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Le professeur de stratégie et développement durable Bertrand Valiorgue estime, dans une tribune au « Monde », que les agriculteurs sont victimes d’une maltraitance généralisée…
Il fut un temps ou l’Europe et la PAC protégeaient les agriculteurs des marchés mondiaux avec des mécanismes régulateurs et des protections réglementaires. Ces protections ont volé en éclats à partir des années 1990, avec la libéralisation et l’ouverture à tous les vents du marché communautaire…
Depuis, l’agriculture française et européenne subit les assauts constants de pays producteurs à bas coûts de main-d’œuvre et moins-disants d’un point de vue environnemental. Les traités CETA et Mercosur sont emblématiques de cette Europe déboussolée, qui exacerbe la concurrence et le dumping social et environnemental en matière de pratiques agricoles…
A cela, il faut ajouter la multiplication des normes et des règlements que les agriculteurs doivent respecter sous peine de se voir supprimer les aides auxquelles ils ont droit. Concurrence déloyale d’un côté et pression réglementaire exacerbée de l’autre, les agriculteurs subissent directement les contradictions d’une Europe qui ne sait plus comment se positionner dans la mondialisation et le leur fait payer.
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Aux racines d’une grogne européenne dans les campagnes ? Depuis quelques semaines la température monte dans les campagnes européennes et jusqu’aux portes de Toulouse ou un peu partout en France… Les motifs de grogne sont légion…
En Roumanie, les agriculteurs et les routiers ont manifesté de conserve dimanche dernier, 14 janvier, en menant des opérations escargots autour des grandes villes du pays, en particulier autour de la capitale Bucarest. Ils en ont aussi profité pour bloquer temporairement la frontière avec l’Ukraine. Pour les agriculteurs roumains, il s’agissait ces derniers mois de protester contre l’entrée sur le territoire national des céréales ukrainiennes qui tire les prix des céréales locales à la baisse, comme cela s’est passé en Pologne (où les points de passages vers l’Ukraine sont régulièrement bloqués), en Hongrie et Slovaquie. Pays qui ont depuis refusé de lever l’embargo comme le réclame l’Union européenne. Mais ce n’est pas le seul grief des agriculteurs roumains qui revendiquent un paiement plus rapide des subventions et des compensations pour les pertes causées par la sécheresse ou celles liées aux perturbations du marché induite par la crise ukrainienne. Le dossier n’est pas clos pour autant : plusieurs filières européennes, du sucre aux œufs en passant par le maïs et la volaille ont demandé à l’Union de mettre en place un cadre plus strict et un plafonnement pour encadrer les importations d’Ukraine et limiter les perturbations du marché…
En Allemagne, c’est la suppression de la détaxe sur le gazole non routier (GNR) utilisé dans les tracteurs, qui a mis les agriculteurs dans la rue, de manière massive le 8 janvier dernier puis le 15 avec 5 000 tracteurs à Berlin, après un round d’échauffement en fin d’année dernière. Et la question agite au sein du gouvernement de coalition, les élus écologistes tenant mordicus à la mesure n’ont accepté, pour l’heure, qu’un assouplissement du délai. Dans une contre-offensive faisant peut-être office de diversion, les écologistes allemands s’en prennent depuis aux grandes surfaces, coupables selon eux, par la pression mise sur les prix, du mauvais sort des agriculteurs du pays…
En Espagne, une grande manifestation est annoncée à Madrid le 21 février prochain… Mais en toile de fond de ces mouvements, c’est bien le Green deal et son volet agricole « Farm to Fork » qui ne passent pas bien dans le monde agricole, auxquels s’ajoutent les habituelles antiennes, bureaucratie, normes environnementales, traités de libre-échange qui agitent l’ensemble du monde agricole européen. La mobilisation allemande ne dépareille pas dans le paysage français recevant même le soutien du syndicat majoritaire. « Ce qui nous rapproche, c’est la remise en cause de cette vision européenne, non pas le Green deal qui nous interroge sur la transition nécessaire, mais la partie « décroissance » de la vision de la production » expliquait dès le 10 janvier Arnaud Rousseau, président de la FNSEA. Cette agitation paysanne fait en tout cas le bonheur des partis populistes qui se pressent pour accompagner les cortèges en vue des prochaines élections européennes…
