La synthèse FERME 2023 présente les résultats 2010 - 2020 des trajectoires de performance des systèmes de culture du réseau…
En complément des IFT, ce travail présente les évolutions d’utilisation de produits particulièrement problématiques (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques, etc.), les évolutions de performances économiques (charges, produits bruts, etc.) et des résultats pour des indicateurs environnementaux (fertilisation, gaz à effets de serre, etc.) et relatifs à l'organisation du travail.
Cedric's insight:
Voir aussi Réduire les phytos impacte la totalité de l'exploitation
Quels pesticides ont été utilisés sur les surfaces agricoles dans votre commune ? Solagro et Ecotone proposent de le découvrir via une carte interactive des IFT…
Les fermes en polyculture-élevage du réseau Dephy ont toutes réduit leur utilisation de phytos de 18 % en moyenne, contre 8 % pour celles en grandes cultures. « Les herbicides sont les plus difficiles à réduire, car leur réduction demande de revoir l’assolement ».
Évidemment, réduire les phytos améliore les performances environnementales de l’exploitation. Mais qu’en est-il pour la rentabilité ? « Avec un objectif de réduire de moitié l’utilisation des produits phytosanitaires, si les performances pour les cultures sont moindres, il y a aussi moins de charges.
Au final, l’EBE est amélioré de 6 % et l’EBE sur produit brut de 7 % ».
La réduction des phytos va de pair avec la durabilité des systèmes, qui gagnent en autonomie.
Une agricultrice de Bourbriac (Côtes-d'Armor) a décidé de ne plus utiliser de glyphosate. Elle nous explique sa démarche.
Isabelle Conan est éleveuse et productrice de lait à Bourbriac (Côtes-d'Armor) depuis 20 ans. Pendant des années, elle a utilisé quantité de produits phytosanitaires, jusqu'à la crise de la vache folle provoquée par les farines animales contenues dans la nourriture industrielle. "Après 1999 où on a eu l'abattage total de notre troupeau dû à un cas d'ESB, avec la vache folle il y a eu une prise de conscience de devenir autonome sur l'alimentation de notre cheptel et de notre ferme, pour ne plus subir les aléas des aliments vendus par le commerce", explique cette dernière.
Depuis, Isabelle a décidé de privilégier le pâturage pour ses vaches et de limiter au maximum les produits chimiques : plus de prairies, moins de maïs, et surtout plus du tout de glyphosate. "Il y a quelques années, on a acheté 150 litres de glyphosate. Aujourd'hui, depuis quatre ans, c'est zéro litre. Notre bilan et nous, on ne s'en porte que mieux", constate la productrice. Le changement des pratiques agricoles et donc des mentalités reste le préambule à toute interdiction.
Dans cette région agricole de Normandie, plusieurs cultivateurs et éleveurs ont recours à d'autres techniques que l'utilisation du pesticide le plus vendu au monde. Franceinfo est allé à leur rencontre.
Agriculteur à Orvaux, Didier Duedal met en œuvre un système d’exploitation combinant une polyculture pour la vente et l’élevage viande. Situé en pleine zone de captage d’eau, il utilise les prairies comme un atout pour un faible recours aux produits phytosanitaires.
Depuis qu'Éric Odienne, polyculteur-éleveur à Chamblac (Eure), a adopté les principes de la protection intégrée sur son exploitation, il construit un système qui respecte les équilibres naturels et profite de la complémentarité entre cultures et élevage. Il se félicite de la solidité de son système, la réduction des charges compensant largement les baisses de rendements.
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Aujourd'hui en conduite intégrée, son système repose sur des rotations longues et profite de la complémentarité entre élevage et cultures. Accompagné par le groupe Dephy de la Chambre d'agriculture de l'Eure, il diminue le recours aux phytos et n'utilise plus aucun insecticide.
Les systèmes de polyculture-élevage sont plus économes en pesticides que les systèmes de grandes cultures. La comparaison de 385 exploitations en polyculture-élevage et de 608 exploitations de ...
Clairement, l’IFT des systèmes de polyculture-élevage est plus faible que ceux de grandes cultures. La moyenne du second (3,94) est 43 % supérieure au premier (2,24). L’écart sur les seuls herbicides qui représentent près de 50 % des usages dans les deux catégories de systèmes est plus faible avec seulement 32 % en faveur des systèmes de polyculture élevage.
Des écarts qui peuvent directement s’expliquer par les cultures fourragères intégrées dans la rotation. Dans les systèmes concernés, les cultures fourragères représentent 49 % des assolements. Et leur IFT moyen est de 1,08 (contre 3,88 pour les autres cultures). Leur simple présence dans les assolements explique en grande partie les différences d’usages de produits observées avec une réduction de 35 % des IFT.
