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Durant toute la période des quotas laitiers, l’éleveur est resté enchaîné à sa laiterie. Dans un contexte où le lait coulait à flot, les rares tentatives d’émancipation via des GIE de collecte ont toutes mal fini, à l’exception notable de Biolait sur un segment en croissance en escalier…
Avec la contractualisation entre Organisations de producteurs et transformateurs, les lois Egalim, mais surtout le ralentissement de la croissance de la production, le rapport de force évolue…
L’étincelle provient de l’étranger, des Pays-Bas d’abord. Très dynamique au sortir des quotas, le pays est rattrapé par des contraintes environnementales et climatiques qui pèsent sur la production. FrieslandCampina part à la recherche de nouveaux fournisseurs dans un rayon de 250 km, en Allemagne et Belgique...
En réaction, la coopérative Milcobel part à son tour à la recherche d’éleveurs, notamment dans le Grand-Est et les Hauts de France. Objectif : trouver 100 Ml de lait. Pourtant, après avoir démarché directement une centaine d’exploitations et maintenu sa communication dans la presse agricole locale, le bilan est modeste : une vingtaine d’exploitations ont franchi le pas…
De son côté, Eurial Ultra-frais (ex Sénagral, ex Senoble), par manque de débouchés, met un terme au contrat qui le lie à l’OP Oplase, exigeant une importante baisse des volumes collectés. L’Oplase crée une SA commerciale et va chercher 2 clients complémentaires pour 30% de ses volumes, en France et en Belgique. Puis, profitant de Novandie (groupe Andros) qui veut assurer son approvisionnement, une section de l’Oplase rejoint l’APLBC et la laiterie LSDH dans le Centre (30% aussi)…
Face à la menace de l’arrêt de collecte par Savencia, l’association d’OP Sunlait trouve auprès de Maîtres Laitiers du Cotentin un débouché pour 10% de ses volumes qui vont sécuriser l’appro de YéoFrais dans le sud de la France, tandis que certains producteurs inquiets rejoignent d’autres OP…
L’association des producteurs de lait du bassin armoricain (APLBA) livre 20% du volume de Laïta par l’intermédiaire de deux laiteries, LNA et Silav dans les Côtes-d’Armor. Le conflit qui oppose les coopératives Even et Eureden empêche l’OP d’obtenir un accord-cadre. Résultat, des producteurs adhérents de l’APLBA sont partis chez Sodiaal…
Les volumes de lait ont commencé à bouger au gré de rapports de force autour de négociations toujours plus tendues. Les volumes vont d’une OP à l’autre, d’une laiterie à l’autre, et les OP commerciales fleurissent…
Et Lactalis annonce maintenant qu’il envisage de réduire de 10% sa collecte française à moyen terme pour mieux valoriser son lait en PGC…
La tendance à la baisse de la collecte est-elle vraiment structurelle ?
Selon le Cniel, la France pourrait devenir importatrice nette dès 2027. En revanche, l’Idele annonce que le pic des départs a été atteint en 2023 et va désormais refluer lentement. La collecte s’essouffle chez tous les grands acteurs mondiaux du marché laitier. Mais de nouveaux acteurs vont surgir…
Comment vont réagir les transformateurs ?
Pour l’instant, ils cherchent tous à maintenir leur approvisionnement pour faire tourner à plein leurs outils de production. Ils offrent ainsi des volumes supplémentaires aux producteurs qui souhaitent développer leur activité ou restreignent les pénalités de dépassement de fin de campagne. Mais, à l’instar de l’annonce de Lactalis, ne vont-ils pas chercher à se retrancher sur les produits à forte valeur ajoutée et abandonner l’export ? A l’inverse des coops, les industriels privés pourraient être tentés de se délocaliser vers des pays plus porteurs…
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« Il ne sera pas possible de revenir aux prix d’avant crise. Les industriels se trouvent face à une double injonction : assurer l’accessibilité des produits aux consommateurs et en même temps une juste rémunération des producteurs »...
