Menée sur 32 exploitations, l'étude Phytoel montre qu'une forte réduction des produits phytosanitaires nécessite de revoir complètement la stratégie du système et pas seulement des cultures...
Baisser drastiquement l'usage des phytos nécessite donc de réorganiser complètement assolements et rotations. « Le nombre de cultures augmente dans 70 % des cas et les ateliers cultures se complexifient »...
La part de la surface affectée au troupeau augmente mais pas le volume de fourrages produits. Signe donc d'une baisse du chargement (de 0,2 UGB/ha SFP en moyenne) liée à la réduction de l'ensilage de maïs.
En revanche, les achats de correcteur azotés diminuent (-21 %) et l'autonomie en concentrés s'améliore (de 46 à 59 %).
Ces bouleversements du système de cultures se traduisent par « une baisse de la densité énergétique et de la densité protéique des rations.
Réduire l'usage des produits phytosanitaires se fait au détriment de la productivité et de la production ». ..
Malgré tout, l'impact économique, testé sur la conjoncture 2013, est quasiment nul. Le produit baisse mais les charges opérationnelles également. Du coup, l'excédent brut d'exploitation (EBE) est inchangé. Mais avec de grosse différences de résultats selon les choix faits par les exploitations. De plus, il n'y a pas de lien entre évolution de l'EBE et évolution de l'IFT...