En plus de permettre la transition vers une agriculture sans pesticides chimiques, les trois scénarios pourraient améliorer le bilan des émissions de GES, la biodiversité et l'état général des écosystèmes ; et deux scénarios sur trois pourraient contribuer à améliorer la souveraineté alimentaire, la nutrition et la santé des populations en Europe…
Menée sur 32 exploitations, l'étude Phytoel montre qu'une forte réduction des produits phytosanitaires nécessite de revoir complètement la stratégie du système et pas seulement des cultures...
Baisser drastiquement l'usage des phytos nécessite donc de réorganiser complètement assolements et rotations. « Le nombre de cultures augmente dans 70 % des cas et les ateliers cultures se complexifient »...
La part de la surface affectée au troupeau augmente mais pas le volume de fourrages produits. Signe donc d'une baisse du chargement (de 0,2 UGB/ha SFP en moyenne) liée à la réduction de l'ensilage de maïs.
En revanche, les achats de correcteur azotés diminuent (-21 %) et l'autonomie en concentrés s'améliore (de 46 à 59 %).
Ces bouleversements du système de cultures se traduisent par « une baisse de la densité énergétique et de la densité protéique des rations.
Réduire l'usage des produits phytosanitaires se fait au détriment de la productivité et de la production ». ..
Malgré tout, l'impact économique, testé sur la conjoncture 2013, est quasiment nul. Le produit baisse mais les charges opérationnelles également. Du coup, l'excédent brut d'exploitation (EBE) est inchangé. Mais avec de grosse différences de résultats selon les choix faits par les exploitations. De plus, il n'y a pas de lien entre évolution de l'EBE et évolution de l'IFT...
Ils sont agriculteurs et enfants d'agriculteurs. Après des années d'utilisation des pesticides, en particulier du glyphosate, ils sont tombés malades, certains très grièvement. Franceinfo a recueilli leurs témoignages.
Le groupe Bayer annonce ce vendredi 13 octobre 2017 avoir signé un accord avec BASF pour lui céder des activités agrochimiques pour 5,9 milliards d’euros, une démarche destinée à faciliter sa fusion avec Monsanto.
Le 7 décembre 2017 au lycée agricole d’Albi, l’Institut de l’élevage qui est porteur du projet Casdar Phytoel en présentera les résultats à l’occasion d’un colloque de restitution.
Les premiers résultats montrent l’intérêt des exploitations de type polycultures élevages pour répondre aux enjeux de réduction d’usage des phytosanitaires du plan Ecophyto. Les groupes pluridisciplinaires ont su trouver des voies d’adaptations originales pour concevoir de nouveaux systèmes répondant aux objectifs de réduction, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives. De plus, de nouveaux outils et références développés au cours du projet pour appuyer le travail des ingénieurs permettent d’évaluer l’incidence des évolutions agronomiques à l’échelle de l’exploitation.
Dans l'Eure, huit agriculteurs livrent leur stratégie pour réduire l'utilisation des produits phytosanitaires sans compromis sur les résultats économiques.
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Découvrez-les ou redécouvrez-les dans cette vidéo donnant un aperçu du travail effectué par le groupe Écophyto de ce département de la Normandie ou en cliquant sur les liens ci-dessous pour accéder aux témoignages individuels. - Didier Duedal : « La prairie, pilier de mon système intégré » - Sébastien Galland : « J'ai repris la main sur l' exploitation » - Cyrille Savalle : « J'ai refondu mon système de culture » - Éric Odienne : « Je consacre plus de temps à l'observation » - Jean-Bernard Lozier : « Je n'ai jamais de stress à propos de mes cultures » - Antoine Lambert : « Les résultats économiques sont bons » - E. Drique : « Mon système est cohérent » - J-P. Pétillon : « Le gibier, baromètre de mon exploitation »
La bactérie qui tue, entre autres, les oliviers, le laurier et la vigne, la Xylella Fastidiosa, serait sensible à une enzyme que l'on trouve dans le lait maternel chez les mammifères, annonce le site RTL.fr. Ce sont des chercheurs belges qui ont trouvé cette solution dans leur laboratoire. Ils ont d'ailleurs effectué des tests, à partir du lait de vache, qui se sont révélés concluants. Cette enzyme, qui permet normalement au nourrisson de lutter contre les bactéries, pourrait être extraite et mélanger à l'eau afin d'être ensuite vaporisé sur les arbres malades, tuant ainsi la Xylella Fastidiosa.
Installé depuis 2007 sur une ferme en polyculture-élevage dans le bocage ornais, Romain Enée chemine vers un système d’exploitation économe en pesticides, en cultivant l’autonomie alimentaire comme décisionnelle, avec la volonté de vivre de son métier tout en répondant aux attentes environnementales, sociétales et en satisfaisant aux exigences du cahier des charges AOP camembert au lait cru.
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