Lait de Normandie... et d'ailleurs
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Le Producteur est-il toujours pieds et poings liés face à sa laiterie ?

Le Producteur est-il toujours pieds et poings liés face à sa laiterie ? | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Durant toute la période des quotas laitiers, l’éleveur est resté enchaîné à sa laiterie. Dans un contexte où le lait coulait à flot, les rares tentatives d’émancipation via des GIE de collecte ont toutes mal fini, à l’exception notable de Biolait sur un segment en croissance en escalier…


Avec la contractualisation entre Organisations de producteurs et transformateurs, les lois Egalim, mais surtout le ralentissement de la croissance de la production, le rapport de force évolue…


L’étincelle provient de l’étranger, des Pays-Bas d’abord. Très dynamique au sortir des quotas, le pays est rattrapé par des contraintes environnementales et climatiques qui pèsent sur la production. FrieslandCampina part à la recherche de nouveaux fournisseurs dans un rayon de 250 km, en Allemagne et Belgique...


En réaction, la coopérative Milcobel part à son tour à la recherche d’éleveurs, notamment dans le Grand-Est et les Hauts de France. Objectif : trouver 100 Ml de lait. Pourtant, après avoir démarché directement une centaine d’exploitations et maintenu sa communication dans la presse agricole locale, le bilan est modeste : une vingtaine d’exploitations ont franchi le pas…


De son côté, Eurial Ultra-frais (ex Sénagral, ex Senoble), par manque de débouchés, met un terme au contrat qui le lie à l’OP Oplase, exigeant une importante baisse des volumes collectés. L’Oplase crée une SA commerciale et va chercher 2 clients complémentaires pour 30% de ses volumes, en France et en Belgique. Puis, profitant de Novandie (groupe Andros) qui veut assurer son approvisionnement, une section de l’Oplase rejoint l’APLBC et la laiterie LSDH dans le Centre (30% aussi)…


Face à la menace de l’arrêt de collecte par Savencia, l’association d’OP Sunlait trouve auprès de Maîtres Laitiers du Cotentin un débouché pour 10% de ses volumes qui vont sécuriser l’appro de YéoFrais dans le sud de la France, tandis que certains producteurs inquiets rejoignent d’autres OP…


L’association des producteurs de lait du bassin armoricain (APLBA) livre 20% du volume de Laïta par l’intermédiaire de deux laiteries, LNA et Silav dans les Côtes-d’Armor. Le conflit qui oppose les coopératives Even et Eureden empêche l’OP d’obtenir un accord-cadre. Résultat, des producteurs adhérents de l’APLBA sont partis chez Sodiaal…


Les volumes de lait ont commencé à bouger au gré de rapports de force autour de négociations toujours plus tendues. Les volumes vont d’une OP à l’autre, d’une laiterie à l’autre, et les OP commerciales fleurissent…


Et Lactalis annonce maintenant qu’il envisage de réduire de 10% sa collecte française à moyen terme pour mieux valoriser son lait en PGC…


La tendance à la baisse de la collecte est-elle vraiment structurelle ?


Selon le Cniel, la France pourrait devenir importatrice nette dès 2027. En revanche, l’Idele annonce que le pic des départs a été atteint en 2023 et va désormais refluer lentement. La collecte s’essouffle chez tous les grands acteurs mondiaux du marché laitier. Mais de nouveaux acteurs vont surgir…


Comment vont réagir les transformateurs ?


Pour l’instant, ils cherchent tous à maintenir leur approvisionnement pour faire tourner à plein leurs outils de production. Ils offrent ainsi des volumes supplémentaires aux producteurs qui souhaitent développer leur activité ou restreignent les pénalités de dépassement de fin de campagne. Mais, à l’instar de l’annonce de Lactalis, ne vont-ils pas chercher à se retrancher sur les produits à forte valeur ajoutée et abandonner l’export ? A l’inverse des coops, les industriels privés pourraient être tentés de se délocaliser vers des pays plus porteurs…


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Sodiaal plaide pour le litre de lait à 1 euro

Sodiaal plaide pour le litre de lait à 1 euro | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Le propriétaire de Candia et de Yoplait veut revaloriser les tarifs de ses produits de 15 % à 20 % pour 2023. Pour Damien Lacombe, augmenter les prix est le seul moyen pour continuer à rémunérer ses 17 000 éleveurs adhérents à un prix décent...


