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Un contrat signé avec une multinationale dans le cadre de la Loi de Modernisation de l’Économie de 2008, un énorme pavé de feuillets vs les 4 pages d’un contrat tripartite Lidl noué avec un groupement d’éleveurs et un industriel…
Les grandes marques 20% moins chères en Europe : la LME a un effet pervers sur les prix des produits des multinationales en France. « Mes collègues de Lidl en Europe - en Allemagne, en Italie, en Espagne - vendent les mêmes grandes marques 15% à 20% moins cher qu’en France car ils n’ont pas la LME, une spécificité française. Tant qu’on n’aura pas réformé la LME, les lois Egalim qui vont se succéder ne serviront à rien. »…
« On peut se dire qu’un litre de lait sorti de la ferme, on ne peut plus l’acheter en dessous de 46 centimes. Certains le payent 40, 41 ou 42 cts. Il faut que le législateur intervienne. Pourquoi ne pas mettre en place le litre de lait à 1€ ? Je propose d’interdire les promotions de façon expérimentale sur le lait, le porc et le bœuf, les trois secteurs d’élevage les plus en difficulté aujourd’hui. Sauf bien sûr en cas de demande du monde agricole s’il y a surproduction. »…
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Dominique Schelcher, PDG de Système U, avoue que les négociations avec Lactalis tendent à se faire "au niveau européen" donc hors de la France. Apolline de Malherbe est sidérée...
D. Schelcher : « L’objectif pour Lactalis à terme, mais ça n’est pas encore fait aujourd’hui, c’est effectivement qu’on négocie au niveau européen, parce que c’est aussi une multinationale, mais avec le respect de la part de matière première agricole. »….
A de Malherbe : « ça veut dire que, au moment où on se parle, en réalité Lactalis et Leclerc négocient en dehors du périmètre français. (…) Ca ne se passe pas en France ?! Lactalis entreprise française, Leclerc entreprise française, font leur prix en dehors de l’hexagone »…
DS : « Posez la question à mes confrères, mais Lactalis est une entreprise à dimension mondiale … »
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Négociations commerciales : la FNPL met en alerte la grande distribution !
Le décalage entre la volonté de réindustrialiser la France et la défense du pouvoir d’achat par la baisse des prix alimentaires met en danger l’élevage laitier… Des mobilisations de producteurs se préparent après la fixation unilatérale par Lactalis du prix de base de janvier…
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« Créons un cadre qui continue de protéger les agriculteurs et les PME, mais pas les grands industriels, qui profitent pour l’instant de la protection d’un dispositif légal dont ils n'ont pas besoin. Les marges de ces derniers sont au plus haut depuis dix-sept ans. Et, ces derniers mois, selon l’INSEE, la hausse des prix ne s’explique qu’à 35% par le bond des matières premières, mais à 55% par celle de leurs marges. »
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95% des ETI et plus de 50% des PME ont reçu des demandes de renégociation de la part des distributeurs. Pour l'Adepale, la lutte contre l'inflation "ne doit pas servir de prétexte à la grande distribution pour renforcer la pression sur les PME et ETI française de l'alimentation"…
Cette association des PME et ETI alimentaires transformateurs en France regroupe plus de 3 000 PME et ETI représentent 56% du chiffre d’affaires (110 milliards d’euros) et 63% de l’emploi (275 000 salariés) de l’industrie agroalimentaire française…
"La situation de nos entreprises, et la faiblesse structurelle de leurs marges n’ont pas miraculeusement évolué en 2 mois. L’empressement de la grande distribution à exiger sans discernement des baisses de tarifs aux PME et ETI est donc particulièrement irresponsable"…
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Les coûts de production du géant laitier Lactalis ont bondi de 20% en 2022 et les premiers mois de l’année restent sur un rythme très soutenu. Alors que le ministre de l’Économie invite les industriels à revoir leurs prix à la baisse, Lactalis refuse de répondre à cet appel…
En deux petites années, la note énergétique de Lactalis est passée de 300 millions d’euros à 1,3 milliard, le prix du lait s’établit à 488 euros la tonne début 2023 (+18%), ceux des emballages ont été multipliés par 4 ou 6. La note est salée pour le géant laitier...
