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L’association des producteurs de lait du bassin armoricain (APLBA) est une organisation de producteurs qui livre son lait à Laïta par l’intermédiaire de deux laiteries, LNA et Silav dans les Côtes-d’Armor. Ces 450 producteurs livrent 20% du volume de Laïta…
Or ces producteurs ne sont pas coopérateurs. Ils sont pourtant liés aux mêmes règles : prix, charte, qualité, volumes… Et si le prix est fixé par les coopératives membres de Laïta (Even, Terrena et Eureden), les producteurs de l’APLBA ne touchent pas les ristournes quand les coopératives réalisent des bénéfices…
Face à cette situation l’APLBA demande à ce que Laïta « se conforme, enfin, au cadre réglementaire qui régit les relations commerciales avec une organisation de producteurs. Cela passe par une reconnaissance de l’APLBA en tant qu’entité non coopératrice » et donc l’arrêt de l’application systématique à l’OP des règles en place au sein des coopératives sans discussion et accord préalable. L’APLBA exige, également, la signature d’un contrat-cadre. L’association a transmis, à deux reprises, une proposition de contrat-cadre à Laïta…
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Reprise de la facturation, commercialisation du lait... L'association d'organisations de producteurs de lait du Grand Ouest, Poplait, accompagne ses OP adhérentes pour faire évoluer le rapport de force…
« Trois OP ont voté en AG pour reprendre en main la facturation ».Le logiciel Logaouest, développé par Poplait, sert à gérer les informations des adhérents, réaliser le contrôle de l'apport total et effectuer la facturation. « C'est plus qu'un symbole. Quand c'est l'OP qui tient le stylo pour inscrire le prix du lait sur la facture, un prix unilatéralement décidé par la laiterie n'est plus possible selon moi. Le transformateur devient demandeur et l'OP peut refuser d'écrire son prix. Cela devrait changer le rapport de force. »…
« À ce jour, 8 OP ont leur licence pour pouvoir réaliser des diagnostics Cap'2ER. C'est un enjeu d'indépendance pour les OP car les laiteries ont des comptes à rendre sur leur Scop 3, c'est-à-dire sur l'empreinte carbone de leurs fournisseurs. Si les OP ont la main sur les données issues des diagnostics, c'est un atout dans les négociations entre OP et transformateurs. »…
La SAS Voie lactée, née en avril 2023, est une structure de commercialisation de lait qui appartient à 100% à Poplait. « Il n'y a pas de transfert de propriété à Poplait. C'est un service aux OP, pour vendre des volumes supplémentaires ». Pour l'heure, seule l'APBO (Association des producteurs Bel de l'Ouest) s'y est engagée avec quelques volumes vendus (le nom des clients est confidentiel)…
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Bilan 2023 mitigé pour Biolait qui annonce un prix de 482 € aux 1.000 l, certes en hausse de 6 % par rapport à 2022, mais jugé insuffisant, notamment face à l’inflation. La coopérative vise toutefois un plan ambitieux pour 2050, réalisable uniquement si « une politique d’amélioration des conditions d’accompagnement de la filière laitière bio, de l’amont à l’aval » est mise en place…
La coopérative Biolait collecte 270 millions de litres de lait auprès de plus de 1.200 fermes implantées dans 74 départements. Soit, indique-t-elle, un quart du lait bio français. Confiants que leur modèle est la réponse à l’urgence climatique et permet viabilité et pérennité de leur activité, les éleveurs de Biolait restent convaincus de leurs pratiques. Ils veulent désormais passer d’« acteur de la filière laitière » à « acteur engagé de la transition alimentaire, environnementale et sociétale »…
Des ambitions 2050 atteignables… sous conditions extérieures :
• Multiplier par 2 le nombre de fermes Biolait d’ici 2050
• Accroître la visibilité de « Il lait là »
• Être un modèle d’agriculture reconnu et rémunéré
Seul bémol pour la concrétisation de cette vision 2050 : « la mise en place d’une politique d’amélioration des conditions d’accompagnement de la filière laitière bio, de l’amont à l’aval. Un plan de mesures que chacun des producteurs Biolait va défendre auprès des autorités compétentes, tant au niveau local et national qu’européen »…
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Créé en octobre 1994 par six adhérents, Biolait, aujourd’hui l’un des leaders de la collecte de lait bio en France, rassemble désormais 1 200 fermes sur 74 départements, soit 2 100 producteurs. Le collecteur pionnier du lait bio, Biolait, vit « des années difficiles ». En cause : « un contexte d’arrêt de la croissance, voire de baisse de la consommation ». Biolait veut passer à l’action. L’organisation de producteurs, qui fête ses 30 ans, appelle à un soutien « de la puissance publique ».
