Lait de Normandie... et d'ailleurs

Les variations du prix du lait (5 %) ont des répercussions amplifiées sur le résultat moyen du RICA (31 %). Cela correspond à la « stratégie volume », payante quand le prix du lait est élevé mais à risque du fait de ses fluctuations…

Les systèmes herbagers pâturants font le choix de la «stratégie valeur ajoutée ». Cela passe par une réduction des intrants et une maximisation des processus biologiques naturels au travers des prairies. Ainsi, ces fermes rémunèrent mieux leurs travailleurs que la moyenne des fermes RICA et réduisent leurs impacts négatifs sur l'environnement.

L’Observatoire technico-économique du Réseau CIVAM, compare chaque année les performances des systèmes herbagers de fermes engagées en agriculture durable, avec celles des exploitations laitières « conventionnelles » du Grand Ouest…

Avec moins de terres, d’animaux et d’investissement, les systèmes herbagers dégagent autant, si ce n’est plus de revenu, font vivre plus de monde sur les fermes et préservent l’environnement…

Les fermes en agriculture durable dégagent moins de produits d’activité que les fermes du système laitier moyen. Mais cette différence s’efface par la réduction des postes de charge…

Observatoire technico-économique des systèmes bovins laitiers – Edition 2022

En moyenne sur 10 ans, la charge des énergies directes (électricité, carburant et lubrifiants) est de 8 260 € pour les fermes de l’échantillon RICA contre 4 800 € pour les fermes de l’échantillon AD non bio soit 42 % de moins. Cela représente un coût hectare de 90 €/ha pour les fermes du RICA et 62 €/ha pour les fermes AD non bio. Ces énergies directes représentent environ 5 % des charges totales (hors énergies directes déléguées : CUMA, ETA, …)…

En revanche, les énergies indirectes consommées par les fermes via leurs achats d’intrants (engrais, aliments, etc.) représentent en moyenne 20 % des charges totales pour l’échantillon RICA et 10 % pour l’échantillon AD non bio…