Confrontés à une hausse du prix des matières premières et de leurs propres coûts de transformation qui ne diminuent pas, ils estiment compliqué, à date, de rouvrir des négociations commerciales, compte tenu de leurs taux de marge très faible (1 à 3 %)…
La FNIL est la voix des industriels laitiers privés. Elle compte une centaine d’adhérents : des grandes entreprises (Danone, Bel, Savencia et Lactalis) mais aussi une dizaine d’ETI (Olga, SDH, SILL, Bellevaire…) et 80 % de PME. Au total ce sont 300 sites de fabrication répartis dans toute la France, mais particulièrement dans le grand ouest et en Auvergne-Rhône-Alpes, qui emploient 36 000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires en France de 20 milliards d’euros…
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« La marge nette du groupe Lactalis en 2022 est de 1,3%, de 2,3% pour Bel, de 1,2% pour Savencia et de 3,4% pour Danone. Or, l’achat du lait aux producteurs pèse 55% dans les charges des laiteries. Pour augmenter le prix du lait payé aux éleveurs, nous devons revenir sur des marges entre 3 et 4% »…
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Certains industriels mettent tout en œuvre pour empêcher les OP de monter en puissance et d’exercer pleinement leurs missions. Le renforcement du poids des producteurs dans les négociations les gêne…
Les tentatives de contournement des OP par certains industriels sont non seulement insupportables, mais en plus illégales. Dans un avis en date du 21 avril 2023, la Commission d’Examen des Pratiques Commerciales (CEPC) a rappelé la prééminence du mandat de négociation confié par le producteur adhérent à une OP, sur la relation individuelle entre le producteur et l’industriel : « le fait pour un acheteur de conclure un contrat directement avec le producteur alors même que celui-ci a donné mandat à une OP (…), sans avoir conclu d’accord-cadre, est prohibé et peut faire l’objet d’une sanction administrative (…) ». Ainsi, par exemple, le non-renouvellement d’un accord-cadre ne saurait servir de prétexte à un industriel pour solliciter directement les producteurs adhérents d’une OP…
Les Organisations de Producteurs sont une chance pour la filière ! Le réseau France OP lait représente un tiers des OP de la filière lait, soit 6000 exploitations laitières produisant plus de 2.7 milliards de litres de lait…
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En un an, les cours du lait ont grimpé de 30 %. Une hausse compensant une partie l’augmentation des coûts des producteurs laitiers. Une hausse qui fragilise les transformateurs laitiers, surtout ceux de taille moyenne… Si les éleveurs ont pu voir les prix du lait compenser la hausse des coûts de production, il n’en va pas de même pour les transformateurs, dont les marges fondent. Egalim 2 a redonné un peu de pouvoir aux producteurs qui, depuis la fin des quotas laitiers subissaient la déréglementation du marché. Malheureusement, elle affaiblit aussi la position de certains transformateurs, ceux qui n’ont pas le pouvoir de négocier avec la grande distribution. Ils sont pris dans un effet ciseaux… « Dans une étude européenne, concernant la filière laitière, nous avons montré que les entreprises de moins de 300 millions de chiffres d’affaires sont les plus fragilisées et peinent à rentabiliser leurs investissements, notamment s’ils ne sont pas positionnés sur des marchés différenciants et à plus haute valeur ajoutée comme le fromage et les yaourts »…
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L’inflation fait monter les prix. Industriels et commerçants s’accusent mutuellement d’en être la source en augmentant leurs marges respectives. Un renvoi de responsabilité qui ne trompe personne…
Chacun cherche à se dédouaner de sa responsabilité dans la hausse des prix. Les commerçants accusent les industriels d’avoir augmenté leurs marges, alors que les industriels de leur côté portent la même accusation. La balle change de camp à chaque passage sur les plateaux ou via les communiqués. Mais à la fin, c’est le consommateur qui paie quoiqu’il arrive…
L’exemple de cette situation est donné par Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution, qui émet l’idée d’une responsabilité des industriels dans l’augmentation des marges faites sur les produits. Il dénonce « une attitude irresponsable sur le sujet », soupçonnant le profit des grands industriels qui « veulent profiter de la situation. Ils ont tous augmenté leur marge pour 2023 ». Chacun y va de son intérêt, comme le prouve la réponse de Christophe Piednoël, porte-parole du groupe Lactalis. Il signale des propos « totalement inacceptables »…