Et l’on attend que s’ouvre, avec impatience dans le monde agricole, le fameux « dialogue stratégique sur l’agriculture » annoncée par Ursula von der Leyen lors de son dernier discours sur l’état de l’Union en septembre dernier. L’affaire est capitale dans la mesure où ce dialogue, avec l’ensemble des parties prenantes du système agricole européen doit servir de carburant aux discussions sur la prochaine réforme de la Politique agricole commune (PAC). Parmi les idées qui ont filtré, surgit celle d’un troisième pilier qui pourrait être destiné aux mesures d’urgence… Les travaux commencent dès cette semaine…
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Estimation du soutien total à l'agriculture dans le monde (en euros par habitant) : En 2021, subventions directes et indirectes + dépenses indirectes (assurance maladie, retraites, etc.) :
Suisse : 720 € > Norvège : 502 € > États-Unis : 323 € > Japon : 285 € > Canada : 216 € > U.E. : 213 € > Australie : 107 € > Turquie : 88 €
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La nouvelle PAC, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2023, s’oriente vers plus de verdissement et une conditionnalité renforcée. À rebours de la dernière programmation, les aides pour les exploitations laitières devraient se maintenir voire augmenter sans trop d’efforts…
La nouvelle PAC marque un verdissement renforcé, avec les mesures de l’ex-paiement vert qui ne donne plus lieu à paiement, mais sont repris par la conditionnalité. Et avec la création de l’écorégime, dont l’accès ne sera pas bien difficile aux éleveurs laitiers…
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Il y a de réels risques de contradiction entre les actions menées dans chacun des deux piliers de la PAC. Le premier pilier a pour objectif de renforcer la compétitivité des exploitations et des régions agricoles européennes déjà les plus compétitives. En revanche le second pilier encourage une diversification des activités de production agricole, la création d’emplois agricoles et ruraux, le maintien d’activités de production agricole dans des zones défavorisées comme les régions de montagne…
Les agricultures de l’Union européenne se trouvent aujourd’hui de plus en plus intégrées aux flux d’échanges mondiaux de produits agricoles et alimentaires et, également, de plus en plus dépendantes vis-à-vis des stratégies des firmes de l’agro-industrie et de l’agro-tertiaire…
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D’ici à 2040, l’Union européenne pourrait passer de 10,3 à 3,9 millions d’exploitations, soit 6,4 millions de fermes en moins de 20 ans…
La Pac, en favorisant les grandes exploitations intensives, n’endiguera pas ce déclin, relève une étude destinée au Parlement européen. Seuls des financements ciblés pour une agriculture diversifiée pourraient renverser la tendance…
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Avec la Pac, les programmes opérationnels permettent d’allouer davantage de moyens aux organisations de producteurs. Tout n’est pas encore tranché pour la France. Trois associations d’OP du grand Ouest - Poplait, Cerafel et AOP Porc grand ouest - militent pour que la France soit ambitieuse sur ce volet…
Les associations d'organisations de producteurs de lait comme Poplait veulent reprendre le destin des agriculteurs en main, et organiser l'évolution continue des agriculteurs pour répondre aux attentes sociétales et favoriser leur accès aux marchés…
Passer de 0,5 à 3 % des aides directes pour soutenir les OP
« Nous demandons à la France d’augmenter le pourcentage de l’enveloppe allouée aux programmes opérationnels, qui est aujourd’hui à 0,5 % des aides directes, pour s’orienter progressivement vers les 3 % proposés par l’Union européenne. Le but est de renforcer leur capacité d’action en faveur d’une meilleure gestion des marchés…
Cet appui aux organisations de producteurs permettrait d’agir en faveur de la liberté d’entreprendre des agriculteurs, tout en assurant leur indépendance, leur liberté par la mutualisation des efforts, et en leur permettant de renforcer leur poids sur le marché », a rappelé Fabrice Guérin, président de Poplait, lors de son assemblée générale du 29 mars….