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L’association d’organisations de producteurs Poplait souhaite que les OP puissent prendre « leur envol et leur autonomie » et faire évoluer le rapport de force « complètement déséquilibré » entre organisations de producteurs et industriels… Créée en 2016, Poplait regroupe 10 OP en Bretagne, Pays de la Loire et Normandie, soit « 5 000 exploitations » et « 3,3 milliards de litres de lait mis en marché ». Elle a pour objectif de défendre l’intérêt des OP, de les accompagner, de leur apporter des outils : des moyens humains, de l’ingénierie, des ressources. « Ce qu’on veut, c’est s’approprier tous les moyens pour que l’amont pèse dans le rapport de force »…
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Une organisation de producteurs menace de ne plus livrer son lait à Laïta (marque Paysan Breton), pourrait faire sécession si elle n’obtenait pas son adhésion à l’une des coopératives actionnaires du groupe. Mais Even et Eureden sont en conflit et la situation est bloquée… « Oui, nous avons des propositions d’autres coopératives qui ont de la place dans leurs usines et nous devrions rencontrer prochainement Sodiaal et Agrial »… Cela fait des années que ces 450 producteurs des Côtes-d’Armor (305 constitués en Aplba et 145 indépendants) apporteurs à Laïta d’un peu plus de 18% de son lait (280 millions de litres sur 1,4 milliard) militent pour devenir coopérateurs d’Even ou d’Eureden, actionnaires de Laïta respectivement de 51 et 18% - le reste est détenu par le groupe coopératif Terrena (Ancenis) - ou bénéficier d’un nouvel accord de livraison plus favorable....
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Lactalis et Savenvia et leurs organisations de producteurs ne parviennent pas à trouver d’accord sur la formule de valorisation du lait…
« Nous avons senti que les positions de Lactalis se sont durcies. Les relations ont toujours été tendues, mais on se parlait. Depuis l’été 2023, il n’y a plus de négociations, mais des passages en force du groupe »…
À l’avenir, l’Unell « n’exclut pas la possibilité de trouver d’autres débouchés. » L’AOP Sunlait, qui livre historiquement Savencia, a sauté ce pas. Elle a signé un accord avec MLC, portant sur 60 millions de litres de lait, soit 10% de ses volumes, pour approvisionner Yéo Frais…
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Sunlait signe avec MLC Yéo frais pour 60 millions de litres
Yéo Frais, industrie laitière située à Toulouse, a rejoint le groupe Maîtres Laitiers du Cotentin en mars 2017. Dernier site majeur fabricant des produits ultra-frais dans le Sud-Ouest, cette entreprise transforme annuellement 110 000 tonnes de lait en yaourts, crèmes et lait de consommation, à destination de la GMS mais aussi de la restauration collective régionale et nationale, sous label Sud de France Occitanie, et sous marque Campagne de France… Maintenir cette entreprise laitière et ses 220 emplois, dans une région agricole où la déprise laitière est forte (-6,3% du nombre de livreurs sur un an), notamment en raison des impacts du changement climatique, est un objectif clairement affiché pour le groupe MLC. Cela suppose de garantir son approvisionnement en matière première laitière… Partageant des valeurs communes, le groupe MLC et l’AOP Sunlait ont donc trouvé un accord portant sur un peu plus de 60 millions de litres de lait, soit un engagement pour près de 300 exploitations laitières. Les livraisons débuteront dès la fin 2024. Un bol d’air pour les deux protagonistes, l’industrie s’assurant de livraisons de lait et les producteurs d’un nouveau transformateur…
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« Elle nous donne de la visibilité pour plusieurs mois. En moyenne sur 2023, le prix de base a été de 430,5€ ce qui donne 472€ en prix réel payé (avec les primes et les taux réels). Pour janvier et de février, le niveau de prix de base est bon : 438,40 et 445,29€ respectivement. Le prix de base va progresser encore jusqu’au mois d’avril, et après, il baissera peut-être, mais la formule limite les grosses fluctuations. »…
Le prix de Caplait est composé à 80% d’une partie « marché France » qui est fixe pendant 6 mois. Elle combine un indicateur coût de production pour 60% et, pour 40% un indicateur prix de vente industriel (PVI) de l’année précédente, « lui-même finalement dépendant des coûts de production en élevage ». Les 20% restant sont la partie « export », avec un indicateur beurre - poudre. « En attendant un indicateur publié par le Cniel, nous prenons les cotations EEX (marché à terme européen) et déduisons des coûts de transformation de 139€/t….