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Alors que les députés entendent protéger petits agriculteurs et industriels, les chaînes comme Leclerc ou Intermarché, proclamés garants des petits prix pour les consommateurs, assurent que la législation engraisse plutôt les mastodontes de la production…
Les députés entendent protéger les producteurs de lait, quand les supermarchés assurent que le texte va surtout engraisser Nestlé et Coca-Cola. Des rapports de force puissants que la loi n’empêchera pas d’exister. D’autant plus que les élus qui chantent les louanges des petits producteurs, des boulangers et des PME s’empressent dans leurs circonscriptions de favoriser l’implantation d’Intermarché et de E.Leclerc aux abords des villes, apportant emplois et prix bas…
C’est ce que le politologue Jérôme Fourquet appelle la société du supermarché. Une France où, en cinquante ans, les enseignes de grande distribution ont remplacé les usines et les églises comme lieu de socialisation et d’aménagement du territoire. Une société où le consommateur prend le pas sur le producteur. Il ne sera pas facile de revenir en arrière…
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Les PME pourront répercuter auprès de leurs clients distributeurs la hausse insoutenable des prix de l’énergie. La suspension des pénalités logistiques est également accueillie favorablement, même si son caractère temporaire en réduit la portée…
L’Adepale regrette que les engagements pris par les distributeurs en matière de pénalités et de prise en compte des coûts de l’énergie ne s’appliquent pas aux entreprises de taille intermédiaire (ETI). L’Adepale appelle à la mise en place d’un moratoire total sur les pénalités logistiques injustifiées et disproportionnées, de manière permanente et pour toutes les tailles d’entreprises…
De nombreuses ETI n’auront d’autres options que d’arrêter certaines de leurs productions…
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« Les demandes de revalorisation qui nous parviennent des fournisseurs sont à des niveaux extrêmement élevés : entre 15 % et 25 % sur de nombreux produits ». Les industriels avaient jusqu’au 1er décembre pour soumettre leurs propositions de tarifs des produits de grande consommation à marque nationale. Et les deux parties jusqu’au 1er mars 2023 pour parvenir à un accord…
« Il y a un an, les industriels avaient demandé une hausse moyenne de 7 % et obtenu environ 3,5 % », souligne Thierry Dahan, médiateur des relations commerciales agricoles. Mais les coûts de production se sont envolés. Les prix des matières premières agricoles, des emballages, du transport, de l’énergie ont flambé. Résultat, fin novembre, le curseur de l’inflation alimentaire atteignait 12 % dans les supers et hypermarchés. Mais, pour certaines entreprises, les dernières augmentations obtenues sont encore insuffisantes pour conserver leur rentabilité…
Un surcoût certifié par un tiers entre dans le cadre de la loi EGalim 2, promulguée il y a un an. Ayant pour objectif de protéger la rémunération des agriculteurs, elle sanctuarise la part de la matière première agricole dans les tarifs, devenue non négociable, à condition d’apporter la preuve tangible de son coût…
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En pleines négociations avec les industriels de l'agroalimentaire, les géants de la grande distribution vont jusqu'à sortir de leurs rayons certains produits lorsque les fournisseurs refusent leur prix. Une pratique « contestable » qui joue sur la peur de certaines pénuries...
qu'elle pourrait finir par provoquer. Surtout, ces déréférencements se font au motif que les fournisseurs cherchent à profiter de l'inflation pour gonfler leurs marges…
« L'essentiel des augmentations demandées était bien en lien avec la hausse des coûts de production. Autrement dit, il ne semble pas y avoir de phénomène massif de « hausses suspectes ». Le rapport insiste sur le fait que, en cas de déréférencement, industriels et distributeurs sont loin d'être sur un pied d'égalité…