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La consultation sur l’avenir de la Pac après 2020 a reçu plus de 322 000 réponses des 28 États membres. Les Français sont les 2e mieux représentés avec 40 000 avis, après les Allemands avec 147 000 avis. 93 % des participants ne sont pas des agriculteurs...
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Les agriculteurs ont jusqu'au 2 mai pour répondre à l'enquête européenne sur la future Pac. Dans cette vidéo, AgriSkippy explique pourquoi c'est primordial de participer à cette enquête.
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L'agriculture française est en crise. Mais pour faire face, certains agriculteurs "résistants" ont mis en place des systèmes de production inspirés de l'agro-écologie. Un virage que doit désormais opérer toute l'agriculture française.
Par Marc Dufumier, professeur émérite à AgroParisTech et auteur de "50 idées reçues sur l’agriculture et l’alimentation"
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Au coeur du projet européen dès 1957, la Pac a vu ses objectifs initiaux modulés, ses institutions renforcées, sa législation réformée, et tente aujourdhui de se concentrer sur les nouveaux défis
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Si le mouvement n’est pas coordonné au niveau européen, les agriculteurs du Vieux Continent dénoncent tous des conditions de travail difficiles et un manque de considération de la part des dirigeants politiques…
Les représentants des agriculteurs mettent également en cause certaines politiques de l’Union européenne. Parmi les plus visées, on retrouve le Pacte vert européen (Green Deal en anglais), la PAC ou encore la politique commerciale…
Cette ambition européenne est devenue la cible des paysans en colère. Ils reprochent au Pacte vert, ainsi qu’à sa déclinaison agricole (la stratégie “de la Ferme à la table”) des ambitions intenables pour leur secteur. “Les agriculteurs veulent contribuer [à la lutte contre le changement climatique]”, affirme Christiane Lambert. Elle met toutefois en garde la Commission : “attention à ce que la marche ne soit pas trop haute. Nous sommes confrontés à un amoncellement de normes environnementales qui menacent la viabilité de nos exploitations”...
“Sans la PAC, l’agriculture française n’aurait pas connu un tel développement depuis un demi-siècle”, reconnait Christiane Lambert. Si les agriculteurs ne remettent pas directement en cause cette politique, ils dénoncent les lourdeurs administratives qu’elle implique. Au fil des années, les démarches pour bénéficier des aides agricoles se sont complexifiées, conduisant à des retards de paiement…
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Cette réforme de la PAC est de plus en plus à la carte pour les États membres, selon le principe de la subsidiarité. Mais elle est en même temps subordonnée au respect d’une stratégie européenne très axée sur l’environnement et la santé, à travers le Pacte Vert et sa déclinaison « de la Fourche à la Fourchette »…
Si son budget a été relativement épargné en euros courants (mais érodé par l’inflation), il a été convenu d’une obligation de résultats, avec donc de possibles corrections plus fréquentes si un pays ne respecte pas ses objectifs…
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Six grands pays d'élevage de l'Union européenne ont dévoilé les principales orientations politiques prises dans le cadre de leur plan stratégique national (PSN), pour les filières lait et viande de ruminants.