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A noter, le boom pour le T4 2022 du taux de marge EBE/VA des industries agroalimentaires : +15 points entre le creux de T4 2021 et T4 2022. A 44,7%, il est même au plus haut depuis 2007…
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Les prix affichés en rayon sont le fruit de nombreuses tractations entre fournisseurs et distributeurs. Décryptage d'un rapport de force qui évolue au fil des législations…
Les députés valident la rupture commerciale sans préavis : Un cauchemar pour les PME…
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D'un côté le lobby de l'industrie et de l'autre celui de la grande distribution. Car au-delà des questions techniques qui vont ravir bien des juristes, l'enjeu est d'importance avec l'éternel choix entre favoriser l'industrie pour l'emploi (donc avec des hausses de prix mais la défense de la souveraineté alimentaire et industrielle) ou favoriser la distribution pour le pouvoir d'achat (donc avec des baisses de prix et des industriels mis sous tension). Et in fine, un équilibre toujours très difficile à trouver entre ces deux options et des orientations qui varient selon les lois.
• L'article 1 vise à interdire les centrales d'achats européennes (ou plus précisément à leur imposer le droit français). Eurelec (Leclerc et Rewe) et Eureca (Carrefour) étant clairement en ligne de mire • Le deuxième article prolonge Egalim 1 (plafonnement des promotions et SRP+10)
• Le troisième article impose le tarif du fournisseur en cas d'accord non trouvé lors des négociations commerciales
• le quatrième article vient compléter la disposition de la loi Egalim 2 relative au mécanisme de transparence sur la valorisation de la part de matières premières agricoles dans l’évolution du tarif des industriels
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« Les demandes de revalorisation qui nous parviennent des fournisseurs sont à des niveaux extrêmement élevés : entre 15 % et 25 % sur de nombreux produits ». Les industriels avaient jusqu’au 1er décembre pour soumettre leurs propositions de tarifs des produits de grande consommation à marque nationale. Et les deux parties jusqu’au 1er mars 2023 pour parvenir à un accord…
« Il y a un an, les industriels avaient demandé une hausse moyenne de 7 % et obtenu environ 3,5 % », souligne Thierry Dahan, médiateur des relations commerciales agricoles. Mais les coûts de production se sont envolés. Les prix des matières premières agricoles, des emballages, du transport, de l’énergie ont flambé. Résultat, fin novembre, le curseur de l’inflation alimentaire atteignait 12 % dans les supers et hypermarchés. Mais, pour certaines entreprises, les dernières augmentations obtenues sont encore insuffisantes pour conserver leur rentabilité…
Un surcoût certifié par un tiers entre dans le cadre de la loi EGalim 2, promulguée il y a un an. Ayant pour objectif de protéger la rémunération des agriculteurs, elle sanctuarise la part de la matière première agricole dans les tarifs, devenue non négociable, à condition d’apporter la preuve tangible de son coût…
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En pleines négociations avec les industriels de l'agroalimentaire, les géants de la grande distribution vont jusqu'à sortir de leurs rayons certains produits lorsque les fournisseurs refusent leur prix. Une pratique « contestable » qui joue sur la peur de certaines pénuries...
qu'elle pourrait finir par provoquer. Surtout, ces déréférencements se font au motif que les fournisseurs cherchent à profiter de l'inflation pour gonfler leurs marges…
« L'essentiel des augmentations demandées était bien en lien avec la hausse des coûts de production. Autrement dit, il ne semble pas y avoir de phénomène massif de « hausses suspectes ». Le rapport insiste sur le fait que, en cas de déréférencement, industriels et distributeurs sont loin d'être sur un pied d'égalité…
« Compte tenu du fait qu'un produit non-référencé prive l'industriel de millions de clients, et donc de millions d'euros (voire de dizaines de millions d'euros) de chiffre d'affaires, le rapport de force est grandement favorable à la grande distribution »…
« En France, il y a 400.000 exploitants agricoles, 17.000 transformateurs, dont 95% de PME agroalimentaire aux côtés de quelques multinationales comme Mars ou Nestlé qui représentent une infime partie de l'alimentation des Français. En revanche, du côté de la distribution, on compte seulement 7 centrales d'achat »… « Sur la chaîne de valeur de l'agroalimentaire, aucun acteur n'est en position de faiseur de prix. Tout le monde subit les hausses de prix sur l'emballage, les matières premières, les transports. Surtout, c'est une filière transparente, avec des acteurs institutionnels connus et, si une partie des marges s'évaporaient, cela se verrait »…