« Compte tenu du fait qu'un produit non-référencé prive l'industriel de millions de clients, et donc de millions d'euros (voire de dizaines de millions d'euros) de chiffre d'affaires, le rapport de force est grandement favorable à la grande distribution »…
« En France, il y a 400.000 exploitants agricoles, 17.000 transformateurs, dont 95% de PME agroalimentaire aux côtés de quelques multinationales comme Mars ou Nestlé qui représentent une infime partie de l'alimentation des Français. En revanche, du côté de la distribution, on compte seulement 7 centrales d'achat »… « Sur la chaîne de valeur de l'agroalimentaire, aucun acteur n'est en position de faiseur de prix. Tout le monde subit les hausses de prix sur l'emballage, les matières premières, les transports. Surtout, c'est une filière transparente, avec des acteurs institutionnels connus et, si une partie des marges s'évaporaient, cela se verrait »…
Le Sénat s'est précisément inquiété dans son rapport du risque de pénurie de certains produits, du fait même des relations calamiteuses entre les acteurs de la chaîne alimentaire. Les pratiques « contestables, de la part des distributeurs et des industriels, aiguisent fortement les tensions » et « menacent de déboucher sur des ruptures d'approvisionnement prochainement ». Le cas échéant, l'absence de produits dans les rayons serait subie et plus organisée par les distributeurs…
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Le fait que Danone ait décidé “unilatéralement de suspendre ses livraisons”, ne l’incite pas, au contraire, à plus de mansuétude. Il y a d'un côté ceux qui pensent qu'il faut rester solidaires. D'autres affiliés s'interrogent sur le bien-fondé de la décision de leur franchiseur de négocier unilatéralement avec un aussi grand fournisseur…
Les discussions entre Danone et Delhaize concernent autant les magasins intégrés que les très nombreux affiliés (franchisés). Non sans que certains s'inquiètent de les subir. Ce que le retailer n'a pas manqué de comprendre. Ainsi, dans un courrier envoyé ce jeudi matin à tous ses affiliés – et qui nous a été acheminé –, Delhaize les enjoint à rester soudés. Les négociations "sont très compliquées", écrit-il. "Danone réclame une hausse tarifaire sur les yaourts jusqu'à...
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Jean-Philippe André, le patron de l'Ania, a déploré que les négociations commerciales entamées mi-mars à cause de la guerre en Ukraine ne soient toujours pas terminées…
« Aujourd'hui, 44% des entreprises adhérentes de l'Ania, à savoir un panel de 16.000 entreprises, n'ont pas encore conclu d'accord avec l'ensemble de leurs clients. » Avec parmi ces entreprises, des géants industriels comme Coca-Cola, Danone, Mars, Nestlé ou encore Lactalis….
Pour l'heure, certains distributeurs et industriels n'arrivent pas à s'entendre sur la hausse des prix à pratiquer. Intermarché a ainsi décidé de se passer de plusieurs marques en raison de "hausses de prix à deux chiffres non justifiées"…
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Il n'y a pour l'instant plus de livraison de produits Danone dans les enseignes Lidl et Delhaize. Les chaînes de supermarchés n'acceptent pas les hausses de prix imposées par le géant français de l'alimentation…
Danone affirme être dans "un dialogue constructif" et travailler "en étroite collaboration avec Delhaize pour reprendre les livraisons dès que possible". L'entreprise rappelle qu'elle est confrontée à des conditions de marché sans précédent et dit travailler intensément pour "optimiser les coûts et minimiser l'impact sur les prix à la consommation". "Toutefois, ce sont les détaillants qui déterminent le prix final pour le consommateur"…
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« Créons un cadre qui continue de protéger les agriculteurs et les PME, mais pas les grands industriels, qui profitent pour l’instant de la protection d’un dispositif légal dont ils n'ont pas besoin. Les marges de ces derniers sont au plus haut depuis dix-sept ans. Et, ces derniers mois, selon l’INSEE, la hausse des prix ne s’explique qu’à 35% par le bond des matières premières, mais à 55% par celle de leurs marges. »
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Le marché agro-alimentaire en France est un secteur particulièrement divers et conflictuel : les géants côtoient les entreprises familiales…