Open bar sur les volumes : Le contrat, ce sont aussi des volumes libérés, avec la fin des restrictions sur les volumes de lait à livrer depuis 3 ans. « Chaque éleveur qui demande du volume à produire en plus en obtient. Une commission "volume" vérifie juste que les critères de qualité du lait sont bons et que l’éleveur réalise déjà son volume. Et chacun peut dépasser son volume de référence annuel de 5%. »
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Les contrats-cadres entre Sunlait et Savencia sont prolongés jusqu’au 31 octobre 2024. C’est la décision qui a été rendue hier par le Comité de Règlement des Différends Commerciaux Agricoles dans le conflit qui oppose l’organisation de producteurs et le transformateur…
Initialement, les contrats arrivaient à échéance le 8 mars prochain et Savencia refusait d’en signer d’autres avec les OP qui constituent Sunlait. Potentiellement, ce sont donc 1 000 élevages qui risquaient de ne plus être collectés à cette date. En outre, Savencia faisait pression sur les producteurs pour qu’ils quittent Sunlait et négocient en direct. Le CRDCA a mis fin à cette situation…
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Près de 1000 producteurs adhèrent aux 6 OP de Sunlait. La crainte d'une non-collecte de lait à partir du 8 mars est présente, même si Savencia assure qu'elle a besoin de lait. Pour pousser l'industriel à discuter avec elle, Sunlait va se pourvoir en cassation. Mais certains producteurs ont déjà commencé à prendre contact avec d’autres OP…
« Nous lèverons le pourvoi en cassation dès que l’on aura signé les six contrats-cadres négociés entre Sunlait et Savencia - un contrat par OP.» Le groupe fromager avait en effet refusé la médiation publique demandée par Sunlait en décembre, pour négocier un nouvel accord-cadre. Devant ce refus, Sunlait avait saisi le Comité des règlements des différends commerciaux agricoles (CRDCA) pour demander que l’échéance du contrat-cadre actuel soit prolongée jusqu’au 31 décembre 2024, et ainsi laisser le temps de construire un nouveau contrat-cadre. La décision sera rendue à la mi-février…
« Sunlait a un mandat de ses OP adhérentes pour négocier un nouveau contrat-cadre. Mais le groupe Savencia nous dit qu’il ne veut pas négocier avec Sunlait, mais avec chaque OP, ce qui signerait la fin de Sunlait. Il a envoyé un courrier aux adhérents pour leur rappeler qu’ils ont la liberté de choisir une autre OP. Clairement, leur but est de voir disparaître Sunlait et de négocier avec chaque OP séparément. Notre OP refuse. Nous voulons conserver Sunlait pour négocier un nouveau contrat-cadre. »…
Face aux pressions, quelques éleveurs choisiront peut-être de rester isolés avec un contrat individuel. Certains ont déjà pris contact avec d’autres OP, comme France Milk Board, qui a un contrat-cadre avec Savencia et ne fait pas partie de Sunlait. FMB attend le résultat du comité des règlements des différends pour s’exprimer. L’OP des 3 rivières, qui a quitté Sunlait il y a trois ans, déclare qu’elle n’examinera que les demandes d’éleveurs de sa zone d’activité (Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire)…
Sunlait a lancé une pétition de soutien. « Ce n’est pas à Savencia de décider comment les producteurs doivent se structurer ! Si nous restons soudés, Savencia devra bien accepter de parler à Sunlait. »…
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Eureden a établi que ses producteurs perçoivent, depuis plusieurs années, une rémunération inférieure aux producteurs d’Even représentant un manque à gagner estimé à 2 millions d’euros par an…
« Face à une situation de blocage, c’est la justice qui va arbitrer une situation jugée inéquitable. L’organisation de producteurs de lait Eureden est associé coopérateur de premier plan de la coopérative Even. Elle lui fournit près de 30 % de ses volumes. »…
Depuis plusieurs années, Eureden constate non seulement un déséquilibre de traitement entre ses apporteurs de lait mais également une aggravation de la situation. Cette situation jugée inéquitable la contraint à assigner Even en justice pour rétablir l’équité entre les coopérateurs.