«Les jours sont comptés pour la filière laitière. Nous jouons gros sur 2022 et 2023.» Pour Damien Lacombe, les trois prochaines semaines seront cruciales. À la fois pour la première coopérative laitière française et pour l’ensemble de la filière tricolore…


Le groupe a déjà augmenté les prix de vente de ses laits, beurres, fromages et poudres pour bébé de 10 % à 15 % pour absorber le choc de l’inflation de ses coûts. Mais il espère en faire au moins autant pour 2023. Selon la direction, c’est le seul moyen pour rester dans le vert et continuer à rémunérer ses 17.000 éleveurs adhérents à un prix décent…


«En janvier, nous paierons les producteurs 486 euros la tonne de lait standard, soit plus de 500 euros en intégrant toutes les qualités. C’est 33 % de plus qu’il y a un an. Pour maintenir ce niveau dans la durée, il faut absolument augmenter de 15 % à 20 % nos tarifs auprès de nos clients distributeurs »…

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voir aussi [Dossier] Mais qu’est-ce qui ne va pas chez Sodiaal Coop ? https://laitdenormandie.blogspot.com/2022/11/dossier-mais-quest-ce-qui-ne-va-pas.html
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Sodiaal se prépare pour un deuxième round avec les distributeurs

Sodiaal se prépare pour un deuxième round avec les distributeurs | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Les premières négociations ont permis de décrocher une hausse de 6 % fin février. 6 % insuffisants désormais dans un contexte sans cesse évolutif…


« On cherche à avoir une hausse minimum de 15 % sur 2022 par rapport à 2021. Pour l’instant, on a fait une partie du chemin. On n’a pas le choix?! Les producteurs de lait en ont vraiment besoin. » - Frédéric Chausson, directeur des relations extérieures et du développement durable…

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Chiffres : Acteur majeur de l’industrie laitière hexagonale, Sodiaal regroupe 18.000 producteurs et 9.300 exploitations répartis sur toute la France, notamment dans les quatre départements auvergnats. Elle emploie 10.000 salariés et possède 70 usines en France, où 4,5 milliards de litres de lait sont transformés chaque année en beurre, fromage, poudre de lait infantile…

Investissements : Malgré le contexte fluctuant, Sodiaal a, comme elle le fait chaque année, investi une centaine de millions d’euros en 2021 afin de remettre à niveau ses usines. Sodiaal va par ailleurs renvoyer 7,3 millions d’euros aux adhérents sur un résultat de 10,1 millions d’euros ...

Nouveautés : 2021 a également été marquée par plusieurs nouveautés : un nouveau référentiel, Le bio pré de vous?; le beurre Candia pro bleu blanc cœur?; l’inauguration de l’extension de la fromagerie de Saint-Flour (avec un nouveau bâtiment de 2.500 m² et un investissement de dix millions d’euros). Une brique JA (Jeunes agriculteurs) a aussi fait son apparition sur le marché. Grâce à elle, la coopérative cagnotte 5 centimes sur chaque brique achetée, redonnés ensuite aux JA…
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LME/Egalim : les propositions de Michel Biero, Lidl

LME/Egalim : les propositions de Michel Biero, Lidl | Lait de Normandie... et d'ailleurs | Scoop.it

Un contrat signé avec une multinationale dans le cadre de la Loi de Modernisation de l’Économie de 2008, un énorme pavé de feuillets vs les 4 pages d’un contrat tripartite Lidl noué avec un groupement d’éleveurs et un industriel…


Les grandes marques 20% moins chères en Europe : la LME a un effet pervers sur les prix des produits des multinationales en France. « Mes collègues de Lidl en Europe - en Allemagne, en Italie, en Espagne - vendent les mêmes grandes marques 15% à 20% moins cher qu’en France car ils n’ont pas la LME, une spécificité française. Tant qu’on n’aura pas réformé la LME, les lois Egalim qui vont se succéder ne serviront à rien. »…


« On peut se dire qu’un litre de lait sorti de la ferme, on ne peut plus l’acheter en dessous de 46 centimes. Certains le payent 40, 41 ou 42 cts. Il faut que le législateur intervienne. Pourquoi ne pas mettre en place le litre de lait à 1€ ? Je propose d’interdire les promotions de façon expérimentale sur le lait, le porc et le bœuf, les trois secteurs d’élevage les plus en difficulté aujourd’hui. Sauf bien sûr en cas de demande du monde agricole s’il y a surproduction. »…

Cedric's insight:
voir aussi Rémunération des agriculteurs: le patron d'Intermarché appelle à un texte "plus contraignant"
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La France bonnet d’âne de la relation commerciale

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Advantage Group a réalisé une évaluation des rapports distributeurs/industriels dans le monde. La France apparaît comme le pays où cette relation est la plus mauvaise, très en retard sur les négociations commerciales. Et rien n’indique à court terme une amélioration, tant les facteurs de tension se sont multipliés…


Avec l’inflation de retour à un niveau très élevé, le temps long des négociations semble – en tout cas c’est la volonté – révolu. L’urgence étant de remplir les rayons, plus que de se battre sur les prix…

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Tout le paradigme de la négociation est en train d’évoluer ultra rapidement. Dont le pilier de la promotion. « Or la promotion, c’est la rentabilité de la distribution » avec l’inflation, « les budgets alloués à la promotion vont être taillés, notamment dans les PME.

La quote-part moyenne pourrait passer de 20 % des ventes sous promo aujourd’hui à 15 % dès la rentrée, voire 10 % si les renégociations des hausses de tarifs se passent mal. Cela veut dire des marges en moins…
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