Le Sénat s'est précisément inquiété dans son rapport du risque de pénurie de certains produits, du fait même des relations calamiteuses entre les acteurs de la chaîne alimentaire. Les pratiques « contestables, de la part des distributeurs et des industriels, aiguisent fortement les tensions » et « menacent de déboucher sur des ruptures d'approvisionnement prochainement ». Le cas échéant, l'absence de produits dans les rayons serait subie et plus organisée par les distributeurs…
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« La situation des éleveurs est critique, on échange beaucoup avec eux. Dans notre tarif de septembre, on fait un pas vers eux pour arriver à terme à 1 euro le litre de lait premier prix. On va d’abord passer en septembre la barre des 80 centimes dans notre enseigne et par conséquent beaucoup d’autres laits sont déjà à 1 euro. Donc on réduit l’écart vis-à-vis de l’objectif des agriculteurs »… Le rôle de la grande distribution est-il de défendre le pouvoir d’achat des consommateurs ou les revenus des agriculteurs ? « Ma conviction, c’est qu’il faut faire les deux. La chaîne alimentaire est composée de maillons. D’un côté de la chaîne, le maillon c’est le consommateur. De l’autre, c’est le producteur initial, l’agriculteur. Une chaîne, par définition, a la force de son maillon le plus faible. Aujourd’hui il y a des maillons faibles, c’est le monde agricole. Il faut l’aider. Je dis que l’on ne peut pas privilégier un des maillons au détriment d’un autre. Sinon dans la durée ça craque. C’est ce qui est un peu en train de se passer. Donc il faut refaire le lien entre alimentation et production »…
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Face à des négociations commerciales « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces » aux dires de la Fédération des industriels laitiers, les acteurs des produits laitiers demandent des hausses de tarifs « légitimes »…
Selon la Fnil, le prix du lait aurait augmenté de près de 25% en un an. Des négociations commerciales estimées « tardives, peu réactives et insuffisamment efficaces », targuant d’une inflation sur les produits laitiers moindre en rayon que celles des coûts, comme le lait entier (+5%), le lait demi écrémé (+6%) ou les yaourts (+7%)…
De son côté, la FNPL a salué les prises de positions d’Intermarché et de Système U. Elle appelle les autres distributeurs à suivre cet exemple et « à ne plus vendre après le 6 septembre 2022 de lait qui ne permet pas une juste rémunération des éleveurs, déconnecté de ce qui est pratiqué dans les pays européens comparables ».
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« 30% des industriels jouent le jeu de la transparence. » Environ 30 % seulement des industriels jouent réellement le jeu de la transparence sur leurs tarifs. Les autres se contentent de fournir des certificats émis par des commissaires aux comptes, en se gardant bien de les détailler…
Le législateur doit fixer de nouvelles règles, en particulier pour les industriels. Nous proposons qu'elles s'inspirent des contrats tripartites signés pour nos produits sous marque de distributeur. Dans ce cas, les trois parties - agriculteurs, transformateurs et distributeurs - s'engagent ensemble, et le résultat est bien plus satisfaisant pour tous. Le processus est plus vertueux et son résultat s'en ressent…
La durée des négociations pose également problème. Il faudrait casser ce rythme, pour nous permettre de négocier toute l'année et avoir des discussions apaisées qui s'adapteraient à la conjoncture, économique ou climatique. Là encore, pour nos marques de distributeur, nous ne sommes pas confrontés à une date butoir : nous nous mettons d'accord en confiance sur un juste partage de la valeur entre producteurs, transformateurs et distributeurs…
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La FNIL représente une centaine d’entreprises, dont 80% de PME, et les quatre géants laitiers que sont Savencia, Bel, Danone et Lactalis. Une grande partie, entre 30 et 40% des PME, n’ont pas encore signé avec les enseignes de la distribution. 9% des grands industriels ont signé les négos à ce jour…
« Nous avons fait remarquer que le prix de la MPA (matière première agricole) était remis en cause. Les distributeurs font remarquer avec subtilité que le prix de certaines matières premières a baissé et que, par conséquent, il faut aussi baisser nos prix. »…
La tendance à l’expansion des MDD (marques de distributeurs), en particulier en entrée de gamme, ne doit pas favoriser une préférence pour les produits importés…
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Eurocommerce, organisation européenne qui rassemble grossiste et détaillants a porté plainte devant la Commission contre la loi Descrozaille, ou Egalim 3…
Eurocommerce a porté plainte devant la Commission, avançant que « La loi Descrozaille empêche les détaillants et les grossistes de rechercher de meilleures conditions d'approvisionnement dans le marché unique européen. Cela empêche les détaillants et les grossistes d'offrir un plus grand choix et des prix plus abordables aux consommateurs à travers l'Europe. »..