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Les producteurs de lait, regroupés dans l'organisation de producteurs Ouest Lait, se mobilisent jeudi 8 février pour faire entendre leur voix face au géant de l'agroalimentaire Savencia…
Les producteurs de lait regroupés dans l’OP Ouest Lait sont sous la pression de leur acheteur Savencia avec lequel les contrats se terminent le vendredi 8 mars. "Cette fin de contrat engendre des doutes et pressions envers les producteurs adhérents qui se retrouvent sans solution de collecte du lait après le 8 mars. Aujourd'hui, l'objectif de Savencia est ni plus ni moins de détruire notre organisation collective, qui est pourtant la seule solution face à la concentration des acteurs aval, industriels, grandes et moyennes surfaces."
L'OP a prévu de se mobiliser jeudi 8 février sans préciser les modalités de son action. Une pétition de soutien à l'OP est en ligne sur www.change.org
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La différence entre ces deux types d’OP est le transfert de propriété. Dans le cas d’une OP non commerciale, la production appartient toujours à l’agriculteur qui signera un contrat de vente individuel avec l’acheteur, dans le respect des termes d’un contrat cadre négocié par l’OP avec ses acheteurs. Dans le cas de l’OP commerciale, la production appartient à l’OP qui signe les contrats de vente.
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Aux producteurs de lait français, la FNPL a œuvré pour faire entendre la demande d’une juste rémunération des agriculteurs :
• L’origine du lait dans les produits transformés, car il n’est pas acceptable que pour des motifs économiques le lait français soit remplacé par du lait importé
• La stricte application d’EGalim pour une prise en compte de l’ensemble des charges des producteurs dans le prix
Pour parvenir à ces objectifs, il est important de positionner un acteur au cœur des enjeux : les Organisations de Producteurs (AssOP et OP). Aujourd’hui, la FNPL appelle les producteurs de lait à maintenir l’esprit collectif. Certains industriels rêvent de revenir à une relation individuelle avec les éleveurs, pour ne pas s’embarrasser d’OP qui négocient et défendent, elles-aussi, l’intérêt économique des producteurs ! La jurisprudence le rappelle : l’acheteur n’est pas libre de négocier avec un producteur qui a donné mandat à son OP…
Alors que la loi EGalim 2 est venue porter la responsabilité de la contractualisation aux producteurs et plus particulièrement aux OP, la contractualisation des volumes par une organisation de producteurs est garante d’une certaine stabilité (il est plus difficile pour les acteurs de l’aval de remettre en cause un contrat qui impacte plusieurs centaines de producteurs, qu’un contrat individuel)…
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La bonne rémunération des producteurs de lait de Laïta, dont le Groupe Even détient 51%, avec 408 millions de litres de lait collectés en 2023, dont 15 millions en bio, agite les exploitants. Even s'est attiré les foudres de l’OP lait d’Eureden, actionnaire à 18% de Laïta, fournissant 30% des volumes…
Even justifie ce modèle comme un moyen de fidéliser ses coopérateurs pour répondre aux défis de la filière : un millier de producteurs adhérents (575 exploitations) en leur redistribuant 10,2 millions (25 euros pour 1.000 litres). Ce retour de résultat porte le prix du lait à 488,70 euros pour 1.000 litres en 2023 (contre environ 460 euros pour le prix de base). Soit une hausse de 5,2% par rapport à 2022. Tirant 64% de ses recettes de la filière lait et de cette filiale, Even a dégagé en 2023 un chiffre d'affaires de 2,7 milliards, en hausse de 6,7% sur un an pour 16,2 millions de bénéfices…
Accusant le Groupe Even « d'iniquité de traitement envers ses fournisseurs », Eureden l'a assigné début février en justice pour « non-respect du droit à ristourne prévu dans le droit coopératif pour tout associé coopérateur ». Le manque à gagner s'établirait à deux millions sur les 5 dernières années…