"En France, il y a environ 17 000 industries agro-alimentaires, 90% de ces industries sont des PME/PMI, donc des entreprises de moins de 250 salariés et de moins de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, cela montre bien la fragilité de ce tissu. Par ailleurs, 496 000 agriculteurs vendent leur production aux 17 000 industriels, qui vendent eux-mêmes leur produit à huit distributeurs. Le distributeur est donc dans une position favorable : tout le monde veut lui vendre, tout le monde veut lui acheter."…
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95% des ETI et plus de 50% des PME ont reçu des demandes de renégociation de la part des distributeurs. Pour l'Adepale, la lutte contre l'inflation "ne doit pas servir de prétexte à la grande distribution pour renforcer la pression sur les PME et ETI française de l'alimentation"…
Cette association des PME et ETI alimentaires transformateurs en France regroupe plus de 3 000 PME et ETI représentent 56% du chiffre d’affaires (110 milliards d’euros) et 63% de l’emploi (275 000 salariés) de l’industrie agroalimentaire française…
"La situation de nos entreprises, et la faiblesse structurelle de leurs marges n’ont pas miraculeusement évolué en 2 mois. L’empressement de la grande distribution à exiger sans discernement des baisses de tarifs aux PME et ETI est donc particulièrement irresponsable"…
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« Il est urgent de comprendre qu’il y a des réalités différentes entre les secteurs de l’agro-alimentaire. Et la filière laitière est clairement différente des autres filières. Les renégociations ne sont pas justifiée car nous nous ne voyons pas dans nos comptes et nos coûts de baisses de prix. Tout le monde parle de l’énergie avec la baisse du prix spot de 60% mais nos contrats sont signés sur des niveaux bien plus élevés que les prix spots et sur 2, 3 ou même 4 ans! Quant au carton ou au plastique, ils sont encore à +10% en février 2023 par rapport à février 2022…
Dans la filière laitière, le poids de la matière première, donc le lait, pèse 55% du compte du résultat. Ce qui est énorme par rapport à d’autres filières où ce ratio peut se situer entre 15 et 20%. Et depuis un an, le prix a augmenté de 25% et il ne baisse pas, contrairement à ce que certains disent ou pensent. Le prix ne baisse pas réellement et restera durablement élevé puisque la collecte se raréfie et que la demande reste élevée. Nous pensons donc qu’en 2023, les prix resteront élevés et même peut-être plus élevés que le prix des Allemands…
Les marges habituellement faibles des industriels laitiers privés ont encore baissé en 2022. Les quatre de nos plus grands adhérents affichent une marge nette de 1 à 2%. L’industrie laitière a toujours été une économie de volume et non de fortes marges. Nos comptes d’exploitation sont donc fragiles. Et vous devez noter que dans la transformation laitière, les salaires ont augmenté de 10% et qu’il nous faut financer les coûts de la décarbonation avec des investissements qui sont certes nécessaires mais qui sont très onéreux. On ne pourra pas financer tous les enjeux qui sont les nôtres sans reconstituer les marges, notamment pour aider l’amont, le monde agricole. »
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A noter, le boom pour le T4 2022 du taux de marge EBE/VA des industries agroalimentaires : +15 points entre le creux de T4 2021 et T4 2022. A 44,7%, il est même au plus haut depuis 2007…
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Les prix affichés en rayon sont le fruit de nombreuses tractations entre fournisseurs et distributeurs. Décryptage d'un rapport de force qui évolue au fil des législations…
Les députés valident la rupture commerciale sans préavis : Un cauchemar pour les PME…
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D'un côté le lobby de l'industrie et de l'autre celui de la grande distribution. Car au-delà des questions techniques qui vont ravir bien des juristes, l'enjeu est d'importance avec l'éternel choix entre favoriser l'industrie pour l'emploi (donc avec des hausses de prix mais la défense de la souveraineté alimentaire et industrielle) ou favoriser la distribution pour le pouvoir d'achat (donc avec des baisses de prix et des industriels mis sous tension). Et in fine, un équilibre toujours très difficile à trouver entre ces deux options et des orientations qui varient selon les lois.
