveurs laitiers : A l’inverse, les éleveurs laitiers enregistrent la plus forte chute, avec un plongeon de 28,4 % des revenus en 2015, à 17 539 euros. Autre forte secousse pour les éleveurs de bovins (–13,9 % à 19 394 euros). Le bas du tableau est occupé pour la deuxième année consécutive par les éleveurs porcins, avec un montant de 12 992 euros.