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L’industriel et l’association d’organisations de producteurs annoncent s’être mis d’accord sur « la formule de calcul du prix du lait et sur un travail à mener pour réduire l’exposition aux marchés des produits industriels »…
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L’OP Ouest’Lait s’est réunie pour une assemblée générale afin d’échanger sur les perspectives d’avenir : Comment rendre les organisations de producteurs (OP) plus fortes ? Les négociations aujourd’hui ont repris, notamment grâce à une décision du comité de règlement des différends commerciaux agricoles (CRDCA) qui oblige le fromager à poursuivre la collecte jusqu’au 31 octobre 2024. Les négociations autour du prix du lait ont ainsi repris, le groupe a envoyé une proposition - qui reste confidentielle - à Ouest’Lait en 19 mars, qui a quinze jours pour répondre. « Il y a matière à discussion », a commenté Landry Rivière, le président de l’OP, indiquant qu’il espère pouvoir poursuivre les négociations rapidement afin « d’avancer pour l’après 1er novembre »… Ne pas être dépendant de cet industriel, c’est ce que tente de faire l’AOP en élargissant sa clientèle. Elle avait déjà annoncé un accord avec Les Maîtres Laitiers du Cotentin à hauteur de 65 millions de litres de lait. Aujourd’hui, Sunlait est également en discussion avec des clients « qui se comptent sur le doigt d’une main » pour un montant de 100 millions. Face à cette annonce, Guillaume Migault, responsable régional du grand Ouest chez Savencia, a annoncé « prendre acte de ce choix », non sans un grand silence avant de répondre…
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En pleine crise agricole, alors que Lactalis et ses fournisseurs s'écharpent sur les prix du lait, le groupe Bel établit chaque année avec ses éleveurs un prix annuel. Il respecte leur prix de revient, et leur garantit une visibilité…
Un grand industriel français du lait, Bel, affiche en effet des relations bien plus apaisées avec ses éleveurs. Et ce grâce à un modèle contractuel pionnier, expérimenté depuis 7 ans avec l’OP réunissant tous ses fournisseurs de lait en France : l'Association des producteurs Bel de l'Ouest (APBO), qui réunit quelque 700 fermes dans le grand-ouest…
Chaque année depuis 2017, Bel et l'APBO signent un accord fixant le prix du lait pour les 12 mois à venir. Cette stabilité du prix constitue une importante garantie pour les éleveurs, souvent soumis à des prix fixés au trimestre voire au mois. Par ailleurs, l'accord et le prix incluent chaque année une rémunération sur la transition écologique engagée par les producteurs de Bel. Notamment une prime de 21€ pour compenser les coûts d'une alimentation des vaches sans OGM et leur accès aux pâturages…
Ainsi, le tout dernier accord, conclu le 21 novembre 2023, prévoit qu'en 2024 Bel paiera à ses fournisseurs 456€ pour le lait conventionnel, et 525€ pour le lait bio. La baisse du prix est toutefois compensée par une hausse des volumes achetés, qui passent de 415 à 421 millions de litres par an. Une prime supplémentaire de 10€ est en outre prévue, à compter du second semestre 2024, pour les éleveurs choisissant d'utiliser un complément alimentaire réduisant les émissions de méthane entérique des vaches.
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Des prix qui respectent le coût de production, c’est l’engagement de Métro auprès des éleveurs bovins qui inscrivent leur production dans la démarche « Eleveur & Engagé»…
En contrepartie d’un prix plus juste (80% du prix payé au producteur tient compte du coût de production des éleveurs et 20% est calé sur le prix du marché), la démarche “Éleveur & Engagé” se fonde sur un élevage herbager et à taille humaine…
Des critères sont fixés comme l’âge (8 ans maximum), l’état d’engraissement de l’animal, ou encore la maturation de la viande qui doit durer 10 jours minimum. Le projet qui s’inscrit dans une démarche locale est actuellement en place dans 15 halles Métro et a vocation à se développer. Dans le cadre de ce partenariat, deux abattoirs sont mandatés par Metro France. Il s’agit de Puigrenier et d’Eva. L’organisation de producteurs Elvea s’assure quant à elle du transfert du complément de prix auprès des éleveurs mobilisés dans la démarche...