1. Pays-Bas : vers un équilibre entre nature et agriculture
2. Espagne : soutien aux systèmes les plus durables
3. Italie : pour des progrès en santé animale
4. Allemagne : les écorégimes ne convainquent pas
5. Irlande : un encouragement aux bonnes pratiques environnementales
6. Pologne : une logique encore très productiviste
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L’agriculture serait juste derrière la santé le deuxième secteur le plus fréquemment déclaré par les lobbyistes français. Des actions qui visent en priorité les parlementaires et le ministère de l’Agriculture. Avec un budget de représentation d’intérêt d’au moins 600 000 euros annuels, la FNSEA reste la principale force du secteur agricole. Le syndicat se voit néanmoins dépassé par ses fédérations locales (FDSEA et FRSEA) qui totaliseraient au moins 820 000 euros de moyens annuels…
Loin devant la Confédération paysanne (60 000 euros) ou encore les filières bios déclarant 125 000 euros. Les moyens des ONG, qui sont loin de se consacrer exclusivement au bio, apparaissent eux aussi limités. Le WWF et L214 seraient les associations les plus actives, quand FNE et la Fondation pour la Nature et pour l’Homme seraient les plus dépensières, avec 250 000 et 120 000 euros de moyens annuels…
Parmi les dossiers concernés par l’activité de lobbying : pesticides et Egalim arrivent ex-aequo en tête, devant l’élevage et la Pac et dans une moindre mesure les traités commerciaux…
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"L'avenir du modèle agricole européen" : d'ici 2040, l'UE pourrait perdre 6,4 millions d'exploitations , ce qui porterait le nombre d'exploitations restantes à environ 3,9 millions, soit une baisse de 62% par rapport à 2016…
Depuis plusieurs décennies, l'évolution des structures agricoles en Europe s'est orientée dans le sens reconnaissable d'une structure bipolaire, avec de grandes exploitations agricoles spécialisées d'un côté, et un groupe de types d'agriculture de plus en plus diversifié de l'autre…
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La crise de l’offre provoquée par la guerre en Ukraine secoue 8 milliards d’assiettes. Le think tank Agriculture Stratégies propose de renverser la table, avec une Pac reposant sur des aides contracycliques et des politiques de stockage, de régulation de l’offre et de flexibilisation des biocarburants…
Des aides contracycliques et des quotas
Pour les productions végétales directement connectées aux prix internationaux, le think tank propose la flexibilisation des politiques de biocarburants et l’instauration d’aides contracycliques variant en fonction des prix, « des leviers d’un pilotage des marchés et de stabilisation des revenus bien plus efficaces que des aides découplées versées chaque année dans une logique de consommation budgétaire »…
Pour les productions animales, Agriculture Stratégies prône la réhabilitation des quotas de production du fait que « ce type d’instruments dispose du meilleur potentiel pour gérer à la fois les ressources naturelles mais également l’équilibre des marchés »…
En ce qui concerne la gestion des crises, le think tank défend la mise en place d’une réserve de crise pluriannuelle pour permettre à la Commission de financer les interventions. Hier le lait, aujourd’hui le porc et l’aliment…
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Un cinquième des agriculteurs européens touche les 4/5 des aides directes... Les tensions dans la profession agricole autour de la répartition des aides européennes sont un révélateur des impasses de la politique agricole commune actuelle....
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La commission de l’agriculture du Parlement européen a marqué un premier pas vers la mise en place d’un cadre législatif pour un programme de gestion de crise
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Alors que s’ouvrent les discussions sur l’avenir de la Politique Agricole Commune (PAC), l’Académie d’Agriculture de France vient de rendre public un rapport, que nous reproduisons ci-après1, traitant des futures orientations souhaitables en matière agricole.
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Décriée par Marine Le Pen, qui veut « franciser » les aides, la politique agricole commune joue un rôle-clé... Près de 91 % des exploitations françaises touchent des subventions pour un montant moyen de 29 000 euros. ...
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Les agriculteurs de la Confédération paysanne, de la Coordination rurale et de l’Apli se sont présentés ce lundi 27 mars à la préfecture du Finistère avec une facture de 2 milliards d’euros. C’est le coût estimé de la fin des quotas pour les 50 000 fermes laitières françaises.
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