La filière bio est sur le qui-vive, vigilante plus que jamais. En forte croissance (+ 16 % en surfaces et +21 % en chiffre d’affaires en 2016), pleine de promesses et plébiscitée par les citoyens, elle reste encore fragile avec ses 5,7 % de la SAU. Le retard des paiements des aides 2015 et 2016 à la conversion et au maintien met en difficulté de nombreuses fermes en mutation. Une situation économique aggravée par les aléas climatiques. Certains investissements sont repoussés, voir annulés...
Et pour couronner le tout, le financement des quatre années 2017-2020 a du plomb dans l’aile. En cause, le refus du ministre de l’Agriculture français – intervenu fin juillet dans les délais imposés par Bruxelles –d’abonder suffisamment le 2e pilier de la Pac avec le 1er pilier, pour soutenir l’essor de la bio. Ne transférer que 4,2 % du 1er pilier, soit 312 millions d’euros supplémentaires pour 2017-2020, est très insuffisant....