• L'article 1 vise à interdire les centrales d'achats européennes (ou plus précisément à leur imposer le droit français). Eurelec (Leclerc et Rewe) et Eureca (Carrefour) étant clairement en ligne de mire • Le deuxième article prolonge Egalim 1 (plafonnement des promotions et SRP+10)
• Le troisième article impose le tarif du fournisseur en cas d'accord non trouvé lors des négociations commerciales
• le quatrième article vient compléter la disposition de la loi Egalim 2 relative au mécanisme de transparence sur la valorisation de la part de matières premières agricoles dans l’évolution du tarif des industriels
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Un sujet d'accord, c'est le risque de perdre les petites entreprises dans cette bataille. La hausse des prix bénéficie aux enseignes hard discount ainsi qu'aux marques de distributeurs et premiers prix…
Alors que les prix alimentaires augmentent deux fois plus vite que l’inflation, les supermarchés et industriels de l'agroalimentaire reviennent une nouvelle fois à la table des négociations pour discuter des tarifs de l'an prochain. Les deux parties ont jusqu'à fin février pour trouver un terrain d’entente. Décryptage…
Les industriels réclament aux supermarchés une augmentation du prix de leurs produits. En cause : l'augmentation du prix de l'énergie. La grande distribution, de son côté, redoute une hausse des prix sans précédent pour les consommateurs. « En moyenne, les industriels demandent entre 10 et 12 % d'augmentation », déclare l’Ania. Plutôt entre « 10 et 25 %, selon la fédération du commerce et de la distribution, auquel il faudra ajouter les frais énergétiques de la grande distribution autour de 5 à 10 % »…
La loi EGALIM 2, établie en 2021, protège les agriculteurs de la hausse des prix. Résultat : les distributeurs ont accepté plusieurs augmentations tarifaires en 2022 liées aux coûts des matières premières. Pour l'énergie en revanche, la grande distribution n'a aucune obligation de modifier les tarifs d'achats. Une situation insoutenable pour les industriels. Or « le prix de l'énergie a explosé, il a augmenté entre 50 et 100 % entre 2021 et 2022 et nous prévoyons une augmentation de 150 à 200 % en 2023. A cela s'ajoute une augmentation de 15 % pour le transport et de 20% sur les emballages.»…
« Il faut que tout le monde fasse des efforts. Mais si l'augmentation des prix est trop importante, les consommateurs ne voudront plus acheter et il y aura un vrai risque de déconsommation qui entraînera la perte des petits producteurs »…
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"Les industriels laitiers peuvent réduire leur consommation d'énergie d'au maximum 5% sans que cela ne perturbe leur activité. Au-delà, nous ne pouvons plus assurer la continuité de la collecte de lait"…
"Depuis mars, nous avons obtenu à peine la moitié des augmentations que nous avons demandé aux distributeurs... et seulement quand les négociations aboutissent, ce qui n'est pas toujours le cas. Cela couvre juste les augmentations de la matière première agricole"…
Les industriels demandent donc désormais "l'indexation des coûts de l'énergie dans la fixation des prix des produits alimentaires", ainsi que "la modification de la temporalité des négociations commerciales", afin de "pouvoir rediscuter les tarifs en fonction de l'inflation ou de la déflation des coûts de production", plusieurs fois par an…
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Syndifrais a plusieurs fois alerté sur la nécessité de revaloriser les prix d’achat des produits pour tenir compte de l’inflation. Si rien ne bouge, les industriels du secteur pourraient être amenés à devoir arbitrer au sein de leurs gammes, dont certaines enregistrent des marges négatives…
Les augmentations attendues pour 2022 s’élèveraient à +20 % et celles de 2023 sont estimées à 15 ou 20 %. « Les prochaines semaines vont être cruciales pour nos entreprises, nos éleveurs et pour garantir la continuité d’approvisionnement aux consommateurs »…
En effet, dans le secteur laitier, tous les postes de dépenses ont flambé : +130 % pour le sucre en deux ans, +15 à +20 % pour les fruits en 1 an, l’énergie a été multipliée par trois en 2 ans, +12 % pour le transport en un an, +15 à 20 % pour le carton...
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Face à des négociations commerciales « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces » aux dires de la Fédération des industriels laitiers, les acteurs des produits laitiers demandent des hausses de tarifs « légitimes »…
Selon la Fnil, le prix du lait aurait augmenté de près de 25% en un an. Des négociations commerciales estimées « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces », targuant d’une inflation sur les produits laitiers moindre en rayon que celles des coûts, comme le lait entier (+5%), le lait demi écrémé (+6%) ou les yaourts (+7%)…
De son côté, la FNPL a salué les prises de positions d’Intermarché et de Système U. Elle appelle les autres distributeurs à suivre cet exemple et « à ne plus vendre après le 6 septembre 2022 de lait qui ne permet pas une juste rémunération des éleveurs, déconnecté de ce qui est pratiqué dans les pays européens comparables ».
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« À date, 45 % de nos entreprises n’ont pas fini l’ensemble de leurs renégociations, c’est-à-dire qu’il y a encore au moins un ou deux distributeurs avec lesquels elles n’ont pas conclu leur contrat de renégociation. C’est un chiffre assez élevé dans la mesure où les professionnels ont en général envoyé leur demande de renégociations en mai/juin. »…
« En moyenne, le besoin tarifaire » pour amortir les coûts de production est de 8,5 %. « C’est bien sûr très variable en fonction des catégories de produits et des tailles des entreprises, mais la totalité des hausses ne sont pas passées ».
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