Les distributeurs regrettent que dans certains secteurs comme les vaccins, les entreprises soient encouragées à faire des économies d’échelle en se plaçant au niveau européen, tandis que les produits de grande consommation échappent à cette règle…
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Le marché agro-alimentaire en France est un secteur particulièrement divers et conflictuel : les géants côtoient les entreprises familiales…
"En France, il y a environ 17 000 industries agro-alimentaires, 90% de ces industries sont des PME/PMI, donc des entreprises de moins de 250 salariés et de moins de 50 millions d'euros de chiffre d'affaires, cela montre bien la fragilité de ce tissu. Par ailleurs, 496 000 agriculteurs vendent leur production aux 17 000 industriels, qui vendent eux-mêmes leur produit à huit distributeurs. Le distributeur est donc dans une position favorable : tout le monde veut lui vendre, tout le monde veut lui acheter."…
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Thierry Roquefeuil a réagi aux propos de Michel-Edouard Leclerc qui a dit vouloir se fournir ailleurs en Europe "pour aller chercher ce qui est de moins cher"…
Les producteurs laitiers mettent en garde Michel-Edouard Leclerc. "Si Michel-Edouard Leclerc est prêt à aller chercher du lait dans d'autres pays pour avoir du lait moins cher -il faudrait déjà qu'il en trouve- cela voudrait dire qu'il déclare la guerre aux producteurs de lait français", a déclaré le président de la FNPL. Plus tôt dans la journée, Michel-Edouard Leclerc avait dit vouloir "faire le tour de l'Europe pour aller chercher ce qui est de moins cher", évoquant la Pologne et le Portugal. "On demande que la loi française nous autorise à faire ça"…
S'ils ne font pas spécifiquement mention du lait, ces propos sont jugés inacceptables par les producteurs qui assurent ne pas pouvoir baisser leurs prix à ce stade, malgré les demandes de la grande distribution: "Je n'arrive même pas à imaginer que dans la filière laitière on nous demande des révisions de prix. C'est juste impossible à ce stade"…
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Olivier Mevel est maître de conférences à l’université de Bretagne occidentale. Il suit de près l’évolution des relations producteurs-fournisseurs-distributeurs. Selon lui, la voie réglementaire est vouée à l’échec tant que les pouvoirs publics ne s’attaqueront pas à l’oligopole que constituent les six centrales d’achat de la grande distribution alimentaire française…
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L’inflation fait monter les prix. Industriels et commerçants s’accusent mutuellement d’en être la source en augmentant leurs marges respectives. Un renvoi de responsabilité qui ne trompe personne…
Chacun cherche à se dédouaner de sa responsabilité dans la hausse des prix. Les commerçants accusent les industriels d’avoir augmenté leurs marges, alors que les industriels de leur côté portent la même accusation. La balle change de camp à chaque passage sur les plateaux ou via les communiqués. Mais à la fin, c’est le consommateur qui paie quoiqu’il arrive…
L’exemple de cette situation est donné par Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution, qui émet l’idée d’une responsabilité des industriels dans l’augmentation des marges faites sur les produits. Il dénonce « une attitude irresponsable sur le sujet », soupçonnant le profit des grands industriels qui « veulent profiter de la situation. Ils ont tous augmenté leur marge pour 2023 ». Chacun y va de son intérêt, comme le prouve la réponse de Christophe Piednoël, porte-parole du groupe Lactalis. Il signale des propos « totalement inacceptables »…
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Alors que les députés entendent protéger petits agriculteurs et industriels, les chaînes comme Leclerc ou Intermarché, proclamés garants des petits prix pour les consommateurs, assurent que la législation engraisse plutôt les mastodontes de la production…
Les députés entendent protéger les producteurs de lait, quand les supermarchés assurent que le texte va surtout engraisser Nestlé et Coca-Cola. Des rapports de force puissants que la loi n’empêchera pas d’exister. D’autant plus que les élus qui chantent les louanges des petits producteurs, des boulangers et des PME s’empressent dans leurs circonscriptions de favoriser l’implantation d’Intermarché et de E.Leclerc aux abords des villes, apportant emplois et prix bas…