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La filiale bio de Danone s’est engagée à payer un prix du lait qui rémunère ses 48 producteurs normands sur la base minimum de 2 Smic par mois. Un exemple à suivre. Le lait collecté en Normandie (18 millions de litres) est transformé en yaourts et desserts dans les laiteries Danone du Molay-Littry (Calvados) et de Ferrières-en-Bray (Seine-Maritime)… Conclu avec l’OP lait bio Seine et Loire, l’été dernier, le contrat « équitable » de 5 ans des « Prés rient bio » couvre 100 % des coûts de production du lait, indépendamment des aléas économiques ou climatiques tout en assurant un revenu minimum. « Le prix moyen du lait est réactualisé tous les ans sur la base des coûts de production de vingt élevages. On a reçu un prix du lait à 595 € la tonne, l’an dernier, et en 2024, on dépassera les 600 €. »… En contrepartie, ils s’engagent à respecter un cahier des charges bio renforcé sur le modèle de l’agriculture régénératrice, elle-même synonyme de plus de haies (+ 50% par rapport à la moyenne des bio), de pâturage (près de 300 jours), d’un développement de l’agroforesterie et d’une pratique encouragée du sans labour.
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Alors que l'affaire Sunlait/Savencia n'est pas terminée et que la coopérative Eureden a déposé plainte contre Even, Loïc Adam, président de France OP lait, préfèrerait des contrôles et des sanctions, plutôt que des procédures judiciaires…
Il fustige par ailleurs « l’attitude de Savencia, qui met en péril Sunlait ». Si la médiation et les négociations qui sont mises en place dans le cadre de la loi Égalim ne suffisent pas, il pourrait y avoir plus de procédures en justice, à l’avenir…
« À quoi sert une OP si on n’arrive pas à discuter ? ». Plutôt que des procédures en justices qui sont « lourdes à porter et pas anodines », les OP réclament plutôt des contrôles et des sanctions. « Les constats ont été faits par la Cour des comptes et la DGCCRF. Maintenant, il faut des sanctions ».
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Le contentieux entre Sunlait et Savencia a été examiné par la CRDCA, Comité de Règlement des Différends Commerciaux Agricoles. Cette instance, créée dans le cadre de la loi Egalim, servait pour la première fois. La commission rendra sa décision vendredi 16 février…
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Deux mois et demi après le délibéré de la Cour d’appel de Caen qui ne lui est pas favorable, l’association d’OP Sunlait a décidé de déposer une demande de pourvoi en cassation. Elle l’a fait vendredi 8 février…
« Nous restons convaincus que le protocole sur la formule de prix signé en juin 2018 est un avenant au contrat, dit Landry Rivière, président de l’OP Ouest’Lait, la plus importante OP de Sunlait. De plus, sans ce pourvoi en cassation, nous n’avons plus de moyens de discussions sur un nouveau contrat-cadre. »…
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Le groupe laitier a dénoncé le contrat qui le liait à l’Association d’organisation de producteurs (AOP) Sunlait, laquelle regroupe six associations de producteurs, dont Ouest’Lait en Bretagne et Normandie, ainsi que Sud-Gascogne, implantée dans le Sud-Ouest…
Pour ces deux associations, les contrats dénoncés arrivent à terme le 8 mars et plus tardivement dans l’année pour les 4 autres…
Savencia « refuse de discuter avec notre organisation nationale. Il nous encourage à revenir à des organisations locales, car ce sera plus facile pour discuter selon eux. Mais on sait que pour nous, ce sera plus difficile de peser. »…
« Savencia a besoin à 100% de ce lait, mais son but est de déstabiliser l’AOP pour rejeter nos demandes et payer le lait au prix qu’ils veulent […] Ils veulent casser la structure et l’affaiblir »…
La direction de Savencia a assuré qu’elle ne laisserait « aucun producteur au bord de la route », ajoutant que « certains dirigeants » de Sunlait « ont rendu le dialogue impossible. Nous souhaitons continuer à travailler avec tous les producteurs adhérents qui le souhaitent et sommes complètement mobilisés pour construire des solutions en dehors du cadre de Sunlait »…
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