C’est ce que le politologue Jérôme Fourquet appelle la société du supermarché. Une France où, en cinquante ans, les enseignes de grande distribution ont remplacé les usines et les églises comme lieu de socialisation et d’aménagement du territoire. Une société où le consommateur prend le pas sur le producteur. Il ne sera pas facile de revenir en arrière…
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Un sujet d'accord, c'est le risque de perdre les petites entreprises dans cette bataille. La hausse des prix bénéficie aux enseignes hard discount ainsi qu'aux marques de distributeurs et premiers prix…
Alors que les prix alimentaires augmentent deux fois plus vite que l’inflation, les supermarchés et industriels de l'agroalimentaire reviennent une nouvelle fois à la table des négociations pour discuter des tarifs de l'an prochain. Les deux parties ont jusqu'à fin février pour trouver un terrain d’entente. Décryptage…
Les industriels réclament aux supermarchés une augmentation du prix de leurs produits. En cause : l'augmentation du prix de l'énergie. La grande distribution, de son côté, redoute une hausse des prix sans précédent pour les consommateurs. « En moyenne, les industriels demandent entre 10 et 12 % d'augmentation », déclare l’Ania. Plutôt entre « 10 et 25 %, selon la fédération du commerce et de la distribution, auquel il faudra ajouter les frais énergétiques de la grande distribution autour de 5 à 10 % »…
La loi EGALIM 2, établie en 2021, protège les agriculteurs de la hausse des prix. Résultat : les distributeurs ont accepté plusieurs augmentations tarifaires en 2022 liées aux coûts des matières premières. Pour l'énergie en revanche, la grande distribution n'a aucune obligation de modifier les tarifs d'achats. Une situation insoutenable pour les industriels. Or « le prix de l'énergie a explosé, il a augmenté entre 50 et 100 % entre 2021 et 2022 et nous prévoyons une augmentation de 150 à 200 % en 2023. A cela s'ajoute une augmentation de 15 % pour le transport et de 20% sur les emballages.»…
« Il faut que tout le monde fasse des efforts. Mais si l'augmentation des prix est trop importante, les consommateurs ne voudront plus acheter et il y aura un vrai risque de déconsommation qui entraînera la perte des petits producteurs »…
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« Sans hausse significative de la part des distributeurs, nous ne pouvons revaloriser le prix du lait », regrette Pascal Le Brun, président de la Coopération laitière, qui livre son point de vue sur les actualités du moment. Au programme : compétitivité, prix du lait et Sodiaal…
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La loi Egalim 2 « nous oblige à accepter les hausses de tarifs de la matière agricole, on est pour et on l'appliquera ».. Ce texte empêche distributeurs et agroindustriels de négocier sur le prix des matières premières agricoles afin de ne pas pénaliser les producteurs. Il n'empêche toutefois pas la négociation sur les coûts de production, en forte hausse depuis 2021…
La FNSEA « confond le prix d'achat et le prix de vente », a affirmé Leclerc, qui veut « être moins cher que Casino » et déclarait fin août pouvoir vendre le lait moins cher qu'il ne l'achète. De plus, le lait en brique représente selon lui seulement 9 % de la production laitière, le reste étant transformé…
Il accuse les industriels de ne pas être transparents sur l'augmentation des prix des produits fabriqués à base de lait. Ces derniers disent subir depuis la pandémie d'importantes augmentations de leurs coûts, notamment liées à l'énergie, qui ne sont pas prises en compte dans la loi. Et la grande distribution rechigne à acheter les produits plus chers, dans un contexte d'inflation généralisée…
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Le fait que Danone ait décidé “unilatéralement de suspendre ses livraisons”, ne l’incite pas, au contraire, à plus de mansuétude. Il y a d'un côté ceux qui pensent qu'il faut rester solidaires. D'autres affiliés s'interrogent sur le bien-fondé de la décision de leur franchiseur de négocier unilatéralement avec un aussi grand fournisseur…
Les discussions entre Danone et Delhaize concernent autant les magasins intégrés que les très nombreux affiliés (franchisés). Non sans que certains s'inquiètent de les subir. Ce que le retailer n'a pas manqué de comprendre. Ainsi, dans un courrier envoyé ce jeudi matin à tous ses affiliés – et qui nous a été acheminé –, Delhaize les enjoint à rester soudés. Les négociations "sont très compliquées", écrit-il. "Danone réclame une hausse tarifaire sur les yaourts jusqu'à...
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